Alternatives Rurales Regards critiques des jeunes Marocains sur leur place dans la vie politique nationale et les mobilités vers l'Europe (original) (raw)

Alternatives Rurales Leadership rural au Maroc, entre jeunes et notables

Actuellement, plusieurs politiques publiques marocaines promeuvent la création d'associations de développement et de coopératives où les jeunes leaders trouvent leurs place grâce à leur mobilisation dans l'action collective. En s'appuyant sur des recherches empiriques réalisées entre 2006 et 2014 dans le Moyen Sebou et dans la région d'El Hajeb au Nord du Maroc, nos résultats montrent que : i) les jeunes leaders sont maintenant fréquemment présents dans les associations et les coopératives ; ii) les jeunes leaders mobilisent des ressources nouvelles (techniques, managériales, linguistiques, etc.) qui sont différentes de celles des notables traditionnels (grande propriété, moyens financiers, etc.) ; iii) les jeunes n'arrivent pas à accéder à la commune rurale, parce que les ressources dont ils disposent ne sont pas en lien avec ce que les électeurs attendent d'un président de commune rurale. De ce fait, si la gestion de l'action collective est devenue un e...

Alternatives Rurales L'implication des jeunes ruraux dans les projets de développement dans la province d'El Hajeb et la préfecture de Meknès

Au Maroc, les jeunes ruraux sont reconnus comme un atout important pour que les zones rurales puissent répondre aux défis du développement agricole comme rural. L'appui disponible dans le cadre des dispositifs de développement (principalement l'Initiative Nationale de Développement Humain et le Plan Maroc Vert) prennent essentiellement la forme de financements de projets collectifs. L'étude analyse dans quelle mesure les jeunes ruraux sont impliqués dans des projets collectifs financés par de tels dispositifs de développement. L'enquête a été menée auprès de douze associations et coopératives dans la province d'El Hajeb et la préfecture de Meknès, dont les membres sont en partie ou en totalité des jeunes ruraux. Aux difficultés généralement rencontrées lors de la conception des projets (accès à l'information, par exemple), s'ajoutent des difficultés spécifiquement vécues par les jeunes, telles que l'absence d'organisations les représentant spécifi...

Leadership rural au Maroc, entre jeunes et notables

"Actuellement, plusieurs politiques publiques marocaines promeuvent la création d’associations de" "développement et de coopératives où les jeunes leaders trouvent leurs place grâce à leur mobilisation dans l’action collective. En s’appuyant sur des recherches empiriques réalisées entre 2006 et 2014 dans le Moyen Sebou et dans la région d’El Hajeb au Nord du Maroc, nos résultats montrent que : i) les jeunes leaders sont maintenant fréquemment présents dans les associations et les coopératives ; ii) les jeunes leaders mobilisent des ressources nouvelles (techniques, managériales, linguistiques, etc.) qui sont différentes de celles des notables traditionnels (grande propriété, moyens financiers, etc.) ;" "iii) les jeunes n’arrivent pas à accéder à la commune rurale, parce que les ressources dont ils disposent ne sont pas en lien avec ce que les électeurs attendent d’un président de commune rurale. De ce fait, si la gestion de l’action collective est devenue un espace important pour les jeunes leaders, l’accès à la gestion de la commune rurale est encore réservé à des formes traditionnelles de leadership."

Alternatives Rurales Le parcours migratoire de jeunes ruraux du bled du kif

Cet article analyse le parcours migratoire des jeunes ruraux originaires des zones de production du cannabis, jeunes qui cherchent à briser les chaînes de soumission et d'humiliation vécues au quotidien. Pour les jeunes concernés par notre étude, la migration constitue un moyen de s'intégrer dans des réseaux transnationaux et ainsi d'entamer une carrière de beznass (commerçant du cannabis). Ce parcours « initiatique » permet à ces jeunes de revenir au bled avec de nouvelles idées, des moyens accrus, et de jouer un rôle actif dans l'économie locale – qui reste pour eux focalisée sur la production de cannabis, cette dernière restant néanmoins officiellement interdite.

Le rapport des jeunes à la politique au Mozambique : espaces et pratiques d’une participation politique en régime hybride

Thesis Ph.D. | Sciences Po Bordeaux, 2022

Les jeunes sont la majorité démographique dans de nombreux pays en développement ou moins avancés économiquement comme le Mozambique. Dans ce pays, les personnes âgées de moins de 35 ans représentent plus de 60 % du total des 33 millions d’habitants (INE, 2017), et sur le continent africain cette estimation est encore plus importante. En considérant ce contexte, cette thèse aborde les espaces et les pratiques de la participation politico-juvénile au Mozambique. Pour ce faire, nous analysons le rapport des jeunes à la politique, en associant plusieurs formes de participation civique, dont les élections, les manifestations, le fait de discuter et de s’intéresser à la politique. En s’appuyant sur des méthodes mixtes, nous cherchons à comprendre ce rapport à la politique dans un pays caractérisé par une « démocratie pas comme les autres ». C’est dans cette atmosphère que nous avons pu constater que nous sommes face à une réalité qui ne peut être lue en dehors de ce que représente le régime politique. En d’autres termes, les pratiques de la participation politique des jeunes sont le résultat de actions locales qui dépendent souvent du type de pouvoir en place (municipalité) et plus largement le pays (l’échelle nationale), parce que dans sa globalité, le Mozambique est marqué par un « empêchement de la participation politique », captée par les pratiques d’un régime hybride au pouvoir depuis 1975. Également, nous ne pouvons pas assumer l’idée selon laquelle les jeunes qui nous intéressent dans cette thèse sont désenchantés par la politique, bien au contraire. En effet, nous trouvons un profil des jeunesses qui, malgré les adversités produites par le type de régime politique, adoptent des formes de participation politique qui défient en quelque sorte l’autorité même. -- Young people are the majority in many developing or less economically advanced countries such as Mozambique. In this country, people under the age of 35 represent more than 60% of the total population of 33 million inhabitants (INE, 2017). Considering this context, the thesis addresses different spaces and practices of political-youth participation in Mozambique. To this end, I analyse the relationship of young people to politics, combining several forms of civic participation, including elections, demonstrations, discussing and engaging with politics. Based on mixed methods (qualitative and quantitative), I intend to understand this relationship to politics in a country characterised by a ‘democracy like no other’. Regarding this context, I have observed that Mozambique is facing a reality that cannot be read outside of what the political system represents. In other words, youth political participation practices are the result of local actions that often depend on the type of power in place (municipality) and, more globally, the country (national level), because Mozambique is marked by an ‘impediment to political participation’, captured by the practices of a hybrid regime in power since 1975. In addition to that, I cannot assume that the young people analysed in this thesis are disenchanted with politics, because it is the opposite. In fact, I found a profile of young people who, despite the opposition created by the political regime (ruling party), adopt forms of political participation that in some way challenge authority itself.

Trajectoires politiques d'un groupe de jeunes egyptiens

Jeunes et politique en Égypte : trajectoires d'un groupe d'étudiants avant et après 2011 25 janvier 2011, un soulèvement populaire se déclenche en Egypte, pendant 18 jours des centaines de milliers d'Egyptiens campent sur la place Tahrir réclamant: le pain, la liberté, la dignité et la justice social. Le 11 Février la démission du président Moubarak est annoncée et le pouvoir est transmis au conseil suprême des forces armées. Le CSFA gouverne pendant 18 mois lors desquels il y a eu un referendum sur des amendements constitutionnels, des élections parlementaires et présidentielles, pour passer enfin le pouvoir à un président issu des Frères Musulmans. Un an plus tard, celui-ci est destitué par l'armée suite à de larges mobilisations, l'armée a nommé un nouveau président, mettant en place un gouvernement provisoire, une nouvelle constitution est soumise à un referendum, les Frères musulmans continuent à se mobiliser jusqu'à maintenant. Dés le début, le soulèvement a été attribué aux jeunes. Une catégorie qui existe au moins sur le plan médiatique (Égyptien et internationale 1 ), politique et dans une partie des travaux académiques publiés « à chaud » en 2011 2 . Ces discours construisent l'image des jeunes comme groupe homogène formé d'individus éduqués, issus des classes moyennes qui militent contre l'autoritarisme en se mobilisant sur les réseaux sociaux sans recours à la violence. 3 Ce type de discours a été critiqué voire déconstruit par un nombre de travaux académiques qui dénoncent l'imposition d'une seule catégorie de jeunes comme stéréotype censé être représentatif, dissimulant ainsi leur diversité socio-économique, de modes d'action et de revendications 4 . La surestimation des effets des réseaux sociaux dans le soulèvement 5 est aussi un enjeu de déconstruction, puisqu'après tout entre 28 Janvier et 2 février (l"apogée du soulèvement) les communications (internet et téléphones portables) étaient coupées. Ces discours sont circulés 1 Par exemple: FIELER Bruce, Generation freedom : the Middle East uprisings and the remaking of the modern world, Harperennial2011. ZAKAREYA Fareed « why there"s no turning back in the Middle East » , In, Time Magazine, 17 February 2011, http://content.time.com/time/magazine/article/0,9171,2050032,00.html 2 L'ouvrage de Farhad Khosrokavar " consacre un chapitre entier pour parler des jeunes éduqués venant des classes moyennes mobilisant les nouveaux moyens de communication pour militer politiquement contre une régime répressif (In : KHOSROKAVAR Farhad, The new arab revolutions that shook the world, Paradigm Publisher, 2012) 3 BURRIS Greg, « Lawrence of E-rabia. Facebook and the New Arab Revolt », Jadaliyya, octobre 2011, http://www.jadaliyya.com/pages/index/2884/lawrence-ofe-rabia\_facebook-and-the-new-arab-revo. 4BOURDIEU Pierre, « La jeunesse n"est qu"un mot », In, Questions de sociologie, Paris, Les Éditions de Minuit, coll. « Documents », 1980, 268 p. 5 BURRIS Greg, Lawrence of E rabia, Op.cit surtout par les medias occidentaux qui auraient intérêt à "orientaliser" le soulèvement, 6 dans le but de ré-enchanter le "mythe" de la démocratie et des droits de l'homme à l'européennes 7 . Cela dit, il est inévitable de remarquer que depuis les dernières années du régime de Moubarak (à partir de 2006) des groupes de militants jeunes deviennent graduellement visibles sur l'espace publique. Ces groupements se multiplient avec le soulèvement de 2011. Leurs actions, visibilité médiatique et l'intensité de leur prise de parole s'accélère dans les années qui suivent de sorte qu'ils s'imposent comme acteur non négligeable. Ce phénomène renvoie à des mouvements politiques comme "le mouvement des jeunes pour le changement 8 , les jeunes du mouvement 6 Avril 9 , les jeunes du Parti al-Dustûr 10 . 11 Mais ne se limite pas au champ politique on le trouve aussi sur le plan culturel avec la création de nouvelles équipes musicales qui tentent de se distinguer de la culture mainstream 12 . les groupes des supporteurs de football les ultras qui après 2011 ont eu plusieurs affrontements avec le/les régimes représentent un autre acteur jeune qui se manifeste à partir de 2007 jouant un rôle de plus en plus politisé Revenant au plan politique, l'adjectif jeune peut exister dans les intitulés des mouvements ou peut qualifier le fait que les membres et les dirigeants sont âgés entre 18-30 ans. Ca peut aussi renvoyer à leurs nouvelles logiques, stratégies et modes d'action qui se distinguent des spécifiques : émigration, futur du pays, modalité de protestations, violence politique, etc. Nous avons aussi posé des questions concernant le statu socio-économiques des enquêtés : Profession des parents, logement actuel, logement familial, occupation. A partir de ces donnés nous avons pu classer nos enquêtés selon les catégories suivantes -Enquêtés issus des classes aisées: Leurs parents ont des emplois prestigieux et/ou très lucratifs (PDG d'entreprise, homme d'affaires, diplomate), ils étaient dans des lycées privés (à diplôme étranger ou diplôme national à une langue étrangère), ils sont tous dans la section anglophone ou francophone et habitent dans les quartiers Pourtant, on peut dire que cette socialisation professionnelle gardait une dimension politique implicite. Une de nos enquêtées déclare avoir 'découvert la politique' en suivant un modèle de simulation: "Dans ma deuxième année j'ai commencé à participer dans un Model et chaque vendredi on passait une heure à discuter des évènements politiques de la semaine et de lancer les débats politique." 39 Une autre a été introduite à un monde de militants lors d'un stage " Dans l'été 2010, j'étais dans ma deuxième année j'ai fait un stage dans le centre national de droits de l'homme, j'étais introduite à un réseau d'activistes. Je découvrais un nouveau monde, des lieux de sociabilité spécifiques), un vocabulaire particulier etc. Je fréquentais ce monde sans m'y impliquer directement. Je soutenais leurs activités politiques mais je ne suis pas devenue activiste moi-même". 40

Notes sur le sociolecte des jeunes d’Ouezzane (Nord du Maroc)

Editura Universităţii din Bucureşti, 2016

Montserrat Benitez Fernandez. Notes sur le sociolecte des jeunes d'Ouezzane (Nord du Maroc)…... Najah Benmoftah; Christophe Pereira. Des connecteurs de cause en arabe de Tripoli (Libye)… Said Bennis. Opérationnalisation du paradigme de la diversité au Maroc : vers une

La radicalisation des jeunes Marocains du monde.docx

Depuis quelques années, des jeunes Marocains du monde, deuxième et troisième génération, sont impliqués dans des actes de violence et de terrorisme en Europe, à tel point, que plusieurs médias se sont penchés sur ce phénomène pour essayer de comprendre le pourquoi, sachant que le Maroc est un des rares pays qui jouissent d’une stabilité politique durable ( « exception marocaine »), d’une tolérance religieuse exemplaire et qui, depuis belle lurette, combat le terrorisme avec fermeté et acharnement, sur son sol propre et aide parallèlement les pays européens amis, dans ce sens.

Ruralité et changement social au Maroc,

Ruralité et changement social au Maroc, Université Mohammed V-Agdal. Publication de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Rabat, 2014, Série : Essais et Études n° 64. Préface de Mohamed Naciri. 354 p... Cet ouvrage reprend des travaux anciens qui n’avaient été publiés ou n’avaient fait l’objet que d’une diffusion restreinte. Il est complété d’une conclusion de synthèse de 2013