La série Africa Dreams, une autre manière de faire l'histoire du Congo ? (original) (raw)

Mythologies Blanches: Découveurs et Sauveurs du Congo

2010

Ainsi, tant à l'intérieur qu 'à l'extérieur, le Congo nouveau, notre chère République que mon gouvernement va créer, sera un pays riche, libre et prospère. Mais pour que nous arrivions sans retard à ce but, vous tous, législateurs et citoyens congolais, je vous demande de m'aider de toutes vos forces. Je vous demande à tous d'oublier les querelles tribales qui nous épuisent et risquent de nous faire mépriser à l'étranger. Je demande à la minorité parlementaire d'aider mon gouvernement par une opposition constructive et de rester strictement dans les voies légales et démocratiques. Je vous demande à tous de ne reculer devant aucun sacrifice pour assurer la réussite de notre grandiose entreprise. Je vous demande enfin de respecter inconditionnellement la vie et les biens de vos concitoyens et des étrangers établis dans notre pays (Discours de Patrice Emery Lumumba, 30 juin 1960).

L'“illustration” du Congo : voix et projets de la mise en images de l'Afrique centrale

L'Autre et nous : scènes et types. Anthropologues et historiens devant les représentations des populations colonisées, des "ethnies", des "tribus" et des "races" depuis les conquêtes coloniales, 1995

Un aperçu de la production des beaux-livres à propos du Congo (RDC), essentiellement durant l'entre-deux-guerres, mais non seulement. Précédé d'une brève réflexion sur le rôle des 'beaux-livres' dans l'illustration (la communication valorisante) d'une société donnée.

La Démocratie et les Réalités Ethniques au Congo

2006

Toutes ces définitions ont été citées par Roland BRETON dans son « Les ethnies » Q.S.J 1981, PUF P 20. 11-Il y a lieu de souligner que les travaux de Montandon ont été très proches de ceux développés par le parti nazi pendant la deuxième guerre mondiale. 12-Roland BRETON, op cit. P 5. 13-Dans ses « Réflexions comparées sur l'historiographie africaniste de langue Française et anglaise », Politique Africaine N° 66, Coquery-Vidrovitch présentait l'évolution de la notion d'ethnie en ces termes <<….Jusqu'à la fin des années 1980 en effet, le mot était chargé dans la littérature anthropo-historique néocoloniale de sens cumulés au cours du temps : le mot provient du grec où le substantif désignait les étrangers de la campagne par opposition aux citoyens libres de la Cité-Etat (ces derniers seuls civilisés). Il a pris à l'époque moderne le sens de païen par opposition aux chrétien (dictionnaire Littré, XIXe siècle). Autrement dit, il s'agissait à proprement parler de rustres non civilisés (tradition versus modernité)>>. B-QU'EST CE QU'UNE ETHNIE Malgré l'apparente abondance des définitions, l'investigation du mot ethnie n'a pas suscité jusqu'à une époque récente un véritable engouement de la part des chercheurs. Faisant état de cette réalité, Jean Loup AMSELLE et Elikia MBOKOLO estiment qu'<<on a, en effet, le sentiment en parcourant la littérature que le traitement du problème de l'ethnie est considéré par les chercheurs de terrain comme une corvée dont il faut se débarrasser au plus vite pour aborder les vrais domaines>>(14). Dans tous les cas, les définitions du mot ethnie aussi contradictoires les unes que les autres, sont peu originales et s'articulent autour de quelques caractéristiques communes. Le dictionnaire « Larousse » définit une ethnie comme un groupement de structure familiale, économique et sociale homogène, de langue et de culture commune. Max Weber considère qu'un groupe ethnique est un groupe humain qui fait preuve d'une croyance subjective dans ses ascendances communes à cause des ressemblances dans le type physique, dans les coutumes ou de souvenirs partagés dans l'expérience de la colonisation et des migrations. Pour lui, l'appartenance ethnique ne constitue pas un groupe : elle n'a pour effet que d'en faciliter la formation en particulier dans le domaine politique. Nadel considère le vocable « tribu » ou « peuple » comme un groupement unitaire dont les membres revendiquent leur appartenance à un tel groupe. Pour Paul Mercier, l'ethnie est un groupe fermé descendant d'un ancêtre commun ou plus généralement ayant une même origine, possédant une culture homogène et parlant une même langue, c'est également une unité d'ordre politique(15). Il estime comme Nadel que le concept d'appartenance ethnique exprime en grande partie une théorie élaborée par une population donnée, mais il critique fortement la rigidité de ces définitions en affirmant que l'ethnie comme n'importe lequel de ses composants n'est qu'un segment socio-géographique d'un ensemble plus vaste et qu'il ne faut pas l'envisager isolément. Il entend au contraire la replacer dans l'ensemble d'un paysage ethnique régional, envisagé dans une perspective historique. De son côté, G. Nicolas considère qu'une ethnie, à l'origine, c'est avant tout un ensemble social relativement clos et durable, enraciné dans un passé de caractère plus ou moins mythique(16). Ce groupe a un nom, des coutumes, des valeurs, généralement une langue propre, un groupe qui s'affirme souvent comme différent de ses voisins. Nicolas ajoute que la réalité ethnique présente un flou historique et que le cadre ethnique coïncide que rarement avec la formation politique de base. B-TENTATIVE DE DEFINITION Dans la sémantique congolaise, les termes ethnie, tribus, ne sont pas du tout aisés à appréhender. Dans la littérature congolaise, de nombreuses définitions ont tenté de rendre compte des réalités tribales et ethniques. Aucune d'entres-elles n'a pu obtenir l'approbation de la classe intellectuelle. Parfois le mot tribu a été supplanté par celui d'ethnie plus large ou par celui de sous ethnie. Constatant cette difficulté, Jean Mampouya souligne que <<si de nombreux chercheurs se sont accordés hâtivement pour éliminer de leur lexique le terme archaïque de tribu, en revanche, il semble qu'aucun effort particulier n'ait été fourni pour élaborer une nouvelle terminologie plus opérationnelle sur ce champ anthropologique. La confusion et la divergence des points de vue sont telles que chaque auteur a fini par adopter des termes, des expressions auxquels il a donné un sens précis dans les limites du champ de son investigation. Aussi assistons-nous à une sorte d'inflation terminologique>>(29).

Le roman policier rêve-t-il d'une Afrique meilleure?

rile-ci.org

While the American Dream, "the ideal of a happy and successful life to which all may aspire," is a concept that is deeply entrenched in the imagery and imagination of people around the world the African dream seems to have gone up in smoke. In this article we take a closer look at Anglophone (mainly Southern African authors, Francophone (Annanisoh) and Lusophone (Pepetela) African crime writing -a genre normally characterized by its propensity for reality, socio-economic and socio-political settings -and see in which way Africans dream/dreamt about their future.

L’Afrique, autrement

Multitudes, 2017

Dans Multitudes Multitudes 2017/4 (n° 69) 2017/4 (n° 69), pages 173 à 179 Éditions Association Multitudes Association Multitudes

Ecrire le fleuve Congo après Conrad

Journée d'étude co-organisée avec Jean-Pierre Orban et Claire Riffard au Musée du Quai Branly, 9 juin 2018., 2018

Dans le sillage de la parution en 2017 des œuvres complètes de Josef Conrad en Pléiade (édition établie par Marc Porée) et, la même année, de l’inscription au programme de l’agrégation de lettres et des classes préparatoires littéraires de son roman le plus célèbre, Au Cœur des ténèbres (ACT), cette demi-journée entend proposer un dialogue transdisciplinaire sur l’héritage de Conrad dans les discours et les œuvres inspirées par l’Afrique (centrale). Plus particulièrement, il s’agira d’examiner la façon dont l’écriture du Fleuve Congo (ici pris au double sens du terme, géographique et métonymique) continue de mobiliser ou non des motifs conradiens. Partant de l’hypothèse selon laquelle la réception de Conrad aujourd’hui en Europe ne fait rien d’autre que de questionner notre rapport à l’Afrique, cette demi-journée sera l’occasion de confronter cette hypothèse avec les témoignages de l’expérience du Fleuve Congo par quelques artistes africains et la vision tant de créateurs que de chercheurs européens. Cette demi-journée sera suivie de la publication d’un dossier dans la revue Continents manuscrits, coordonné par Maëline Le Lay & Jean-Pierre Orban.

Un regard autre sur l’histoire de l’Afrique dans La saison de l’ombre de Leonora Miano

LES ÉTUDES FRANÇAISES AUJOURD’HUI (2018), 2019

L’œuvre romanesque de Léonora Miano, écrivaine française d’origine camerounaise, réunit une dizaine d’ouvrages portant un regard sur l’Afrique postcoloniale dépourvu de toute idéalisation. L’auteure exhorte les Africains à regarder leur histoire en face, et, au premier chef, l’histoire précoloniale qui traverse en fligrane son écriture jusqu’à constituer le cœur de La Saison de l’ombre (le prix Femina en 2013). L’objet central de ce roman est précisément la part de responsabilité africaine dans la Traite négrière dont les conséquences pour le continent africain et pour les autres régions du monde sont lourdes. Le présent article tente d’interroger l’attitude de Miano envers cet angle mort historique qui ne cesse de creuser un fossé entre les Africains d’Afrique, les Antillais et les Africains de la diaspora. Mots-clés : La Saison de l’ombre, Afrique, Traite des Noirs, devoir de mémoire, tabou, Léonora Miano.

Représentation des Arabo-swahilis à travers les écrits des agents de Léopold II au Congo Quand l'imaginaire se confronte au réel 1876-1892

2011

« L'horreur des différences : on nie la diversité des cultures et on exige l'acculturation ; on prône ainsi un « ethnocentrisme » egocentrique qui fait confondre la civilisation avec sa civilisation et émettre des jugements sur tous les problèmes en fonction de ses propres valeurs ; combinée à un instinct de conservation sclérosé et à un complexe de frustration sociale entrainant l'agressivité, l'horreur des différences peut aboutir à la peur, à la haine et au refus violent de certains groupes ethniques, sortes de « bouc-émissaires » symbolisant tout ce que l'on redoute et déteste. Le raciste, en adoptant cette attitude, opère ainsi un transfert de ses propres insuffisances sur des sujets innocents. »