Ludwig Feuerbach. « ‘La Philosophie du droit d’un point de vue historique’ de Friedrich Julius Stahl. Une Recension (1835) » (traduit et présenté par Emmanuel Chaput), Klesis, no.53, 2022, p.1-19 (original) (raw)
2022, Klesis
Résumé du traducteur: Cette recension de l’ouvrage de F.J. Stahl est l’une des premières critiques publiques de la « philosophie positive » inspirée et défendue par le dernier Schelling. Contre le projet d’une philosophie du droit basée sur les principes du christianisme et une conception de la liberté fondée sur l’idée de personnalité, Feuerbach y défend une interprétation de Hegel qui souligne non seulement l’incompatibilité du droit et de la religion, mais soutient une conception de la liberté qui oppose à l’arbitraire individuel l’idée d’autonomie et d’auto-détermination. Translator’s Abstract: This recension of F.J. Stahl’s work constitutes one of the first public critique of the late Schelling’s “positive philosophy”. Against the project of philosophy of right based on the principles of Christianity and a conception of freedom founded on the concept of personality, Feuerbach defends an interpretation of Hegel that underlines not only the incompatibility between the sphere of right and religion, but also asserts an understanding of freedom as autonomy and self-determination rather than individual arbitrary.
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Cette communication vise à présenter un projet de recherches en cours, relatif à l’histoire des relations entre droit et anthropologie. À la suite des travaux pionniers d’Alain Supiot et de Pierre Legendre, Louis Assier-Andrieu et François Ost rappelaient, très récemment, la nécessité d’un détour anthropologique pour penser le droit et ses finalités. « Quel homme pour quel droit ? », s’interrogeait ce dernier de manière incisive. Cette attention renouvelée à l’anthropologie n’est, nous semble-t-il, nullement inactuelle. À l’heure des modifications profondes affectant la famille et les personnes (mariage pour tous ; procréation médicalement assistée ; transhumanisme, gender studies, statut de l’embryon, etc.), mais également de la gouvernance de plus en plus manifeste par les chiffres, de la justice algorithmique ou encore des transformations du droit pénal et du droit social, les juristes ne sauraient faire l’économie d’une interrogation sur l’Homme qui se cache derrière le droit et ses montages. Pas d’ordre ni de construction juridiques sans une certaine conception plus ou moins implicite de l’Homme, de l’humain. Sans aucun doute, nous pourrions multiplier les exemples démontrant combien l’histoire du droit se caractérise par la succession de façons de voir, d’appréhender et de comprendre l’humanité qui trouvent leur traduction dans l’univers normatif. Chaque période historique déploie un horizon anthropologique particulier qui structure et oriente le droit ; droit et anthropologie apparaissent comme deux savoirs consubstantiels, même si ce lien intime est souvent maquillé sous les apparences d’une naturalité du droit, ou, à l’inverse, d’une neutralité axiologique un peu vite affirmée. Notre hypothèse de travail consiste à la fois soutenir cette consubstantialité de l’anthropologie au droit mais également relever combien une grande partie des juristes travaille à dissimuler ce lien et à rejeter l’anthropologie hors de ses discours ou de ses institutions. Dans ce but, notre projet de recherches consiste à opérer un retour réflexif sur l’histoire de l’anthropologie du droit, du XIXe au XXIe siècles, principalement en France, qui permettra de mettre en lumière des rapports longs et plus denses qu’on ne le pense ordinairement entre droit et anthropologie. Cette communication présentera, de manière synthétique, les enjeux et la méthode d’une telle histoire.
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