"Remarques sur l’intentionnalité à partir d’un morceau de philosophie de la nature dans la Freiheitsschrift", séminaire de phénoménologie transcendantale, Bergische Universität Wuppertal/Université Libre de Bruxelles (original) (raw)
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Si nous avons placé notre examen du traitement théorique que Michel Henry a réservé à l'intentionnalité sous le signe du fondement qu'il cherche à lui assigner, c'est parce que l'une de nos principales ambitions sera de montrer que la critique que le philosophe français fait de ce leitmotiv de la phénoménologie husserlienne ne doit pas être comprise comme une tentative d'expulsion de l'intentionnalité hors du champ des recherches phénoménologiques, mais comme une entreprise de fondation. Dans cette perspective, le point de départ de Michel Henry réside dans une question très simple : l'intentionnalité est-elle susceptible de se fonder elle-même, trouve-t-elle son fondement en elle-même ? Ou sinon, quelle est sa condition de possibilité ? Ainsi, plutôt que de se contenter d'une attitude descriptive à l'égard d'un comportement intentionnel qui serait à chaque fois déjà donné, déjà opérant, il s'agit de soumettre l'intentionnalité à un questionnement de type transcendantal, pour la reconduire vers ce « qui la rend ultimement possible » 1 .
Le Je est-il si transcendantal? L’intentionnalité en question dans De Surcroît de Jean-Luc Marion
The exaltation of the subject in transcendental phenomenology encloses the sense in unilateral vision. Through the concept of saturated phenomenon, Jean-Luc Marion tries to challenge the transcendentality ego. And if the "subject" was not as transcendental as we think? And if the object concealed a surplus of meaning that it communicate to subject, in terms of a self-giving? This is only possible by defining a new intentionality, called by Marion contre-intentionalité. This one would be in the side of the object, and would be a subject reduction, so that subject becomes in this new intentionality, an "adonné".
Marmasse, Gilles
L’article propose une lecture du chapitre 2 de la Phénoménologie de l’esprit de Hegel. Pour nous, l’objet du chapitre est la mise à l’épreuve, par la conscience naturelle, d’une préconception déterminée du vrai, selon laquelle d’une part la perception fournit un savoir vrai et, d’autre part, son objet propre est la « chose ». Malheureusement, la conscience percevante devra constater que la chose telle qu’elle l’appréhende est inévitablement scindée en deux pôles contradictoires, à savoir un aspect de « singularité » (la chose individuelle en son existence) et un aspect d’« universalité » (les propriétés qu’elle partage avec d’autres choses). Le chapitre est descriptif dans la mesure où il montre les déterminations globales du rapport perceptif au monde et la diversité de ses figures. Mais il est également critique, au sens où il établit que l’ontologie spontanée de la conscience perceptive succombe sous le poids de ses contradictions.
Michel Henry et la question du fondement de l’intentionnalité
Bulletin D Analyse Phenomenologique, 2010
Si nous avons placé notre examen du traitement théorique que Michel Henry a réservé à l'intentionnalité sous le signe du fondement qu'il cherche à lui assigner, c'est parce que l'une de nos principales ambitions sera de montrer que la critique que le philosophe français fait de ce leitmotiv de la phénoménologie husserlienne ne doit pas être comprise comme une tentative d'expulsion de l'intentionnalité hors du champ des recherches phénoménologiques, mais comme une entreprise de fondation. Dans cette perspective, le point de départ de Michel Henry réside dans une question très simple : l'intentionnalité est-elle susceptible de se fonder elle-même, trouve-t-elle son fondement en elle-même ? Ou sinon, quelle est sa condition de possibilité ? Ainsi, plutôt que de se contenter d'une attitude descriptive à l'égard d'un comportement intentionnel qui serait à chaque fois déjà donné, déjà opérant, il s'agit de soumettre l'intentionnalité à un questionnement de type transcendantal, pour la reconduire vers ce « qui la rend ultimement possible » 1. Le trajet suivi par cette reconduction de l'intentionnalité à son fondement est esquissé par Michel Henry de façon exemplaire dans son article, désormais célèbre, de 1995, « Phénoménologie non intentionnelle : une tâche de la phénoménologie à venir » 2 ; c'est ce texte qui nous donnera la première Bulletin d'analyse phénoménologique VI 8