Le réalignement politique à droite d'un petit commerçant : complexité de l'analyse des 'dispositions politiques' (original) (raw)
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Solliciter des disciplines autres que la science politique, et notamment l'économie, pour réfléchir à une théorie de la régulation politique, conduit à rechercher un accord préalable sur quelques définitions de base concernant les notions de régime et de mode de régulation. Dans cette perspective, en nous inspirant de la théorie de la régulation développée en France par un certain nombre d'économistes, on propose d'abord dans ce texte quelques principes analytiques susceptibles de servir de fondement si ce n'est à un accord, du moins à une discussion interdisciplinaire sur de telles définitions. C'est à partir de ces principes qu'on aborde ensuite la question de la régulation politique dans son double sens de régulation du politique et de régulation sociale par le politique.
Une analyse opérationnelle de la gauche et de la droite Fabien SCHANG (UFG-FAFIL
Une polémique a eu lieu récemment au Brésil, selon laquelle le nazisme serait une théorie politique de gauche. Contre cette polémique issue de "cercles de droite brésiliens" , l'opinion commune des "historiens sérieux" est que le nazisme n'est rien d'autre qu'une théorie d'extrême-droite. On peut considérer au moins deux analyses de cette polémique : factuelle, et morale. La seconde va être privilégiée et inclure un cas de reductio ad hitlerum, conduisant ainsi à une analyse aléthico-morale du discours politique. De façon générale, gauche et droite sont définis en termes de relations inférentielles entre des concepts politiques, ou sous-valeurs. Les conditions d'attribution de valeurs morales et les relations d'inférence entre des sous-valeurs vont produire une approche semi-formelle ou opérationnelle de la politique.
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Depuis l’élection présidentielle de 1995, le vote des ouvriers pour le FN est l’objet d’un débat scientifique animé, qui porte à la fois sur son ampleur réelle et sur sa signification profonde dans le paysage politique français. La poussée historique du FN lors des élections européennes de 2014, notamment dans le nord et l’est industriels de la France, ont relancé ce débat en alimentant l’idée d’une nouvelle percée dans les milieux ouvriers liée à l’arrivée de Marine Le Pen à la présidence du parti en 2011. Or, replacée dans le temps long, la progression des votes ouvriers pour le FN renvoie fondamentalement à la reconfiguration durable des structures de la compétition électorale française intervenue au début des années 1980. Dans ce cadre, l’électorat de Marine Le Pen ne diffère pas de celui de Jean-Marie Le Pen. Le vote des ouvriers en faveur du FN est le produit d’un réalignement électoral indépendant de l’identité des candidats.