Les archives de la RATP, l’ethnologie, et les étudiants en histoire (original) (raw)

L'ethnologue aux prises avec ses archives

Ateliers, 2008

Les textes présentés ici invitent à une réflexion sur les matériaux de terrain et plus largement sur la relation qui unit l'ethnologue aux archives, qu'il s'agisse des siennes, données vivantes, inspiratrices de sa recherche, de celles de ses aînés, devenues objets d'étude après leur dépôt dans une institution, ou de toutes les autres archives, constituées et rassemblées, à différentes époques, dans des perspectives administratives, juridiques, historiques ou religieuses, envisagées ici au travers du prisme de la recherche anthropologique. 1 Des ethnologues, des historiens, et des professionnels des archives de divers pays, tentent d'appréhender, de décrire et d'analyser les différentes facettes de ces liens au travers d'exemples choisis parmi plusieurs catégories d'archives, se rapportant à des régions du monde ou à des périodes historiques différentes. On aborde ainsi successivement la Grèce et la question du transfert de population entre 1919 et 1932 ; l'Andalousie et le village de Grazalema.

La rencontre de l’ethnologie et de la muséologie, toute une histoire

Ethnologies, 2018

En suivant la trame du patrimoine immatériel à l’épreuve du temps, il est intéressant de retracer les liens entre l’ethnologie, étude des peuples, et la muséologie, mise en valeur du patrimoine matériel et immatériel. Notre point de départ se situe en 1937, au deuxième Congrès de la langue française au Canada, où il y a eu une vraie prise de conscience quant à la conservation le patrimoine francophone. La présence de personnalités telles que l’abbé Lionel Groulx, Maurice Duplessis, ou encore Luc Lacourcière à ce congrès en fait une date clef. Puis, de fil en aiguille, nous aborderons la modernisation des institutions culturelles au Québec, avec notamment la création de Parcs Canada en 1972 ou encore du Musée de la civilisation en 1988. Cette dynamique de modernisation permet l’inclusion du patrimoine dit populaire et du patrimoine immatériel au sein des institutions. Enfin, dans le développement d’une discipline, il ne faut pas oublier l’importance des programmes de formation pour l...

L’ethnologie face à son histoire sous les régimes totalitaires

Journal des anthropologues, 2006

M. de Certeau, dans son célèbre article de 1970 « Faire de l'histoire » (1975 : 27-62), questionne le statut de l'histoire en tant que science. L'idée principale est que le discours sur les époques passées est conditionné par la société présente à partir de laquelle, et au sein de laquelle, l'historien écrit. Ce dernier ne saurait alors échapper à un ensemble de « préjugés » (id. : 41 sqq.) qui influent directement sur son travail, et ce « dans le choix des sujets comme dans la détermination des objectifs donnés à l'étude » (id. : 41). Une étude historique de ces « préjugés » est rendue possible par l'intervalle de temps qui sépare tout historien de ses prédécesseurs. En effet, parce que la « situation » dans laquelle l'histoire est écrite s'est modifiée, l'historien présent dispose d'une acuité supérieure quant au travail produit par ses pairs du passé : Les « préjugés » de l'histoire ou des historiens disparaissent quand se modifie la situation à laquelle ils se référaient. L'organisation hier vivante d'une société, investie dans l'optique de ses historiens, se mue alors en un passé susceptible d'être étudié. Elle change de statut : cessant d'être du côté des auteurs comme ce en fonction de quoi ils pensaient, elle passe du côté de l'objet que, nouveaux auteurs, nous avons à rendre pensable (id. : 45). Pratiquer une histoire de l'histoire, ou plutôt une historiographie de l'historiographie, apparaît dès lors comme une tâche complexe mais riche d'enseignements, susceptible d'éclairer la tension passé/présent inhérente au travail de l'historien (id. : 46-47) et révélatrice de « l'inconscient des historiens, ou, plus exactement, du groupe auquel ils appartiennent » (id. : 39). Ces réflexions imposent alors l'idée que tout travail historiographique est susceptible de nous en apprendre au moins autant sur la société de l'historien (ses « préjugés ») que sur celle qu'il étudie. L'histoire en tant que science peut alors être envisagée comme manifestant un certain « régime d'historicité », que l'on peut définir, avec F. Hartog et G. Lenclud, comme suit : L'ethnologie face à son histoire sous les régimes totalitaires

Les archives de la composante d’archéologie orientale de l’UMR 7044

2015

La documentation scientifique des missions orientales de l’UMR 7044 beneficie d’un local commun dedie a l’archivage au sein de la MISHA. Un inventaire sommaire des fonds lies a ces operations archeologiques a ete entrepris afin de fournir aux chercheurs une vision d’ensemble de ces collections. Huit missions ont ainsi ete repertoriees. Pour la Turquie : Porsuk, Gulnar et la mission relative aux villes de Lycie ; pour la Syrie : Tell Hariri / Mari, Ramadi, Tell Mashnaqa, Meskene / Emar et la mission archeologique syro-francaise de la Syrie du Nord. A cela s’ajoute un fonds de chercheur : celui de Jacqueline Pirenne, de meme que des series a but pedagogique et les collections d’etude : plaques de verre et diapositives de cours, empreintes de sceaux et de scellements de porte et moulages. Chaque lot figure un cas particulier de creation et de detention d’archives, et temoigne de la multiplicite des supports et formats utilises. Ces archives de la recherche en archeologie representent d...

Les fonds d’archives sur l’Asie dans le Var

Moussons, 2002

Peu de rapport, à première vue, entre un département comme le Var, essentiellement connu pour son potentiel touristique, et l'Asie extrême. Le vacancier réfractaire aux bains de soleil estivaux qui visiterait les alentours de Fréjus aurait pourtant, peut-être, la surprise d'y découvrir une des rares anciennes pagodes bouddhiques de France. Édifiée en 1917 par des militaires et des travailleurs vietnamiens rassemblés là au cours de la Première Guerre mondiale, la pagode Hong Hien fut régulièrement entretenue et est encore en activité 1. Elle constitue une illustration parmi d'autres des relations historiques entre le Var et l'Asie. Le Var étant un des départements français les plus marqués par la présence de l'armée, l'Extrême-Orient y est présent dans le patrimoine conservé par cette institution. Cette note examine ce que le chercheur spécialiste de l'Asie peut espérer y trouver en matière d'archives. Le destin militaire de cette partie de l'ancien comté de Provence date de son rattachement au royaume de France à la fin du XV e siècle. Les rois de France, ne disposant jusque-là que des sites portuaires médiocres du Languedoc, purent désormais envisager le développement du grand port de guerre nécessaire à la poursuite de leurs projets méditerranéens. Les premiers crédits destinés à fortifier Toulon et à y établir un chantier naval datent de 1496 et de l'expédition italienne de Charles VIII. Si Toulon devint le grand port de guerre du Levant après le XVII e siècle, ses relations avec l'Asie se développèrent surtout après l'ouverture du canal de Suez en 1869. Un des corollaires de l'omniprésence de la Marine dans la ville (arsenal, hôpital Sainte-Anne…) fut le casernement fréquent, près de Toulon et notamment, depuis 1915, autour de Fréjus, de troupes de Marine (nommées « coloniales » après 1900), de régiments indigènes et de toute troupe destinée à être envoyée outre-mer ou en revenant. La dominante militaire du département fut renforcée dans les années 1960 et 1970 par la création, puis le développement du camp de Canjuers, destiné à l'

L’archéologie à la bibliothèque de l’INHA

Collections Electroniques De L Inha Actes De Colloques Et Livres En Ligne De L Institut National D Histoire De L Art, 2009

L'archéologie à la bibliothèque de l'INHA Histoires d'archéologie. De l'objet à l'étude L'archéologie à la bibliothèque de l'INHA Histoires d'archéologie. De l'objet à l'étude