L’établissement et la diffusion de l’illumination publique à Rennes au XVIIIe  siècle (original) (raw)

« Le règne de la nuit désormais va finir ». The invention and spread of public lighting in the Kingdom of France (1697-1789)

2017

La thèse propose d'appréhender les débuts de l’éclairage public avant l’invention du gaz et de l’électricité, comme un objet d'histoire urbaine totale. Elle analyse le processus d'introduction, de diffusion et d’appropriation de l'éclairage public à l’échelle du royaume de France entre 1697 – date à laquelle les lanternes publiques sont imposées par la monarchie dans les principales villes du royaume de France – et la période révolutionnaire. Si la mesure est d’abord contestée par les municipalités et une partie des habitants, l’éclairage devient à partir des années 1770 une marque d'urbanité et un instrument de contrôle. À partir de l'abondante documentation des archives municipales, départementales et nationales, la thèse étudie le passage de l’ « illumination » à l’ « éclairage public ». Il s’agit de saisir le cheminement du processus décisionnel entre le pouvoir central, provincial et local, ainsi que la circulation des savoirs et des expériences en matiè...

« Les dessins des projets d’éclairage public comme culture visuelle de la maîtrise du territoire urbain (Paris, XVIIIe siècle) »

Jérôme Baudry, Valérie Nègre (dir.), Formes et fonctions du dessin technique, Presses des Mines , 2024

Dépôt légal 2024 Achevé d'imprimer en 2024 (Paris) Cette publication a bénéficié du soutien de l'Institut Carnot M.I.N.E.S. Tous droits de reproduction, de traduction, d'adaptation et d'exécution réservés pour tous les pays. Chapitre 6 Les dessins des projets d' éclairage public comme culture visuelle de la maîtrise du territoire urbain (Paris, XVIII e siècle) Benjamin Bothereau La question du beau pour mettre en ordre et policer la cité est un véritable leitmotiv dans tout ce corpus. Paradoxalement, pas un seul dessin de lanterne, pas un seul plan du parc d'éclairage parisien ne figure dans ces archives… De même, la carte

Le ‘Siècle de la frivolité’: sur l’invention d’un lieu commun au XVIIIe siècle

Au milieu du XVIIIe siècle, la notion de frivolité a fait l’objet d’une valorisation paradoxale, dont témoignent la vogue que connaît le terme dans la littérature du temps ainsi que les débats dans lesquels il est mobilisé. La frivolité n’apparaît plus comme un simple manque de profondeur, elle est aussi glorifiée comme l’accomplissement des sociétés policées, ou dénoncée comme le signe de leur déclin. Cette étude s’intéresse à ces débats, en mettant en évidence la nature des tensions qui les animent: si l’apologie comme la condamnation de la frivolité semblent enfermées dans les apories propres à cette notion problématique, celle-ci n’en cristallise pas moins les préoccupations d’une société en pleine mutation.

Les lanternes publiques, exosquelette de la « machine » policière (Paris, XVIIIe siècle)

Cahiers François Viète, 2023

Que peut apporter l’histoire des techniques à la compréhension de la police moderne ? Cet article vise à montrer comment la généralisation de l’éclairage public parisien au XVIIIe siècle participe à la matérialisation de l’action policière dans la cité, en même temps qu’elle alimente la métaphore de la « machine » policière. Les lanternes, en éclairant de façon homogène et synchrone tout le territoire parisien, prennent non seulement part au nouveau style policier mais donnent véritablement « corps » à la jeune lieutenance de police parisienne.

L’architecture, le public, et ses lieux en france au XVIIIe siècle

Histo art / Travaux de l'Ecole doctorale d'histoire de l'art de l'université de Paris 1 no.4 (2012): 61-88., 2012

Un nouveau genre de culture architecturale publique se développe en France à la fin du xvii e et tout au long du xviii e siècle 2 . La condition préalable de ce développement est l'émergence d'un modèle nouveau de la sphère publique et d'un nouveau genre de public 3 . Ce public s'est formé en grande partie grâce à la circulation de l'imprimé, dans un contexte plus large de développement du gouvernement et d'une interdépendance économique grandissante. À la différence des publics du passé, basés localement et assemblés de manière paradigmatique dans l'espace et le temps réels -sur la place publique, pour un événement spécifique -, ce nouveau public constitue un réseau continu à travers le territoire national ; il est, en effet, rassemblé perpétuellement dans une littérature périodique croissante. Alors que ce nouveau type de public accède graduellement à la conscience de soi et à la reconnaissance 1. Traduction par Emmanuelle Beaufort.

Le "grand procès" de la brochure et de la reliure au XVIIIe siècle

RHLF, 2021

Si le XVIIIe siècle condamne la multiplication de ces petits ouvrages éphémères que l’on nomme les brochures, certains comme Louis-Antoine Caraccioli y trouvent un moyen de diffuser le savoir auprès d’un public élargi, contribuant à la politesse des moeurs. Louis-Sébastien Mercier va plus loin, en voyant dans la brochure une posture éthique et esthétique, qu’il oppose à l’effet délétère et morbide de la reliure: l’immatérialité de la brochure est ce qui permet au texte de circuler et de continuer à vivre.