Plantes utilisées dans le traitement traditionnel de l’infertilité féminine dans le département de Dabakala (Côte d’Ivoire) (original) (raw)
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L'étude ethnomédicinale que nous avons menée dans le département d'Agboville (Côte-d'Ivoire) montre que les Abbey et les Krobou emploient 108 espèces de plantes pour traiter les troubles gynéco-obstétriques. Les substances (écorce de racine, écorce de tige, feuille, fleur, fruit, graine, plante entière, racine entière, rhizome, sclérote) servent à mettre au point diverses préparations médicamenteuses, par expression, infusion, macération, mastication, pétrissage, pilage, pulvérisation, ramollisse-ment, râpage, torréfaction et trituration. On note huit modes d'administration des médicaments : badigeonnage, bains vaginaux, boisson, cataplasme, emplâtres, ingurgita-tion, instillations buccales, purge. Les guérisseurs sont des naturothérapeutes qui n'utilisent que les ressources naturelles (plantes, animaux, minéraux) et des féticheurs qui, dans leur approche magicosacerdotale, associent à ces ressources, des rites, des incantations, le port de penden-tifs et d'objets hétéroclites. Abstract: The ethnomedicinal study carried out in the department of Agboville (Côte-d'Ivoire) shows that Abbey and Krobou use 108 species of plants to treat gyneco-obstetric disorders. Drugs (bark of root, bark of stem, leave, flower, fruit, seed, plant in entirety, root in entirety, rhizome and sclerote) are used to develop various medicamentous receipts, by expression, infusion, macera-tion, chewing, kneading, crushing, pulverization, softening , grated, torrefaction and trituration. Eight modes of administration of the drugs are noted: whitewashing , vaginal baths, drink, cataplasm, plasters, ingurgitation, oral instillations and purging. The doctors are naturo-therapeuts who use only natural resources (plants, animals, minerals) and fetichors who, in their magico-sacerdotal approach, associate these resources with rites, incantations, the port of pendentives and heteroclite objects.
Journal of Applied Biosciences, 2020
Objectifs : Cette étude a été réalisée avec pour objectif de recenser les connaissances ancestrales relatives au traitement traditionnel de la maladie hémorroïdaire auprès des tradipraticiens de santé de la sous-préfecture d’Ouragahio (Côte d’Ivoire) et ainsi contribuer à la valorisation de la médecine traditionnelle. Méthodologie et Résultats : Une collecte de données a été effectuée à travers des enquêtes ethnobotaniques grâce au concours de 33 guérisseurs et herboristes natifs de la localité visitée. Les informations recueillies ont été statistiquement traitées et ont permis de calculer des indices spécifiques. Il en ressort que dix-sept (17) espèces de plantes médicinales réparties en 15 genres appartenant à 11 familles sont recommandées pour la préparation de 19 recettes majoritairement monospécifiques (63,16%). Les Fabaceae forment la famille la plus représentée. Les feuilles (41,94%) sont les organes les plus sollicités. Le mode de récolte prépondérant est la cueillette (61,29%), la pulvérisation (45%) est la technique de préparation dominante et l’administration se fait majoritairement par voie orale (52,63%). Alchornea cordifolia est l’espèce la plus mentionnée (FC = 87,87%) et détient l’indice de consensus maximum de cette étude (IC = 0,76). Elle constitue avec Rhygiocarya racemiflora les plantes anti hémorroïdaires préférées des répondants (NP= 15,15%). Conclusion et Application des résultats : Les résultats de cette étude s’avèrent déterminantes étant donné qu’ils pourraient orienter des phytochimistes, des toxicologues et des pharmacologues sur de nouvelles pistes de recherches pouvant aboutir à la mise au point de médicaments traditionnels améliorés accessibles aux ménages à revenus modestes. Mots clés : Ethnobotanique, médecine traditionnelle, hémorroïdes, Ouragahio, Côte d’Ivoire.
Phytothérapie, 2012
ABSTRACT Dans le cadre de la valorisation des plantes médicinales utilisées dans le traitement de l’infertilité féminine, une enquête ethnopharmacologique a été effectuée auprès de 30 tradipraticiens des localités de Fossong-Wentcheng et Foto (département de la Menoua, région de l’Ouest-Cameroun). À l’issu de l’inventaire, 33 espèces de plantes appartenant à 30 genres et à 19 familles ont été recensées. Les espèces les plus utilisées dans ces régions sont: Aframomum letestuanum, Eremomastax speciosa, Justicia insularis et Crinum distichum. La littérature confirme l’utilisation de la majorité de ces plantes dans le traitement de l’infertilité féminine ou des maladies pouvant l’induire.
International Journal of Biological and Chemical Sciences, 2011
Les populations rurales africaines, pour éviter la tragédie de l'accouchement, se tournent vers les plantes, du fait de l'absence des centres sanitaires, de leur éloignement ou du manque de moyens financiers. Dans le but de rechercher des thérapeutiques faciles d'accès et moins onéreuses, nous avons entrepris une étude ethnopharmacologique à Agboville (Côte-d'Ivoire). Elle a permis de visiter 14 villages et de rencontrer, lors des entretiens semi structurés, 80 tradithérapeutes. Cette étude montre que les Abbey et les Krobou emploient 34 espèces de plantes, pour faciliter les accouchements. Les recettes médicamenteuses sont, en majeure partie, monospécifiques (82,60%). Les drogues (écorces de racine, écorce de tige, feuilles, fruits, graines, inflorescences, racines et tubercule) servent à mettre au point divers remèdes, par décoction, expression, macération, pétrissage, pilage et ramollissement. Les médicaments sont administrés par boisson (45,23%), instillations buccales (11,90%) et purge (42,85%). Les guérisseurs n'utilisent que les ressources naturelles (plantes, animaux et minéraux). Dans certains cas, le traitement est accompagné d'incantations. Les effets induits par les plantes sont le fait de divers groupes chimiques : acide ascorbique, adansonine, alcaloïdes indoliques, flavonoïdes, saponosides triterpéniques et vitamine B 1 .
The most cited plant drugs during an ethnobotanical survey conducted for traditional healers and resource persons in southern Benin, used in the treatment of female infertility, were the subject of a phytochemical screening. It aims to determine the chemical substances that are conferred on the plants. These chemical substances are the pharmacological properties that are used for the treat of ailment recognized as being the origin of this disease. As a result, we studied the cytotoxicity of each herbal drug. In total, the organs of 17 plant species involved in this study are Aframomum melegueta,
International Journal of Biological and Chemical Sciences, 2016
La fistule obstétricale est une lésion résultant d'un travail d'accouchement prolongé. Ce problème de santé est une complication courante qui afflige de nombreuses femmes en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire. Cette étude a été menée pour déterminer le niveau de connaissance des femmes et la prise en charge traditionnelle de cette maladie. Une enquête a été menée dans trois quartiers (Yopougon, Abobo et Treichville) dans le district d'Abidjan et comprenait 560 femmes. Parmi ces femmes, 25,71% ont déclaré avoir des informations sur cette pathologie. La fistule obstétricale peut être guérie (76.39% des répondants) et la médecine moderne est la méthode la plus appropriée selon 81,73% des femmes. Certaines femmes (18,27%) préfèrent la médecine traditionnelle. Une liste de 13 espèces végétales (13 genres et 8 familles) a été rapportée comme traditionnellement utilisée dans le traitement de la fistule obstétricale. Les familles des Lamiaceae, Meliaceae, Malvaceae et Euphorbiaceae étaient les plus représentatives. Ces plantes pourraient jouer un rôle dans la prise en charge de la fistule obstétricale.
Plantes médicinales utilisées dans le traitement traditionnel du paludisme à Bamako (Mali)
International Journal of Biological and Chemical Sciences, 2017
Le paludisme constitue un problème de santé publique à Bamako et l'utilisation des plantes dans sa prise en charge est fréquente. Cependant beaucoup de menaces pèsent sur ces plantes à cause de plusieurs facteurs dont leur méconnaissance d'où la nécessité de les connaitre pour améliorer leur gestion et leur conservation. Une enquête ethnobotanique a été conduite à Bamako d'Août 2012 à Novembre 2012. Les résultats ont montré que 52 espèces reparties dans 48 genres, 24 familles sont utilisées. Les familles les plus représentées étaient les Caesalpiniaceae, les Rubiaceae, les Combretaceae, les Euphorbiaceae et les Fabaceae. Cette flore était dominée surtout par les espèces africaines et pantropicales. Le type biologique le plus nombreux était constitué par les phanérophytes. Les feuilles constituaient la partie la plus utilisée, la préparation la plus utilisée était la décoction. Les résultats de cette étude pourront ainsi contribuer à la connaissance exhaustive des plantes à visée antipaludique et à une valorisation de la médecine traditionnelle Malienne.
Introduction: Women become vulnerable to certain pathologies during pregnancy in rural areas and the use of traditional pharmacopoeia using medicinal plants is the solution often adopted. This article focuses on the use of medicinal plants among pregnant indigenous Batwa women living around the Kahuzi Biega National Park (KBNP). The knowledge and practices of these women have enabled us to inventory and determine the different uses of these plants. Methodology: The data used in this study was collected by means of an ethnobotanical survey conducted using a questionnaire following the semistructured interview method. The data collected, which included ethnobotanical characteristics, were processed and analyzed with appropriate ethnobotanical and statistical software in order to select a few plants for future laboratory testing. Result: Most of the traditional practitioners interviewed were women (83.88%) and a large proportion of them (35%) were over 65 years of age. The plants used were classified according to the different stages of pregnancy development. Thus, Dichrocephala integrifolia, Kalanchoe pinnata, Pennicetum purpureum, Plantago palmata, Commelina difusa , Physalis angulata , Aloe barbadensis, Rumex bequaertii, Cannabis sativa, Carapa grandiflora Myrianthus arborea and Acmella caulirhiza have a 100% fidelity. The most commonly used organs are leafy stems (3714 %) and pressing (66, 6 %) is the most cited preparation technique. Conclusion: These results illustrate the richness of these peoples and these plant resources deserve scientific interest in order to be properly valorized.
1996
An ethnobotanical study among A l u h of French Guyana has enabled us to inventory a certain number of plants used for women's personal hygiene. These ablutions are, in this paper, at first analysed as cultural behavior. Indeed, if we replace in the whole of dictates bonds to woman End, they can be regarded basically as a ritual. On the other hand-and it concerns the second part of Our studyfrom a pharmacological point of view, the components and properties of the plants needed in this particular female hygiene are here examined through their uses in other ethnic groups and through phytochimical data. The different virtues of these plants may confirm the epidemiological interest of this practice. JNTRODUCTIQN <(On trouve pmfois d'extraordinaires correspondances entre les conduites d'évitement rituel et celles d'h7itement des rnaladies confagierrses 12 (DOUGLAS, 1971). En Côte d'Ivoire, Cypenrs esc~(Zentz~s est utilisé par les féticheurs comme galactogène (BOUQUET & DEBWY, 1974). Mapromea guianensis En Guyane frangaise, les créoles l'utilisent pour soigner les chancres vénériens et les boutons (en décoction par usage interne et externe) ; les Palik~rr utilisent l'écorce pour accklérer la cicatrisation de l'ombilic des nouveaux-nés ; les Wayampi utilisent les feuilles comn~e antidiarrhéiques (G R E N N et al., 1987). Hibiscus bifurcatns Chez les créoles du bas-Oyapock (Guyane française), les fleurs et les feuilles, écrasées et macérées dans de l'eau fraîche, sont à la base d'une boisson 4 raffrdchissante v B goût acide, qui a également la r6putation de soulager les douleurs abdominales. Les Waybpi boivent la dkoction de l'écorce et de la racine comme antidimheique. Au Br6si1, les feuilles sont utilisees comne anti-inflanunatoire (GRENAND et al., 1987). Clidelnia dentata En Guyane franqaise, les deux espgces sont utilisées indifféremment par les créoles, pour soigner Clidenlia hirta va,: elegam les plaies infectées qui ne guérissent pas : on les lave avec la décoction des feuilles qui sont ensuite appliquées en cataplasme. La tisane des feuilles est antidysentérique et antispasmodique. La macération des feuilles dans l'eau fraîche est utilisée en lavement génital comme antiseptique dans les cas d'hkmorragie (GFtENAhTD et aZ., 1987). Dans la region Pastaza, en Équateur, l'infusion des feuilles de Clidelnia heteraphylla est prise en gargarismes pour soulager le mal de gorge (SCHULTES & RAFFALJF, 1990). Psidiun1 guajava L'usage des feuilles ou de l'écorce de goyavier contre la diarrhée est r6pandu dans toute I'knérique tropicale 1DRENAI-W et al., 1987j, ainsi qu'en Afrique occidentale, 18 où cet arbre a éte introduit (Côte d'Ivoire, Sénégal, Congo... j. Psidium grcianensis En Guyane française, les Waybpi utilisent l'écorce avec ou sans les feuilles pour prkparer une decoction contre la diarrhée (G I Z E N N et al., 1987). Les Tilcunas mangent le fruit miir et cru contre la diarrhCe (SCHULTES & WAFFAUF, 1990). Raudia artnatn En CBte d'Ivoire, Rarzdia maculata e.t Randia rnalleifera sont parfois utilises comme fébrifuge, antidiarrhéique et pour faciliter les accouchements (BOUQUET & DEBMY, 1974). Costus spp. A Trinidad, I'infusion et la décoction du rhizome sont utilisées contre les maladies vénériennes En Côte d'Ivoire, le jus des tiges de différents COSPUS est utilisé comme antiblennorragique et antiabortif ; la pulpe des racines est appliquée sur les bubons et les abds pour les faire avorter (BOUQUET & DEBRAY, 1974).