[2002] Le corbeau sur la bouche : un nouveau type de la série "gallo-romaine" de Picardie (original) (raw)

« C’est alors que le Corsaire Sanglot… ». Le stéréotype romanesque dans les romans surréalistes des années vingt

Cahiers de Narratologie, 2009

En dépit de l'anathème jeté par Breton sur le roman dans le Manifeste du surréalisme en 1924, les surréalistes ont écrit des romans, et ce dès les années vingt, comme l'a montré la thèse de Jacqueline Chénieux-Gendron 1. Ce constat a permis une analyse plus fine des propos de Breton : ce que condamne Breton, ce n'est pas tant le roman que son avatar réaliste et psychologique qui domine la production romanesque des années vingt 2 , et, à travers lui, les préjugés sur lesquels repose l'attitude réaliste. La critique des stéréotypes romanesques dans la description et l'étude des caractères est indissociable de la critique de cette attitude qui plaque, comme le prétendu roman réaliste, ses stéréotypes sur le réel : « l'intraitable manie qui consiste à ramener l'inconnu au connu 3 » règne autant dans l'écriture que dans la vie. Et c'est également du côté du roman-du roman noir-que Breton va trouver le merveilleux permettant de renouveler la vision du réel 4. Le surréalisme va ainsi puiser dans toute une littérature romanesque populaire un imaginaire insolite et merveilleux qui nourrit autant l'écriture poétique que narrative. Cependant, si les fragments de cette littérature populaire, insérés dans un poème ou un texte automatique, changent de sens et de portée, les « grosses ficelles » de la série des Fantômas, pour citer l'exemple le plus célèbre, posent la question de leur utilisation dans la narration surréaliste. L'accentuation du suspense peut, d'une part, aller de pair avec la recherche surréaliste de la surprise, mais la banalité de cette littérature semble, d'autre part, contredire la quête du nouveau et de l'accès au réel véritable qu'est le surréel. C'est cette articulation entre la poétique surréaliste et le stéréotype romanesque, jouant au niveau du personnage, de la scène et du ressort narratif, que nous aimerions « C'est alors que le Corsaire Sanglot… ». Le stéréotype romanesque dans les r...

La naissance de la villa en Picardie : la ferme gallo-romaine précoce

BAYARD (D.), COLLART (J.- L.) éd. — De la ferme indigène à la villa romaine. La romanisation des campagnes de la Gaule. Actes du 2e colloque de l’association Ager tenu à Amiens du 23 au 25 septembre 1993. Amiens, RAP, p. 121-156, 15 fig. (Numéro spécial de la Revue archéologique de Picardie ; 11)., 1996

Le développement de l'archéologie de sauvetage, grâce aux nouvelles procédures progressivement mises en place à partir des années 1980 qui ont apporté des moyens jusqu'alors inconnus, a permis de renouveler très profondément nos connaissances sur les campagnes gallo-romaines, notamment en Picardie. Parmi les multiples informations recueillies, certaines permettent de mieux appréhender les étapes de l'apparition des villae, dont beaucoup succèdent à un établissement laténien. Ces villae ainsi que celles qui furent fondées dans les deux demi siècles qui encadrent la naissance de notre ère, connurent une phase de construction en matériaux " légers ", terre et bois, faisant en grande partie appel aux plans et sans doute aux traditions techniques de La Tène. La disposition même de ces établissements, que l'on hésite à qualifier de villa, tant ce terme est associé à l'idée d'une architecture en dur, évoque, plus ou moins selon les sites, l'organisation des fermes laténiennes. Les liens entre les " fermes indigènes " et les villae sont désormais évidents. Toutefois, certaines fermes gallo-romaines précoces présentent, au moins à partir du dernier quart du Ier siècle, des aménagements spécifiques, à la fois au niveau de la disposition générale et des édifices. Ces particularités sont plus flagrantes dans les établissements les plus grands. Ils n'ont d'ailleurs pas de parallèles à La Tène dans la région d'étude et dans l'état actuel de nos connaissances. Cet article sera centré sur l'examen de la nature des fermes gallo-romaines précoces, et de l'apparente originalité des plus grandes. Les autres questions importantes que suscite l'étude des campagnes à cette période, telle que la structure de l'occupation du sol et les phénomènes de continuité et de rupture dans l'habitat, sont abordées dans ces actes, pour la Picardie par C. Haselgrove et D. Bayard, ce dernier mettant particulièrement en évidence les particularismes locaux, montrant ainsi que la romanisation est un phénomène complexe et sur le long terme.

Les Scipions. Famille et pouvoir à Rome à l'époque républicaine, Bordeaux, 2012.

2012

Originated from the vast Cornelia gens, the lineage of the Scipios asserted itself between the fourth and the third century B.C., especially through onomastic and sepulchral specific behaviours that contributed to distinguish them from precedent gentilician structure, as they built a powerful, unifiying and durable family identity placing its members in solidarity and continuity over several generations. Occupying a leading position in the Roman aristocratic society in the Punic wars age, the Scipios show a remarkable family example of the expression of social values, strategies and mentalities of the « best » nobilitas of the Mid-Republican period. The social ideal of Roman nobility was essentially defined by participating in governance and politics. The Scipios offer an accomplished example of it, pointing out the importance of family structure in Roman public life. The early and constant implication of the Scipios in the extension of Roman power contributed significantly to strengthen the family identity and to enhance the social and political influence of the family members. However, during the second century, cohesion lineage slowly crumbled away, and rivalries and dissensions eventually outweighed the familial solidarity that had previously prevailed, precipitating then the social and political decline of the Scipionic House.

Un maillet à gorge haut-normand laténien ou gallo-romain

Jean-Pierre WATTE, 2012

Les maillets à gorge en pierre sont des objets de forme massive, à tendance plus ou moins ovalaire, dotés d'une rainure circulaire assez large et plus ou moins profonde destinée à recevoir un lien de fixation pour un manche en bois ; leur poids varie en général de 1 à 3 kg. Les premiers signalés proviennent de sites néolithiques du Midi de la France (Deydier, 1906) où ils ont parfois été retrouvés en grand nombre ; ainsi l'atelier de Murs (Vaucluse), où ils étaient utilisés pour extraire des rognons de silex, en aurait livré un demi-millier (Vayson de Pradenne, 1934).

Un établissement rural gallo-romain à Gellainville "Le Radray" (Eure-et-Loir), RACF, Tome 49 - 2010

Le site du " Radray " sur la commune de Gellainville (28) a été fouillé en 2007. L'article présente les principaux résultats de la partie gallo-romaine du site. L'occupation se met en place à partir du dernier quart du I er s. av. J.-C. Dès les dernières décennies avant notre ère s'organise un réseau parcellaire et s'établissent les premiers bâtiments. À partir du milieu du I er s., l'exploitation agricole se répartit selon deux ensembles : à l'est, la partie résidentielle et les dépendances, à l'ouest, la partie agricole et les bâtiments d'exploitation. L'établissement est abandonné au cours du III e s. Les structures du Bas-Empire ne tiennent plus compte des limites précédentes. L'occupation est matérialisée par quelques bâtiments et mares disposés à l'intérieur et en bordure d'un enclos trapézoïdal. Un petit groupe de greniers aériens est installé à l'écart, au sud-ouest. L'abandon systématique des structures d'habitation à partir de 375 ap. J.-C. montre une transformation globale de l'espace.