Conférences EPHE : Recherches sur les versions grecques de la Vie d'Hilarion par Jérôme (BHL 3879 (original) (raw)
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Synergies Espagne 12, 2019
Cet article se propose d'analyser le style de la première traduction en français-voire en langue moderne-des Éthiopiques d'Héliodore, réalisée par Jacques Amyot. Notre attention se concentre sur l'une des scènes les plus représentatives de ce roman grec : l'ordalie de Chariclée, la jeune héroïne de l'histoire. Nous analyserons le style traductologique d'Amyot en relation avec le texte original, mais aussi à la lumière des réflexions programmatiques formulées par le traducteur dans le prologue de son ouvrage. Mots-clés : littérature grecque, littérature française, traduction des textes classiques, tradition classique La traducción francesa de las Etiópicas de Helidoro de Jacques Amyot. La escena de la ordalía de Cariclea Resumen Este artículo analiza la primera traducción francesa-la primera, de hecho, en una lengua moderna-de las Etiópicas de Heliodoro realizada por Jacques Amyot. Nuestra atención se concentra en una de las escenas más representativas de esta novela griega: la ordalía de Cariclea, la joven protagonista de la historia. El estilo traductológico de Amyot será examinado en relación con el texto original y también con sus declaraciones programáticas que aparecen en el prólogo de su obra. Abstract This article analyzes the translation of the first French translation-actually the first one in a modern language-of Heliodorus' Aethiopica by Jacques Amyot. Our attention focuses on one of the most significant scenes of this Greek novel: the ordeal of Chariclea, the young heroine of the story. The traductological style of Amyot will be examined regarding the original text and also his own programmatic purposes manifested in the prologue of his translation.
La vie de Jésus chez Celse, Hiéroclès et Julien. Réécritures et critiques
R. Burnet, R. Courtray, J. Lagouanère et M. Renard (eds), Du Jésus des Écritures au Christ des théologiens, 2023
Publiés par le Centre d'Analyse et de Documentation Patristiques (rattaché à l'Equipe d'Accueil 4378 « Théologie protestante »), les Cahiers de Biblia Patristica proposent des études sur l'utilisation des textes bibliques dans la littérature chrétienne des premiers siècles. Ils accueillent des monographies ou des ensembles d'articles sur un même texte ou thème biblique. Tous les volumes de cette collection sont évalués sur la base de critères académiques par le Comité de Rédaction, qui fonde son opinion sur des rapports rédigés par des critiques spécialistes dans le domaine. Le Comité de Rédaction garantit que l'appréciation est faite d'une manière indépendante et de façon à éviter les conflits d'intérêts. La mise en pages de cet ouvrage a été assurée par Ersie Leria (Université de Strasbourg). Couverture : Détail d'un sarcophage du iii e siècle conservé au musée
Jérôme, soucieux de promouvoir l'ascétisme monastique auprès des chrétiens d'Occident, écrit successivement trois Vies pour expliquer ce qu'est un moine d'Orient. Il présente trois modèles, qui incarnent trois types de vie monastique différents, en trois lieux symboliques du monachisme primitif.
Histoires grecques, récits bibliques. La lecture des mythes chez Philon d’Alexandrie
F. Alesse-L. De Luca eds. Philo of Alexandria and Greek Myth. Narratives, Allegories and Arguments, 2019
Cet article est consacré à l'utilisation philonienne de citations ou de termes de la mythologie grecque. Parfois, Philon d’Alexandrie les utilise pour soutenir ses propres thèses. Je me propose de voir si, selon l’auteur, la citation de mythes ou d'expressions mythiques peut conduire à une connaissance directe de la réalité, si ces mythes ont seulement une fonction allégorique ou pédagogique ou bien s’ils peuvent aussi - dans certains contextes- dans la mesure où ils sont dotés de contenus de vérité - donner un fondement à des thèses philosophiques et à des récits bibliques d'apparence mythique. L'explication de vérités qu'on peut trouver dans des histoires sur Hermès ou Apollon permet à Philon de chercher aussi des explications pour des histoires bibliques qui pourraient créer des difficultés telles que l’histoire du serpent d' Ève ou l’histoire de la transformation de la femme de Loth. Ma thèse est que Philon utilise le mythe grec non seulement comme expédient littéraire ou dans un sens allégorique, mais aussi comme un outil cognitif, base pour fonder une façon de penser, pour véhiculer des idées et des croyances. Certains mythes peuvent, en effet, servir à clarifier des éléments de réalité ou à saisir des vérités difficiles à exprimer. Philon repense donc la fonction philosophique du mythe. Il ne s'agit pas seulement de récits considérés comme source d'épisodes et de figures qui doivent être lus d'un point de vue symbolique ou pédagogique, il ne s'agit pas seulement de mythes considérés d'un point de vue littéraire ou rhétorique, ce sont aussi des récits qui expriment explicitement des vérités à accepter dans leur immédiateté et à utiliser pour l'élaboration d'un discours philosophique autonome. Parallèlement à cette fonction explicative, le mythe grec peut aussi jouer un rôle dans l'identification d’éléments de construction de sens : il permet d’interpréter le passé et la tradition en termes de fondation, pour la construction d'un savoir ou la formation d’une vision du savoir. L'utilisation d'un langage mythique peut contribuer à exprimer des vérités difficiles à exprimer à l’aide d’ un langage seulement conceptuel et à rendre compte de certains passages bibliques. Ainsi la lecture des anges de Gig. 6, des géants de Gig. 58, du char ailé, du soleil, ou la lecture de textes de la Genèse sur le jardin d'Éden.
Νέα ̔Ρώμη. Rivista di ricerche bizantinistiche, 2021
L’activité du copiste Léon le priant, actif en Calabre au XIe siècle, a été récemment mise en lumière grâce à l’identification de manuscrits de sa main. Cet article montre son rôle singulier dans la transmission d’une préface au Tétraévangile, essentiellement composée d’un extrait d’Irénée de Lyon sur l’Évangile tétramorphe. Phénomène exceptionnel parmi les introductions conservées dans les manuscrits grecs des Évangiles, le texte, transmis par six témoins d’Italie méridionale et de Sicile (XIe-XIIe siècles) se présente sous cinq formes substantiellement différentes, trois d’entre elles aboutissant à l’identification hiéronymienne des Quatre Vivants aux évangélistes, traditionnelle dans le monde latin. L’analyse de ces récritures et des manuscrits corrobore les conclusions de Irmgard Hutter sur l’activité philologique de Léon et permet de supposer la présence de témoins perdus de cette préface dite italo-grecque dans deux manuscrits acéphales, un de Léon, dont le texte pourrait être conservé par le manuscrit sicilien, un autre qui partage avec la tradition non léonienne une liste de miracles également très rare.