Apulian Vases Research Papers - Academia.edu (original) (raw)
Dans cet article, qui découle d’une thèse de doctorat, on propose une nouvelle classification de la céramique dite listata, produite à Canosa (Apulie) à partir de la moitié du IVème siècle av. J.-C., subdivisée en deux phases de... more
Dans cet article, qui découle d’une thèse de doctorat, on propose une nouvelle classification de la céramique dite listata, produite à Canosa (Apulie) à partir de la moitié du IVème siècle av. J.-C., subdivisée en deux phases de production (I et II) et en plusieurs groupes à l’intérieur de celles-ci, sur la base de l’analyse des motifs décoratifs, de l’évolution des formes et de la syntaxe décorative (en particulier grâce à l’observation des deux formes principales, l’askos globulaire et l’askos à deux cols).
La production de la première phase, qui se termine dans la première moitié du IIIème siècle av. J.-C., est encore enracinée dans la tradition indigène, alors que la phase suivante (250-80 av. J.-C. environ) se caractérise par l’adoption de motifs tirés du répertoire grec, ainsi que de certaines formes de même origine, bien que réélaborées (thymiaterion, amphoriskos, etc.).
Les rares motifs et scènes figurées présents sur ces vases (en particulier sur l’askos Catarinella) peuvent souvent être mis en relation avec le thème du voyage vers l’au-delà, dans un contexte dionysiaque. Ce thème est très répandu dans le monde italique et son adoption par les élites de Canosa indique leur adhésion à la koiné hellénistique, ce qui est démontré également par les objets précieux (verres, orfèvreries, …) retrouvés dans les tombes.
La distribution des lieux de trouvaille de la céramique listata qui s’élargit au fil du temps, semble, quant à elle, suivre les différentes étapes de la romanisation de la Daunie et souligne l’importance de plus en plus grande de Canosa, fidèle alliée de Rome durant toute cette période.
Cette classe céramique disparaît au moment où les populations locales ont désormais adopté la culture romaine et l’askos Catarinella, avec sa représentation de cortège funéraire comprenant des éléments typiquement centre-italiques, nous en offre une image très parlante.