Architecture in Literature Research Papers (original) (raw)
The narrator of La Rénovation (1998), whose name and features refer explicitly to its author Dominique Rolin, is an elderly woman who attends, from her "window-armrest", the restoration of the building in which she lives. Meanwhile she... more
The narrator of La Rénovation (1998), whose name and features refer explicitly to its author Dominique Rolin, is an elderly woman who attends, from her "window-armrest", the restoration of the building in which she lives. Meanwhile she writes a book, whose title is La Rénovation and which is the equivalent, in mise en abyme, of the novel that the reader is reading. That's not all. To be successful, the text must also go through a process of demolition and recovery, which affects two different areas: memory and scriptural activity. On the one hand, in order to write, the novelist must undergo the violence of her alter ego, Lady Memory, whom she is tempted to strangle, but who will eventually rejuvenate and soften her manners; on the other, writing must undergo a process of deconstruction and reconstruction, through a perpetual discussion (at the level of meaning) and a whole series of exclamations, interrogations, repetitions (at the formal level). The last pages of the novel celebrate the success of this triple enterprise: 1) the building abandons its scaffolding, actually renovated; 2) the work of memory is accomplished and it made possible 3) the realization of the book, La Rénovation.
Le narrateur de La Rénovation (1998), dont le nom et les traits renvoient explicitement à son auteure Dominique Rolin, est une femme âgée qui assiste, de sa « fenêtre-accoudoir », à la restauration de l’immeuble dans lequel elle vit. Et pendant que les travaux avancent, elle écrit un livre, intitulé précisément La Rénovation, qui est l’équivalent, en mise en abyme, du roman que le lecteur est en train de lire. Ce n’est pas tout. Pour être menée à bien, la narration doit passer elle aussi à travers un processus de démolition et de redressement, qui touche deux domaines différents : la mémoire et l’activité scripturale. D’une part, pour écrire et s’écrire, la romancière doit subir la violence de son alter ego, Lady Mémoire, qu’elle est tentée d’étrangler, mais qui finira par rajeunir et par adoucir ses manières ; de l’autre, l’écriture doit subir un processus de déconstruction et de reconstruction, à travers une mise en discussion perpétuelle (au niveau du sens) et toute une série d’exclamations, d’interrogations, de répétitions (au niveau formel). Les dernières pages du roman célèbrent le succès de cette triple entreprise : 1) l’immeuble abandonne ses échafaudages, rénové ; 2) le travail mémoriel est accompli et a rendu possible 3) la réalisation de l’œuvre, La Rénovation, que le personnage-narrateur célèbre et que, au niveau narratif supérieur, le lecteur achève.