Cultural statistics Research Papers - Academia.edu (original) (raw)
Les arguments présentés sont conçus dans l’optique des questions abordées au cours du colloque mais, essentiellement, je peux résumer mon texte en suggérant que nous devons remonter de la «chaîne de la valeur du savoir», des données (les... more
Les arguments présentés sont conçus dans l’optique des questions abordées au cours du colloque mais, essentiellement, je peux résumer mon texte en suggérant que nous devons remonter de la «chaîne de la valeur du savoir», des données (les statistiques) à l’information (les indicateurs), au savoir (les mesures de la réussite) pour atteindre la sagesse (les politiques).
Nous devons en connaître plus sur la «culture» – qu’on la définisse au niveau local, régional, national ou mondial – quantitativement et qualitativement. Nous devons améliorer la base quantitative (statistiques culturelles) et la base qualitative (preuves des «impacts sociaux», rapport entre culture et qualité de vie, cohésion et inclusion sociale, etc.). Il faut plus de chiffres, plus de faits, plus d’indicateurs, plus de mesures (benchmarks) quantitatifs et qualitatifs.
Cela exigera une culture de recherche et développement du
savoir centrée sur les intervenants dans les termes
suggérés plus haut par notre plaidoyer en faveur de
l’analyse culturelle, impliquant à la fois de l’expertise dans
la recherche «descendante» et des connaissances, de
l’expertise et un sens d’appartenance locaux «ascendants».
Cela exigera de grands efforts de «traduction» et
d’application allant des meilleurs travaux conceptuels et
théoriques dans le domaine -- études culturelles, anthropologie, économie du développement, géographie (économique, sociale et culturelle), et théorie sociale – afin d’en faire des formes pertinentes et utiles pour les politiques.
Le mouvement environnemental l’a fait, tantôt en réinventant le concept de «l’environnement» (sur la base solide d’un savoir accumulé), et en y investissant une signification stratégique qu’il n’avait pas auparavant, tantôt en développant une compréhension commune, non de ce que l’environnement «est» mais, plutôt, de comment il est connecté et relié à nos vies personnelles et familiales, à nos manières de gérer nos entreprises, de consommer des produits et des expériences. Bref, on a démontré comment cette chose nommée «l’environnement» est reliée à la durabilité de nos objectifs de développement et à la qualité de nos vies.
Dans le «mouvement culturel», notre défi est identique. Il ne s’agit pas simplement (ou même) de définir la «culture» d’une manière universellement acceptable mais, plutôt, de définir son rapport – de tension, de conflit, de réciprocité – dans le contexte élargi et plus global des questions de développement économique, de régénération communautaire, d’inclusion sociale, de diversité, de convivencia (apprendre à vivre ensemble) et, ultimement, dans le contexte de cette insaisissable mais mesurable qualité de vie.
Quand nous aurons relevé ce défi, nous pourrons par la suite commencer à affirmer que, dans le champ culturel, nous avons rassemblé sous un horizon conceptuel unifié les indicateurs, la gouvernance et l’espace stratégique de la culture dans les politiques publiques. C’est le cœur même du concept ambitieux d’une citoyenneté élargie et enrichie.