Environmental Accounting Research Papers - Academia.edu (original) (raw)

Cette thèse étudie l’intégration systématique d’entités environnementales pour « elles-mêmes » dans la comptabilité générale d’entreprise. Nous resituons premièrement les termes de cette question (Q) dans le cadre des rapports... more

Cette thèse étudie l’intégration systématique d’entités environnementales pour « elles-mêmes » dans la comptabilité générale d’entreprise. Nous resituons premièrement les termes de cette question (Q) dans le cadre des rapports Homme/Nature via une analyse de la Modernité (Latour, 1997). Nous en déduisons trois approches-types de Q : une Moderne Orthodoxe centrée sur l’Objectivation, et rapprochée du Capitalisme (Castoriadis, 2013), incluant notamment la valeur d’existence néoclassique (Krutilla, 1967) – dont nous discutons les modalités, raisons et obstacles pour son incorporation comptable ; une Moderne renvoyant à l’Ethique Environnementale, où les entités non-humaines sont Subjectivées via la valeur intrinsèque ; une a-Moderne Ecologique Relationnelle. Nous montrons ensuite que la ligne narrative centrale de la comptabilité financière « classique » est celle du maintien d’une entité particulière, le « capital », et nous argumentons que trois capitaux différents structurent les théories comptables financières actuelles : le Capital (Capitaliste) Fundiste, le Capital (Capitaliste) Matérialiste (Hicks, 1974) ou le capital-monnaie. De cette analyse ressort l’idée que les différentes notions de résultat comptable sont assimilables à une extension de la notion de profit Hicksien selon Lindhal (Hicks, 1939) à ces trois capitaux. A partir de cette étude, nous proposons une redéfinition de la notion de « capital », apte à l’élargir à des questionnements extra-financiers, et nous construisons un Modèle Comptable Intégratif (MCI), systématisant l’extension des états financiers à tout « capital » ainsi redéfini, à partir du principe de maintien des capitaux. Nous montrons notamment que la valeur d’un capital (financier ou non) peut toujours être appréhendée comme étant égale au coût de maintien (Gray, 1992; Richard, 2012) de ce capital : en particulier, nous relions la notion de valeur actualisée au coût de maintien (non actualisé) du Capital Fundiste. Nous rattachons finalement l’intégration des entités environnementales pour « elles-mêmes », selon chaque approche-type, au maintien de certains « capitaux » (tels que redéfinis) et appliquons le MCI à ceux-ci pour obtenir des modèles comptables (bilans et comptes de résultats) répondant de façon méthodique et systématique à Q.
Castoriadis, C. (2013). La “rationalité” du capitalisme. In Quelle Démocratie? Tome 2 - Ecrits politiques 1945-1997 (pp. 627–656). Editions du Sandre.
Gray, R. (1992). Accounting and environmentalism: an exploration of the challenge of gently accounting for accountability, transparency and sustainability. Accounting, Organizations and Society, 17(5), 399–425.
Hicks, J. R. (1939). Value and Capital: An Inquiry Into Some Fundamental Principles of Economic Theory. Clarendon Press.
Hicks, J. R. (1974). Capital Controversies: Ancient and Modern. American Economic Review, 64(2), 307–316.
Krutilla, J. V. (1967). Conservation reconsidered. The American Economic Review, 57(4), 777–786.
Latour, B. (1997). Nous n’avons jamais été modernes : Essai d'anthropologie symétrique (2e ed.). La Découverte.
Richard, J. (2012). Comptabilité et Développement Durable. Economica.