History and Theory of Drawing Research Papers (original) (raw)

(*) Let's add at the end of the article a very high resolution image of the drawing (courtesy of the owner and Lumiere Technology), to allow the detailed inspection of the work, as well as the endorsement letters of two eminent... more

(*) Let's add at the end of the article a very high resolution image of the drawing (courtesy of the owner and Lumiere Technology), to allow the detailed inspection of the work, as well as the endorsement letters of two eminent Renaissance art historians: Édouard Pommier and Antonio Paolucci.

UPDATES

After the present study, other essential scholarly works have been published on the rediscovered portrait by Leonardo today known as "La Bella Principessa" and its origin:
- Martin Kemp and Pascal Cotte with contributions by Peter Paul Biro, Eva Schwan, Foreword by Claudio Strinati, Preface by Nicholas Turner, "Leonardo da Vinci: 'La Bella Principessa'. The profile portrait of a Milanese woman", London, Hodder & Stoughton, 2010.
- Martin Kemp e Pascal Cotte con il contributo di Eva Schwan, Prefazione di Claudio Strinati, Introduzione di Nicholas Turner, "'La bella principessa' di Leonardo da Vinci. Ritratto di Bianca Sforza", 2 ed. riv. e agg., Firenze, Mandragora, 2012.
- David Roy Edward Wright, "Ludovico il Moro, Duke of Milan, and the Sforziada by Giovanni Simonetta in Warsaw", 2012, available online at http://www.bbk.ac.uk/hosted/leonardo/Wright_Sforziad.pdf
For an objective summary of the critical history of the portrait, see:
- A. Bardelli, Leonardo's Beautiful Princess, in “Antiqua”, September 1, 2015, at http://antiqua.mi.it/Leonardo_Principessa_set2015.htm.
For the story of the discovery:
- Peter Silverman with Catherine Whitney, "Leonardo’s lost Princess", New York, Wiley, 2011.
- Peter Silverman with Catherine Whitney, "Leonardo da Vinci. Secrets of the lost Princess", 2 ed. rev. and updated, Bologna, Scripta Maneant, 2019.

(EXTRAIT FRANĈAIS)

Première étude monographique, daté du 11 juin 2008, qui attribue formellement à Léonard de Vinci le portrait de jeune femme de profil en collection particulière aujourd’hui connu comme « La Bella Principessa » (technique mixte sur parchemin appliqué sur panneau de chêne, mm 328 x 238).
Apparu en 1998 chez Christie’s, à New York, sous le nom d’un anonyme allemand du début de XIXe siècle, en 2008 ce dessin a été reconnu comme un authentique Léonard de Vinci par un groupe d’experts, dont fait partie l’auteure.
Le test carbone-14 du parchemin, la dégradation de la matière, le nombre de « pentimenti », ainsi que les vieilles restaurations-retouches dégagées par la numérisation multispectrale du laboratoire parisienne Lumière Technology, démontrent qu’il s’agit d’une œuvre originale de la dernière décennie du XVe siècle. À cette époque, en effet, il faut ramener la coiffure du « coazzone », en vogue à la cour du duc de Milan Ludovic Sforza dit le More, le patron de Léonard.
Le style et la physionomie, ainsi que la grâce ineffable et la psychologie de la jeune femme déclarent à haute voix la paternité de Léonard. Au maître toscan nous amènent également la maîtrise et la subtilité incomparables de l’exécution, les « nodi vinciani » de l’entrelacement de l’habit et notamment les hachures tracées de la main gauche, qui ne sont pas partagées par aucun de ses élèves, tous droitiers.
Mais l’étude ne s’arrête pas aux considérations d’ordre stylistique et à la « signature » de la main gauche : elle essaye de fonder l’attribution sur des donnés historiques.
Le point de départ est l’identification de la technique du dessin, exécuté à la pierre noire, à la pierre rouge (sanguine) et à la craie blanche, rehaussées à la plume et à l’encre, sur un support inhabituel de parchemin. Il s’agit de la technique française dite « aux trois crayons », qui est à l’origine du pastel : une technique tout à fait expérimentale et inconnue en Italie à la fin du Quattrocento, que l’auteure ramène à deux passages des manuscrits de Léonard lui-même.
C’est le « Memorandum Ligny » dans le « Codex Atlanticus » qui témoigne de la dette de Léonard envers l’artiste français Jean Perréal, duquel il veut apprendre « il modo de colorire a secco » à l’occasion de leur rencontre à Milan, qui eut lieu en 1499 lors de l'occupation du duché par Louis XII. Peu après, dans une note du « Code Forster II » Léonard donne la recette pour fabriquer les crayons en liant les couleurs en poudre avec de la cire. Nous découvrons ainsi que même l’invention des pastels à la cire revient au génie expérimental de l'artiste toscan.
La comparaison avec les œuvres du maître montre que ce profil de jeune femme s’insère de façon cohérente dans le parcours stylistique de Léonard pendant les dernières années de son séjour à Milan. En effet, il trouve sa place naturelle entre « La Belle Ferronnière » (1496-98 circa) et le carton représentant le profil d’« Isabelle d’este » (1500).
Il faut donc y reconnaître non seulement le premier « pastel » de Léonard – à savoir la preuve qu’il a expérimenté la nouvelle technique graphique apprise du collègue français avant de quitter Milan – mais aussi le premier « pastel » italien.

MISE À JOUR

Après cette étude, des autres textes de référence ont été publiées sur « La Bella Principessa » et son origine:
- Martin Kemp et Pascal Cotte avec les contributions de Peter Paul Biro, Eva Schwan, Avant-propos de Claudio Strinati, Introduction de Nicholas Turner, "Leonardo da Vinci: 'La Bella Principessa'. The profile portrait of a Milanese woman", London, Hodder & Stoughton, 2010.
- Martin Kemp et Pascal Cotte avec la contribution de Eva Schwan, Avant-propos de Claudio Strinati, Introduction de Nicholas Turner, "'La bella principessa' di Leonardo da Vinci. Ritratto di Bianca Sforza", 2 ed. rev. et augm., Firenze, Mandragora, 2012.
- David Roy Edward Wright, "Ludovico il Moro, Duke of Milan, and the Sforziada by Giovanni Simonetta in Warsaw", 2012, disponible en ligne à http://www.bbk.ac.uk/hosted/leonardo/Wright_Sforziad.pdf
Pour une histoire critique concise du portrait, voir:
- A. Bardelli, "La belle princesse de Léonard de Vinci", dans "Antiqua", 1er septembre 2015, disponible en ligne à http://antiqua.mi.it/Leonardo_Principessa_set2015.htm
Pour l'histoire de la redévouverte:
- Peter Silverman with Catherine Whitney, "La Princesse perdue de Léonard de Vinci", Paris, Arte Editions, 2012.
- Peter Silverman with Catherine Whitney, "Léonard de Vinci. Les secrets de la Princesse perduee", 2 ed. rev. et augm., Bologna, Scripta Maneant, 2019.

La parution de la monographie de Pascal Cotte et Martin Kemp (2010 et 2012) a validé l’attribution du portrait à Léonard de Vinci, soutenue dans l'essai de 2008.
Dans l'édition mise à jour de leur livre, les deux auteurs ont démontré que la feuille de vélin avec le portrait d’une jeune femme de profil a été découpée de la « Sforziade » conservée à la Bibliothèque Nationale de Varsovie. Il s'agit d'un incunable en parchemin célèbrant le fondateur de la dynastie, Francesco Sforza, publié en 1490 et illuminé par Giovan Pietro Birago. Ce livre précieux a été offert en cadeau par Ludovic le More à l’occasion du mariage de sa fille naturelle Bianca Sforza avec Galeazzo Sanseverino, chef des armées ducales, célébrés en février 1496. La « Bella Principessa » nous transmet donc le doux portrait de cette jeune mariée, morte prématurément la même année à l’âge de treize ans.
Cette découverte capitale a fourni la preuve concluante pour accueillir ce petit chef d’œuvre controversé dans le corpus des portraits de Léonard de Vinci.

For the ITALIAN ABSTRACT see above the original Italian version.

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