Yannick Haenel Research Papers - Academia.edu (original) (raw)
In den letzten beiden Jahrzehnten hat in Frankreich und Italien eine Abwendung vom neoavantgardistischen und vom postmodernen literarischen Paradigma und eine Überwindung von deren Zentrierung auf tendenziell selbstbezügliche,... more
In den letzten beiden Jahrzehnten hat in Frankreich und Italien eine Abwendung vom neoavantgardistischen und vom postmodernen literarischen Paradigma und eine Überwindung von deren Zentrierung auf tendenziell selbstbezügliche, spielerisch-artifizielle Textwelten stattgefunden. Diese Abwendung verbindet sich mit einem sozial-ethischen Engagement und einem neuen Verhältnis zur ‚Wirklichkeit‘ – für diesen Paradigmenwechsel wurden in der Forschungsliteratur programmatische Schlagworten wie ‚Rückkehr zur Wirklichkeitsdarstellung‘ oder ‚Neuer Realismus‘ benutzt.
In diesem Kontext ist u.a. ein Kennzeichen mit besonderer Evidenz hervorgetreten: die hybride Form der narrativen Texte, die oft auf dokumentarischen Rekonstruktionen basieren, zugleich aber eine Lesart zulassen, die in mancherlei Hinsicht an traditionelle fiktionale Erzählungen und Romane erinnert. Sehr oft haben wir es mit Texten zu tun, in denen faktuales und fiktionales Schreiben miteinander kombiniert werden.
Die zwei Texte, die wir ausgewählt haben – Antonio Franchinis L’abusivo (2001) und Yannick Haenels Jan Karski (2009) –, dienen als exemplarische Stichproben, anhand derer wir versuchen wollen, folgende Fragen zu beantworten, die für mehrere Texte der Gegenwartsnarrativik zentral sind: Wie wird die Mischung von faktualem und fiktionalem Schreiben realisiert? Wie wird eine solche Hybridisierung jeweils begründet? Welche Wirkungen und Konsequenzen ergeben sich daraus?
Le roman Cercle de Yannick Haenel, publié en 2007 chez Gallimard, par sa formalisation, certain de ses motifs et son intertextualité, manifeste de nombreux traits communément rattachés au genre épique, auquel il fait, en outre,... more
Avec la faculté d’extase, l’oisiveté peut être saisie comme la manière d’être patentée et même revendiquée des narrateurs des différents textes de Yannick Haenel. Seront ici explorés les traits constitutifs du régime d’être oisif qui,... more
Avec la faculté d’extase, l’oisiveté peut être saisie comme la manière d’être patentée et même revendiquée des narrateurs des différents textes de Yannick Haenel. Seront ici explorés les traits constitutifs du régime d’être oisif qui, dans l’œuvre de l’écrivain français, s’établit entre errance, vide, et rejet de l'économique. Nous verrons, à l’avenant, comment cette modalité existentielle est également lisible à la lueur d’un enjeu politique spécifique.
La littérature française connaît une importante lignée d'oeuvres qui prennent la Seconde Guerre mondiale, et l'Holocauste en particulier, comme sujet principal, présentant des choix très divers entre la fiction pure, le récit historique,... more
La littérature française connaît une importante lignée d'oeuvres qui prennent la Seconde Guerre mondiale, et l'Holocauste en particulier, comme sujet principal, présentant des choix très divers entre la fiction pure, le récit historique, le témoignage personnel et la biofiction.
Nous proposons d'analyser quatre oeuvres dont les auteurs combinent et alternent le témoignage, la vie imaginaire et la documentation : Le Roi des Aulnes de Michel Tournier (1970), Jan Karski de Yannick Haenel (2009), HHhH de Laurent Binet (2010) et La Disparition de Josef Mengele de Dominique Guez (2017).
Yannick Haenel est un écrivain français cinéphile qui intègre ainsi de nombreuses références à des films dans ses textes. Le cinéma est un art important pour l’auteur de Cercle (2007) qui, au même titre que la peinture ou la musique,... more
Yannick Haenel est un écrivain français cinéphile qui intègre ainsi de nombreuses références à des films dans ses textes. Le cinéma est un art important pour l’auteur de Cercle (2007) qui, au même titre que la peinture ou la musique, imprègne de manière non négligeable ses écrits où il est appréhendé comme un réservoir de puissantes expériences sensibles et réflexives. Cette dynamique est tout particulièrement à l’œuvre dans Tiens ferme ta couronne (2017), dont une des trois parties est précisément intitulée « Des films » et où la figure du cinéaste américain Michael Cimino, frère de cœur et d’esprit du personnage principal aussi narrateur, se révèle prépondérante. C’est en effet ce roman qui célèbre le plus intensément les noces entre le cinéma et la littérature, pour reprendre une formule employée par l’auteur lorsqu’il s’est vu remettre le prix Médicis pour ce livre. On s’arrête dès lors, dans le cadre de cet article, sur ce texte spécifique afin de voir quel imaginaire filmique il déploie et fait vibrer, comment littérature et cinéma s’y entrelacent, en activant notamment la tension visible-invisible depuis laquelle s’opère une singulière traversée de l’écran.
Quatrième de couverture : Yannick Haenel est une personnalité hors norme dans le paysage culturel. Son travail est une lutte pour faire une place à des valeurs souvent dénigrées : le besoin de sens, d’émerveillement, d’intériorité, de... more
Quatrième de couverture :
Yannick Haenel est une personnalité hors norme dans le paysage culturel. Son travail est une lutte pour faire une place à des valeurs souvent dénigrées : le besoin de sens, d’émerveillement, d’intériorité, de beauté, de désir ; il se démarque ainsi du pessimisme qui plombe un bon nombre d’œuvres contemporaines. Il offre un exemple de réflexion constructive sur le rôle éthique et politique nécessaire de la littérature et de l’art face aux pages douloureuses qu’écrivent l'Histoire et l’actualité. Il fait entendre une voix qui, malgré le malheur, relance le droit à la vie avec gravité autant qu’avec humour. Son but : engager vers un « retour des temps désirables ». À aucun moment il n’est question de nier la noirceur, mais de perpétuellement évoluer parmi les avalanches. Yannick Haenel ne cesse ainsi de proclamer et de vivre la littérature comme un facteur d’énergie et une joie imprenable.
Chapitre de l'ouvrage collectif "Railler aux éclats. La veine satirique de la littérature française contemporaine" (PUR, 2021)
This article examines the use of reported discourse in Villehardouin's “La Conquête de Constantinople” (c. 1210), offering a comparison to Robert de Clari's text of the same name. The radical shift in direct speech across the first and... more
This article examines the use of reported discourse in Villehardouin's “La Conquête de Constantinople” (c. 1210), offering a comparison to Robert de Clari's text of the same name. The radical shift in direct speech across the first and second halves of the text is explored in relation to three existing interpretations put forward by scholars, before a fourth one is proposed that places new emphasis on the processes of memory and text-making behind the composition of the “Conquête”. Villehardouin's status as eyewitness, and the importance this has for the nature of his chronicle, is then analysed through a reading of the 2009 novel “Jan Karski” by Yannick Haenel, whose playful, distortional treatment of historical speech and metacommentary on the act of bearing witness have important implications for the temporality and discursive features of the medieval text.
Drancy la muette, « projet transversal » de Yannick Haenel et Claire Angelini, constitue un objet hybride qui, en entremêlant texte, dessin et photographies (d’archive et plus récentes), entrechoque passé et présent autour d’un espace... more
Drancy la muette, « projet transversal » de Yannick Haenel et Claire Angelini, constitue un objet hybride qui, en entremêlant texte, dessin et photographies (d’archive et plus récentes), entrechoque passé et présent autour d’un espace particulier, arpenté, interrogé et finalement régénéré par les deux artistes : la cité de la Muette à Drancy. Il s’agira d’interroger la dynamique intermédiale de l’ouvrage afin d’éclairer la manière dont se met en place un autre récit pour le lieu, par décloisonnement entre les deux supports sémiotiques confrontés. On verra ainsi comment le dialogue entre les formes donne naissance à un intervalle, à un espace en creux, que l’on pourrait dire spectral : la « troisième image ». Ce syntagme proposé par Haenel représente l’accomplissement de la dynamique intermédiale et, par voie de conséquence, le statut de l’œuvre : face à l’absence et au disparu, se rejoue le rapport commun au voir et au dire.
Avant-propos de l'ouvrage collectif 'Yannick Haenel, la littérature pour absolu' (Hermann, 2020).
Communication présentée dans le cadre du panel "La littérature pour repenser l'étendue du politique" lors du 10ème Congrès de la Société d'Étude de la Littérature de langue Française du XXe et du XXe siècles (SELF XX-XXI) qui eut lieu à... more
Communication présentée dans le cadre du panel "La littérature pour repenser l'étendue du politique" lors du 10ème Congrès de la Société d'Étude de la Littérature de langue Française du XXe et du XXe siècles (SELF XX-XXI) qui eut lieu à Aix-en-Provence/Marseille du 14 au 16 septembre 2017.
En sondant la poétique du feu à l’œuvre dans /Tiens ferme ta couronne/, il s’agit d’observer comment ce dernier se révèle déterminant au sein du dixième roman de Yannick Haenel et comment, articulé au topique omniprésent de l’« entre-deux... more
En sondant la poétique du feu à l’œuvre dans /Tiens ferme ta couronne/, il s’agit d’observer comment ce dernier se révèle déterminant au sein du dixième roman de Yannick Haenel et comment, articulé au topique omniprésent de l’« entre-deux » (seuils, traversées, crépuscules), il en informe subrepticement le versant politique et, plus spécifiquement, anarchique. Il est ainsi question de montrer comment le motif du feu acquiert au sein du texte non seulement une valeur éthique, mais surtout une valeur ontologique, venant agencer une reconsidération du politique, non plus saisi à partir du concept d’action, mais envisagé avant tout en tant que disposition de vie, manière d’être. Dans cette lignée, est soulignée la manière dont Haenel accrédite l’activité fabulatrice et imaginaire (mythopoéïétique) comme un acte certes politique, mais surtout profondément anarchique.
À travers une analyse du deuxième roman de Yannick Haenel, Introduction à la mort française, paru en 2001, dans lequel est moqué tout un pan – si ce n’est la quasi intégralité – de la littérature écrite et publiée en France, considérée... more
À travers une analyse du deuxième roman de Yannick Haenel, Introduction à la mort française, paru en 2001, dans lequel est moqué tout un pan – si ce n’est la quasi intégralité – de la littérature écrite et publiée en France, considérée comme une « camelote sirupeuse » (p. 15), et où la figure de l’écrivain français est violemment raillée, il s’agira de montrer comment le mode satirique permet à l'écrivain d’à la fois affirmer (par la bande) la place qu’il souhaite occuper au sein du champ littéraire et le programme qu’il se donne en tant qu’auteur, en même temps qu’il lui permet, par la légèreté de ton que prédispose cette veine discursive, de se libérer de tout un héritage culturel et littéraire vécu comme écrasant. Sera plus spécifiquement soulignée la manière dont le mode satirique permet chez Haenel d’empuissanter le geste d’écriture.