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Biographie

Premier directeur de l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg.

« Anton » Johann Nepomuk Seder est né le 11.1.1850 à Munich, fils de Christian Seder, inspecteur des équipements de l’armée, et d’Anna Leser. Il a épousé en premières noces Eleonore Rossnagel, et en secondes noces le 16.7.1909 à Strasbourg Felicitas Franziska Maria Berghammer, née le 10.5.1865 à Vienne (Autriche), fille d’un juriste, administrateur notarial à Vienne. Il est décédé le 1.12.1916 à Strasbourg.

Sa carrière s’est d’abord déroulée au Technikum de Winterthur, en Suisse (1878-1882), puis de Munich.

En 1889, il fut nommé directeur de la nouvelle école des Arts décoratifs de Strasbourg.

Adepte de l’Art Nouveau, il a propagé notamment les principes nancéiens.

En 1892, il put emménager dans le nouveau bâtiment fonctionnel de la rue de l’Académie, dont le décor peint en façade avait été exécuté d’après ses cartons par l’un de ses élèves, Léon Elchinger..

La même année, il fournit également des cartons pour les peintures extérieures du rez-de-chaussée de la maison Kammerzell (disparues sous les repeints).

Il s’occupa aussi des peintures du hall d’entrée et de la cage d’escalier de l’institut de zoologie. En regardant les détails des clichés proposés, on discernera encore par endroit la matière de la peinture avec ses reliefs, qui témoignent qu'il s'agit d'oeuvres originales. Celles-ci seront d'ailleurs certainement conservées dans leur totalité lors de la rénovation complète prévue du musée.

On lui doit en outre une partie du décor du Pont de l’Université (aujourd’hui Pont d’Auvergne), en particulier les vasques à feu malheureusement détruites.

Il acquit par ailleurs une grande notoriété dans le domaine des projets d’orfèvrerie et de ferronnerie (grille ouvragée du n° 9, quai Koch, à Strasbourg, 1899 ). D’après un document en ligne sur le site de la BNUS, il serait également l’auteur du modèle d’une grille aux roses (Rosengitter) à l’église Sainte-Madeleine, à Strasbourg (1896).

Entre 1882 et 1903, il publia une dizaine d’ouvrages consacrés au dessin et à la peinture. Son histoire du développement de l’école des Arts décoratfs de Strasbourg reste un alsatique recherché (1901). Il était enfin le co-éditeur de la revue spécialisée Das Kunstgewerbe in Elsass-Lothringen, publiée à partir de 19001.

Par ailleurs, Serge Hartmann lui consacre un excellent article dans les DNA du 22 octobre 2017, où il montre comment cet illustrateur extrêmement doué, féru d'Art Nouveau et de complexité dans l'ornementation, est ensuite tombé dans l'oubli, une fois la mode de l'Art Nouveau passée, et l'Alsace redevenue française. Et comment une exposition en cours (Laboratoire d'Europe) et un ouvrage qui lui est consacré, permettent de ramener un peu le projecteur sur lui et sur son oeuvre2.

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  Vue de Metz, vers 1910 (coll. BNUS)
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  Vue du Mont Saint-Odile (Odilien Berg), fin des années 1800 (coll. BNUS)
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  Ribeauvillé (Rappolstein), 1902 (coll. BNUS)
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  Grille aux roses (Rosengitter), église Sainte Madeleine, Strasbourg, 1896 (coll. BNUS)
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  Portail à la rose, 1895, fer forgé, peinture noire et dorure, exposition fin 2017 au MAMCS: Laboratoire d'Europe- Strasbourg, 1880-1930.
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  Fresque peinte par Anton Seder, qu'on découvre en entrant à droite dans le musée
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  Fresque, en entrant à gauche
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  Détail d'un serpent
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  Détail de singes en train se s'épouiller
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  Détail de singes acrobates

Adresses liées

• Maison Kammerzell - Rénovation des peintures extérieures du rez-de-chaussée (ces peintures ne sont plus visible aujourd'hui) (1893)
• Musée_Zoologique_(Strasbourg) (1893)
• 9_quai_Koch_(Strasbourg) (1900)

Références

1. ↑ Théodore Rieger, in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne n° 35, avril 2000, page 3605
2. ↑ DNA du 22/10/2017 [archive]