DS3 Crossback E-Tense : notre essai de la DS3 électrique (original) (raw)

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Essai DS3 Crossback E-Tense - Onyx Black pour les jantes, Christal Pearl pour la carrosserie, Black lightning pour les coques de rétroviseurs… Chez DS, pour valoriser “le luxe à la française”, on use et abuse de l’anglais.
C'est sans doute une façon de montrer qu’on est “branché”. Et justement, cette nouvelle version 100 % électrique de la DS3 Crossback s’appelle E-Tense.
Plus que son appellation, la véritable nouveauté de cette DS3, fabriquée en région parisienne, comme ses sœurs thermiques, c’est l’absence de réservoir à carburant. C’est une voiture électrique, dont les premières livraisons sont prévues pour février 2020, que l’on utilise comme un aspirateur : on le débranche, on l’utilise, on le re-branche.
C’est, à priori, à la portée de tout le monde. Pourtant, l’électrique fait encore un peu peur. Déjà, à cause d’un tarif épicé (à partir de 39 100 €), d’une autonomie sensiblement inférieure à celle d’une voiture thermique, mais aussi à cause de la recharge, directement liée à un réseau de bornes, et pouvant nécessiter du temps.
DS annonce toutefois 320 kilomètres d’autonomie (selon le cycle WLTP, plutôt réaliste), ce qui reste inférieur à ce dont disposent les Kia e-Niro et Hyundai Kona 64 kWh… Mais, pour la majorité des conducteurs, cela suffit amplement pour une utilisation quotidienne.

La marque est fière, aussi, de la compatibilité aux bornes de recharge rapide de 100 kW, qui permettent de charger les batteries à 80 % en trente minutes, et de proposer un accès au réseau Free2Move, qui comptabilise plus de 130 000 bornes réparties en Europe.

DS3 électrique : quelle problématique ?

Mais DS le sait : c’est principalement à domicile que l’on branche son véhicule, avec une installation spécifique de 11 kW, coûtant entre 800 et 1 400 €, grâce à laquelle la batterie de 50 kWh se recharge intégralement en cinq heures.
Passés ces détails, l’utilisation d’un véhicule électrique doit encore répondre à quelques problématiques. Ainsi, on n’achète pas une DS3 Crossback E-Tense pour rallier Strasbourg à Brest deux fois par semaine. D’autant que plus on roule vite, moins on va loin : quand la vitesse augmente, l’autonomie diminue.
En clair, les 320 kilomètres annoncés par DS ne se vérifieront pas à 130 km/h sur autoroute, où la consommation s’établit autour de 28,5 kWh/100 km, ce qui permettra de parcourir environ 170 km. À une vitesse stabilisée de 110 km/h, on pourra toutefois espérer parcourir 240 kilomètres, ce qui n’est pas si mal.
C’est sur le réseau secondaire et en milieu urbain que la DS3 électrique brille. Jumelle technique de la Peugeot e-208, dont elle reprend la plate-forme CMP et ses batteries logées dans le châssis, l’E-Tense dispose également d’un moteur de 100 kW (soit 136 ch).

DS3 Crossback E-Tense : nos impressions au volant

Si le poids de cette technologie influe sur celui de l’auto (1 525 kg), la française se montre agréable à manier, saine et sûre, et distille des performances tout à fait convaincantes, avec un 0 à 100 km/h abattu en moins de neuf secondes. C’est d’ailleurs les accélérations qui séduisent, les reprises au-delà de 100 km/h étant moins tranchantes.

En ville, le silence de fonctionnement constitue un bel atout, et l’insonorisation dont profite l’habitacle (vitrage plus épais, pare-brise acoustique) s’apprécie constamment. On sera moins tendre avec la suspension, qui ne l’est pas non plus, et avec l’accueil que le petit SUV réserve à ses passagers : aucun aérateur ni port USB n’est prévu aux places arrière, où l’on se sent à l’étroit.
Par ailleurs, à bord d’un modèle premium élégamment présenté (et capable de recevoir des équipements high-tech, comme les projecteurs Matrix), qui se targue de concurrencer les Audi Q2 et Mini Countryman, on apprécierait une modularité plus soignée. Impossible, par exemple, de ménager un plancher plat en repliant les dossiers arrière
Et on pourrait également préférer une climatisation à deux zones plutôt qu’un chargeur de smartphone par induction. Même si ça fait moins branché !

Essai DS3 Crossback E-Tense : le verdict

Agréable à vivre, la DS3 Crossback E-Tense pâtit d’une suspension ferme et, évidemment, d’un tarif élevé. Mais, pour une utilisation adaptée, sa motorisation électrique se révèle très convaincante.
On aime
Agrément de la conduite électrique
Accès au réseau électrique et temps de charge
Présentation et insonorisation
On aime moins
Suspension ferme
Modularité et habitabilité
Tarif “premium”

Fiche technique ( DS3 Crossback E-Tense Performance Line+ )

GAMME PROPOSÉE (DS3 Crossback)
Essence, de 100 à 155 ch, de 23 900 € à 37 400 €
Diesel, de 100 à 130, ch, de 24 900 € à 36 900 €
Électrique, 136 ch, de 39 200 € à 46 300 €
OPTIONS CONSEILLÉES
Aide au stationnement AV/AR + caméra de recul : 350 €
Freinage d’urgence autonome + Pack Sécurité : 550 €
Affichage tête-haute : 400 €
PRINCIPALES CONCURRENTES

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Pour résumer

La DS3 Crossback était déjà, grâce à son apparence, une voiture branchée. La voici doublement branchée : désormais, en version E-Tense, il s’agit aussi d’un véhicule électrique.

Laurent Pinel