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Avec l'augmentation de la population du Canada, la croissance de son économie et l'amélioration de la productivité du secteur de production de biens, la part de la population active employée dans le secteur des services ne cesse de croître.

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Services, secteur des

L'ÉCONOMIE canadienne a deux principales composantes, le secteur de production de biens et le secteur des services. Le premier secteur comprend l'agriculture, l'industrie forestière, l'industrie minière, la pêche, la construction et la fabrication (voir aussi SCIENCES ÉCONOMIQUES). Le secteur des services englobe des activités non commerciales, comme la santé et le bien-être, l'ÉDUCATION, la religion et les oeuvres de bienfaisance; les services à caractère commercial, comme les restaurants, les loisirs, le divertissement, les soins personnels; le commerce de gros et de détail; le TRANSPORT, les COMMUNICATIONS et les services publics; ainsi que les services financiers et juridiques, y compris les ASSURANCES, l'IMMOBILIER, l'ACTIVITÉ BANCAIRE et les placements.

Avec l'augmentation de la population du Canada, la croissance de son économie et l'amélioration de la productivité du secteur de production de biens, la part de la population active employée dans le secteur des services ne cesse de croître.

En 1911, près de 66 p. 100 de la population active travaillait dans le secteur de la production de biens et 33 p. 100, dans celui des services. En 1987, ces ratios sont inversés. Comme la population rurale diminue, le nombre de personnes travaillant dans le secteur des services augmente. Au moment de la création de la Confédération, en 1867, 50 p. 100 de la population active travaillait dans le secteur de l'agriculture, mais en 1987, ce pourcentage n'est plus que de 4 p. 100.

De 1867 à la Deuxième Guerre mondiale, le secteur des services connaît une croissance stable, mais lente. Après la Deuxième Guerre mondiale cependant, comme le Canada exporte davantage de matières premières et de produits fabriqués, de plus en plus de services deviennent abordables. On assiste alors à une explosion de l'emploi dans ce secteur, surtout dans les domaines de l'éducation, de la santé et du bien-être.

En plus de l'expansion du secteur des services personnels, on observe une forte croissance dans le domaine des services fournis au secteur de production de biens. Cette croissance découle d'une production accrue dans ce dernier secteur et des nouveaux services qui se créent grâce à la nouvelle technologie. La hausse de la production dans le secteur des biens fait augmenter le nombre d'emplois dans les services liés au transport des marchandises, à l'entreposage, à la COMPTABILITÉ, aux communications et à d'autres activités connexes. Certaines industries de services assument maintenant des fonctions auparavant assurées au sein même des entreprises, comme le traitement des données et d'autres services informatisés, la consultation professionnelle, le dessin industriel et la maintenance.

À partir de 1957, année où ont été installés les premiers ordinateurs industriels au Canada, la nouvelle technologie a largement contribué à élargir les activités du secteur des services en favorisant la création de nouvelles fonctions, comme la fourniture aux abonnés d'informations continues sur les données financières et boursières, les bulletins météorologiques et l'actualité. En accroissant l'efficacité de fonctions existantes, comme le guichet automatique bancaire, elle a aussi permis d'améliorer grandement la productivité des opérations internationales grâce aux ordinateurs et aux satellites de communication. Dans le domaine médical, les nouvelles technologies ont contribué à la création de nouveaux services de dépistage, de prévention et de traitement des maladies en plus d'améliorer ceux déjà en place.

Bien des organismes du secteur des services appartiennent à l'État ou sont régis par lui, même si l'on note dans les années 70 et 80 une certaine tendance vers la libéralisation de la concurrence et une déréglementation accrue. Cette tendance émane en partie des pressions exercées par la concurrence américaine, les États-Unis appliquant depuis le début des années 80 une politique de déréglementation. Au cours des années 70 et au début des années 80, l'industrie canadienne fait face à une concurrence plus vive de la part de nombreux pays. Au début, les effets de celle-ci sur le secteur des services ne sont pas très marqués. Mais avec l'intensification de la concurrence dans les années 80, l'industrie des services commence à ressentir la pression de la concurrence étrangère non seulement d'une manière directe dans des domaines, comme le traitement des données, les banques et le tourisme, mais aussi d'une manière indirecte dans les secteurs des communications et des services publics, par exemple.

L'Accord de LIBRE-ÉCHANGE nord-américain (ALENA) entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, qui a remplacé l'accord commercial bilatéral entre les États-Unis et le Canada (signé par le premier ministre Mulroney et le président Reagan en janvier 1988), aura une incidence sur l'industrie canadienne des services, étant donné la levée progressive des barrières commerciales entre ces deux pays.

Dans les années 60 et 70, nombreux sont ceux qui prédisaient que les ordinateurs et autres progrès technologiques remplaceraient les travailleurs et élimineraient des emplois, mais de nouveaux produits et services ont aussi créé des emplois qui n'existaient pas auparavant. Depuis l'avènement des ordinateurs, les emplois dans les domaines du secrétariat, de l'administration, de la vente et des services ont connu une croissance rapide. On pense que ces emplois vont continuer à augmenter rapidement d'ici la fin du XXe siècle.