Jean-Philippe Rohr (original) (raw)

Sa carrière en club

Le jeune Jean-Philippe Rohr, aucun lien avec Gernot est un pur produit du centre de formation messin, comme toute une génération : Philippe Thys, Philippe Hinschberger. Il fait ses débuts sous le maillot grenat en 1979, mais ce n’est qu’à partir du début des années 80 qu’il s’impose comme un pilier de l’équipe. En compagnie de Jean-Paul Bernad il alimente Tony Kurbos, Jules Bocandé ou Merry Krimau en ballons. Fort d’une attaque redoutable les lorrains connaissent leur âge d’or avec la victoire en Coupe de France 1984. Cette année est celle de tous les exploits pour Jean-Philippe. Il fait partie de l’équipe de France Olympique aux JO de 84 à Los Angeles. Débarqué pour faire du tourisme, cette équipe de seconds couteaux (citons pêle-mêle Patrick Cubaynes, Philippe Jeannol, Jean-Louis Zanon.. autant d’honnêtes joueurs de D1) vit une véritable épopée qui l’emmènera jusqu’en finale face au Brésil. Les auriverde réussissent assez bien aux bleus et la France ramène une médaille d’or inespérée. Cette même année en coupe des Coupes, le FC Metz réalise sans doute le plus bel exploit d’un club français en coupe d’Europe. Alors que l’équipe boit la tasse à domicile face au Barca de Schuster, Jean-Philippe transforme le pénalty de l’espoir à la 85ème minute. La suite on la connaît tous, le triplé de Kurbos et la victoire 4-1 au Camp Nou..

A l’issue de la saison, Jean-Philippe quitte sa Lorraine natale pour rejoindre la Côte d’Azur et les aiglons. Ce choix peut sembler étonnant puisque Nice vient à peine de remonter en D1, mais au final il s‘y retrouve puisque c’est une 8ème place qui vient solder sa saison (Metz termine 6ème). Malgré les résultats du club, sur un plan personnel, c’est un échec. Avec 8 petits matchs à son compteur, Rohr est à ranger du côté des déceptions.

L’ASM vient alors le chercher. Sur le rocher le blondinet lorrain va connaître le triomphe ultime du joueur de d1 ? Tout d’abord, il entre dans le club des mono-sélectionnés à la faveur d’un match a face à l’URSS comptant pour les éliminatoires de l’Euro 88. Dans cette équipe orpheline de Michel Platini, on retrouve quelques comètes du foot français : Rémy Vogel, Fabrice Poullain, Philippe Fargeon. 1 partout score final, Jean-Philou a remplacé José Touré à la 74ème. En club, l’ASM renoue avec le succès. Devant le carré magique Hoddle – Rohr – Hateley – Fofana met au supplice les défenses de D1, tandis que Manuel Amoros, Luc Sonor ou Patrick Battiston parent au plus pressé derrière. Meilleure défense du championnat, le club princier gagne le championnat haut la main avec 6 points d’avance sur Bordeaux (avec une victoire à 2 points).

Après ce succès mérité, Jean-Philippe rentre à Nice où il part vivre une préretraite dorée. Il contribue à la belle 6ème place de la saison 88/89 mais ensuite le club dégringole pour finalement descendre en D2 en 91, la faute à des finances désastreuses, après avoir sauvé sa tête en barrage la saison d’avant. Jean-Philippe a 30 ans et ça commence à sentir le conifère du côté de la Baie des Anges. Il quitte le club après une année mi-figue mi raison sur le plan personnel où il a peu joué (14 matchs). Il raccroche tranquillement pour s’adonner à sa passion.

Que devient-il ?

C’est sans doute lors de son périple sur la Côte que Jean-Philippe a été victime du démon du jeu. Dans les casinos de la Riviera, il s’est initié au Backgammon dont il est aujourd’hui un des plus éminents représentants français. En 2007 il est effectivement pressenti comme potentiel champion du Monde. Lors de la grande finale du PartoucheGammon Tour 2007, à Divonne-les-Bains, il échoue en demi-finale face à la douce danoise Pia Jeppesen.

Il s’adonne également au poker professionnel.