Marc-Vivien Foé (original) (raw)

Sa carrière en club

Très précoce, Marc-Vivien Foé débute sa jeune carrière à 16 ans au Canon Yaoundé, un des clubs phare du pays. A 18 ans à peine il remporte d’ailleurs la Coupe du Cameroun. Ce ‘est certes pas le trophée le plus prestigieux du monde mais au moins cela lui permet de sortir du lot pour rallier les championnats Européens, d’autant plus qu’il est déjà international et qu’il a participé à la Coupe du monde 1994

Pisté par Auxerre, c’est finalement à Lens qu’il atterrit à l’été 94. Les sang et or ont toujours aimé collectionner les africains et particulièrement au milieu des années 90. Son physique impressionnant et son abattage en milieu de terrain en sont autant de qualités appréciées du staff et de l’entraineur. Malgré tout sa première saison est assez difficile : la concurrence féroce de [#225 Mickael Debève], Pierre Laigle, Hervé Arsène et Frédéric Dehu le contraint à évoluer plus souvent au milieu du banc de touche qu’au milieu du rectangle vert. Cet état de fait sera d’ailleurs une constante lors de son bail lensois de 5 saisons : son. Quand Arsène raccroche c’est Christophe Delmotte qui prend le relais et saison après saison, Marc-Vivien a du mal à réaliser des saisons plaines. Entre la CAN, les blessures, et les suspensions, il ne dépasse pas les 20 matchs lors des années paires et les 30 matchs les années impaires. Malgré tout, lors de la saison 97-98, c’est un des tauliers de l’équipe championne de France. A côté de Debève et Laigle, il apporte ce supplément physique qui fait que Lens est une équipe difficile à manœuvre ; Alors quand en plus le trio Vladimir Smicer – Tony Vairelles – Anto Drobnjak cartonne devant, il n’est pas étonnant de voir les sang et or bénéficier des atermoiements du PSG, de la convalescence post affaire OM-VA des Marseillais pour se mêler à la lutte au titre.. en compagnie du FC Metz. C’est la différence de but qui permettra aux artésiens d’être sacrés champion de France, un peu à la surprise générale. La fin de saison de Marc-Vivien est toutefois gâchée par une fracture à la jambe qui le privera du Mondial 98 en France et l’éloignera des terrains pendant une bonne partie de la saison suivante. De retour de blessures, il est alors vendu à West-Ham au mercato.

Pour son premier séjour outre-manche, il s’impose chez les Hammers. Il faut dire que le club formateur manque sérieusement de muscle en milieu de terrain. Ces 2 saisons sont une réussite. Elles se parachèvent par une victoire lors de la CAN 2000.

Dans al foulée, Marc-Vivien rentre en France où il signe à l’OL. Lyon est l’équipe montant du foot français et si le club rate le titre en 2001 à la faveur de Nantes, la victoire en Coupe de la Ligue est le signe avant coureur de jours meilleurs. En effet les lyonnais raflent enfin leur premier titre de champion de France en 2002, après une course poursuite effrénée avec le RC Lens… 7 tires suivront mais c’est une autre histoire. Dans la foulée il participe à la Coupe du Monde 2002, e Corée. Il passe un peu au travers, comme le reste de l’équipe qui ne parvient pas à passer le 1er tour, dans une poule portant assez faible, en compagnie de l’Allemagne, de l’Irlande et de l’Arabie Saoudite…

A son retour, L’OL a recruté un grand black malien en provenance du Vitesse Arnheim, Mahamadou Diarra, et Marc-Vivien ne rentre pas dans les plans de Jean-Michel Aulas, qui rêve à voix haute de conquérir le monde. Il est alors prêté à Manchester City… Pour son premier match, c’est une défaite cinglante 3-0.. la suite se passera beaucoup mieux et Foé vit enfin une saison pleine avec 35 matchs au compteur. A 28 ans, l’âge de la maturité, une belle fin de carrière s’offre à lui lorsque débute la Coupe des Confédération, qui se déroule en France. Le Cameroun atteint les demi-finales contre la Colombie, qui se joue à Lyon justement… A la 72ème minute, Foé s’écroule au milieu du terrain… tout bascule

Que devient-il ?

Inconscient, il est sorti du terrain tant bien que mal et les soigneurs le font même tomber avant de le transporter à l’hôpital. Il décèdera une demi-heure plus tard, lui qui avait déclaré à la mi-temps de cette demi-finale : « les enfants, même s’il faut mourir sur le terrain, il faut gagner ce match »… Une autopsie révèlera que le joueur est décédé des suites d’une crise cardiaque consécutive à une malformation congénitale (hypertrophie cardiaque).

La suite de la compétition fut un vibrant hommage au joueur : les camerounais disputèrent la finale avec el n°17, celui de leur coéquipier disparu. A la fin, tous les joueurs firent un tour d’honneur avec un portrait géant de Marco.

Depuis le n° 23 a été retiré de Manchester City, Lyon et Lens ont eux retiré le n°17 de leur effectif, même si les lyonnais l’ont restauré depuis pour Jean II Makoun, un autre camerounais… A Lens d’ailleurs une allée porte le nom de Marc-Vivien, avec une immense fresque à sa mémoire… En 2009, la FIFA souhaite faire rebaptiser la Coupe des Confédération en Coupe Marc-Vivien Foé, tout comme le trophée Serge Mésonès à Auxerre