Stanislas Karasi (original) (raw)

Sa carrière en club

Issu d’une famille nombreuse, Stanislas Karasi est un enfant précoce, Après ‘être initié au Hockey, il s’intéresse au foot, du fait d’un oncle d’origine hongroise qui a taquiné le cuir avec el 11 d’or hongrois des Puskas. Repéré très jeune par le Partizan, au cours d’un tournoi, il claque la porte au bout de quelques mois, du fait d’un refus d’assister à un stage. Il fait les quelques hectomètres qui le séparent de l’Etoile Rouge le grand rival, qu’il intègre ne 1965. Au bout ‘un chez les juniors, le club souhaite l’envoyer se faire les dents à Kragujevac, le Sochaux yougoslave, haut lieu de l’industrie automobile made in Europe de l’est. Refus du joueur et renvoi, à peine lancée, sa carrière sent déjà le sapin. Son talent est aussi indéniable que son caractère bien trempé. Karasi, à l’aube de ses 20 ans se retrouve donc au HNK Borovo, sympathique club croate de D2. Il y passe 2 ans à régaler ses partenaires et en profite pour faire l’armée (c’est de toutes façons obligatoire). Capable de jouer à tous les postes de l’attaque, c’est dans un rôle de 9 et demi qu’il s’épanouit le mieux. Les recruteurs s’affolent et l’entraineur de Novi Sad va même jusqu’à formuler une offre concrète pour s’attacher les services de l’enfant terrible.

Sans doute conscient de passer à côté d’un phénomène, les dirigeants de l’Etoile Rouge mettent alors le paquet pour faire revenir Karasi, qui accepte (on ne refuse pas le meilleur club du pays, qui vient de faire le doublé Coupe-Championnat). Sa carrière décolle dans une équipe constellé de star (Dragan Dzajic, Vojin Lazarevic, Kiril Dojcinovski. 1 petit match la première saison, suffisant pour accrocher un titre de champion, Karasi s’impose définitivement la saison suivante, année d’un nouveau doublé coupe-championnat. 10 buts en 31 matchs, de quoi rembourser le pari de son entraineur. 2quiope phare du début des années 70, l’Etoile rouge brille dans son championnat domestique et en Europe, avec une demi-finale de C1 en 1971 (perdu contre le Panathinaikos (4-1 ; 0-3) et un quart 3 ans plus tard contre l’Atletico, après avoir éliminé Liverpool proprement (2-1 ; 2-1). Buteur patenté, passeur émérite, Karasi est un véritable feu-follet, aux dribles déroutants et à la technique ravageuse.

Assez logiquement, il finit par avoir sa chance en sélection à partir de 1973 et dispute la Coupe du monde 74 en Allemagne. Si la Yougoslavie ne fait pas d’étincelles, Karasi, avec 2 buts, se révèle au monde entier.

Sonne l’heure du départ à l’étranger et c’est à Lille que Stan pose ses valises. Tout frais promu, le LOSC peut compter sur sa légion étrangère (Juan Mujica, Ignacio Prieto et Alberto Fouilloux) pour assurer le maintien. Malgré les 13 pions de Karasi et les 19 de Christian Coste, les hommes de Georges Peyroche luttent pour ne pas descendre (le club est 16ème au mois de février). La saison suivante, l’équipe se fait moins peur, mais malgré des joueurs de qualités, comme Bernard Gardon en défense, Jean-Noël Dusé dans les bois et la doublette Coste – Parizon devant, Lille ne décolle pas du ventre mou. Lille va plonger lors de la saison 1976-77 et karais va faire parler de lui pour son attitude sur et en dehors du terrain. Toujours aussi efficace, il se heurte à ses coéquipiers. La première algarade a lui en février. Parizon rate une passe et le bouillonnant serbe s’en prend physiquement à son coéquipier. En fin de saison, alors que Karasi inscrit un triplé dans le derby contre Lens (victoire 5-1), il se casse du terrain après son 3ème but. A son retour, juste avant le coup de sifflet final, Coste s’en prend à lui et Michel Mezy s’emmêle. La rupture est inévitable et avec la descente, le serbe quitte le nord et rejoint la Belgique.

Il s’engage au Royal Antwerp mais le cœur n’y est plus. Balbutiant son football dans une équipe assez moyenne. Sa première saison est tout juste médiocre (25 matchs, 2 buts). La seconde est carrément inexistante (2 matchs).

Considéré comme cramé, à 31 ans, Karasi s’envole pour les USA. Ce n’est même pas dans la NASL qu’il évolue, mais dans le championnat indoor où il se fait plaisir. Après une année à Buffalo, chez les Stallions, il part pour New-York. Sans doute lassé de l’étranger, il a le mal du pays et rentre à Belgrade où il fera une dernière saison à l’OFK avant de raccrocher définitivement.

Que devient-il ?

Avec son caractère bien trempé, il se lance dans une carrière d’entraineur, prenant en main la sélection militaire puis les moins de 21 ans. Il va mener une longue carrière d’entraineur au pays, entrainant le FK Sutjeska, le Radnicki Belgrade, et pas mal d’autres petits clubs de la ville.

Il fera quelque piges à l’étranger, au Koweit et en Turquie, mais c’est surtout au pays qu’il entrainera. Son club le plus prestigieux est Obilic, c’est dire si sa carrière d’entraineur n’a pas été au niveau de celle de joueur. Depuis 2007 et un passage à Banja Luka, plus de nouvelle.