Biographie de Le Corbusier - 1929-1938 : Le globe-trotter de l’architecture moderne (original) (raw)

1929-1938 : Le globe-trotter de l’architecture moderne

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1929-1934

À son retour d’URSS, Le Corbusier est devenu incontournable dans le débat de l’architecture moderne. Les commandes affluent à l’atelier : la Villa Savoye, le Centrosoyus, l’Immeuble Clarté, la Cité de refuge de l’Armée du Salut… Pour la première fois, il se voit contraint de refuser certaines commandes faute de pouvoir les honorer. En 1929, alors que le krach boursier de Wall Street secoue la finance mondiale, il s’embarque pour l’Amérique du Sud et y découvre un nouveau continent. « L’homme aux semelles de vent » doit déléguer la gestion de l’agence à son cousin Pierre Jeanneret demeuré à Paris. Il fait preuve d’une mobilité planétaire qui l’emmène d’Alger à Séville, de Moscou à Bruxelles, de Londres à Milan et de Rome à Barcelone. Il se déplace en bateau, en avion, voire en Zeppelin et multiplie les apparitions au gré des appels, des opportunités et des expertises sollicitées.

Globe-trotter malgré lui, il endosse son rôle de tribun et de héraut de l’architecture moderne avec conviction. En raison des effets de la crise de 1929 sur le secteur du bâtiment dans bien des pays, sa production tarit malgré le nombre important de projets soumis à l’atelier. Alors que l’on comptait une dizaine de réalisations entre 1926 et 1929, seul l’immeuble Molitor voit le jour durant cette période. Le Corbusier quitte définitivement le 20 rue Jacob et s’installe avec sa femme à Boulogne-Billancourt au 24, rue Nungesser et Coli. Il dispose désormais d’un atelier de peintre qui lui permet de mener ses recherches picturales dans d’excellentes conditions et dans la quiétude du foyer familial.

Le Corbusier, Immeuble Molitor © FLC / ADAGP / Frédéric Betsch Villa Savoye, loge du jardinier © FLC / ADAGP / © Jean-Christophe Ballot / Dist. Centre des monuments nationaux (Base Regards)


1929

1930

1931

1932

1933

1934


1935-1938

La crise de 1929 qui affecte durablement l’Europe freine désormais la construction et stoppe net un grand nombre de projets, devenus inutiles ou trop coûteux. Entre 1935 et 1936, Le Corbusier poursuit son cheminement hors des frontières hexagonales. Il parcourt le continent américain de New York à Rio où il participe à l’avant-projet du ministère de la l’Éducation et de la Santé avec Lucio Costa, seule réalisation de cette période avec le Pavillon des Temps Nouveaux, construit dans le cadre de l’Exposition universelle de Paris.

Parallèlement à ses activités d’architecte et d’urbaniste, Le Corbusier se consacre à son travail de plasticien. Après la modeste Exposition des Arts primitifs, organisée avec le concours du galeriste Louis Carré à son domicile de la rue Nungesser et Coli, il obtient enfin une vraie reconnaissance lors de l’exposition de Zurich de 1938, entièrement consacrée à son œuvre.

Toujours soucieux de marquer les esprits, il poursuit son activité éditoriale et publie tour à tour La Ville Radieuse, Quand les Cathédrales étaient blanches et Des canons, des munitions ? Merci ! Des logis s.v.p.


1935

1936

1937

1938