Gérard Depardieu : «Je vis bien partout mais j'évite la France» (original) (raw)

Publié le 27 décembre 2014 à 12h56, mis à jour à 13h34

© AP Alexander Zemlianichenko/AP

Dans une interview accordée au Pays d'Auge, l'acteur s'en prend à de nombreux hommes politiques français. Avec une mention particulière pour François Hollande, Daniel Cohn-Bendit et José Bové.

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En marge de la validation du permis de construire de sa maison à Trouville, Gérard Depardieu s'est confié à l'hebdomadaire Le Pays d'Auge. Au cours de l'entretien, l'acteur français a donné son avis sur certains hommes politiques français. Sans argumenter son propos, le comédien dézingue gratuitement à tout va.

Alors qu'il lui est demandé dans quel état d'esprit il se trouve, Gérard Depardieu envoie sa première charge au président de la République: «Je suis un peu comme 88 % des Français (...) Ils sont un peu abasourdis par cet homme [François Hollande, ndlr]. Je ne sais pas ce que va devenir l'Europe, les paysans et les gens qui vivent dans des situations précaires...»

Passant du coq à l'âne, l'acteur braque ensuite son viseur sur les écologistes. Et plus particulièrement Daniel Cohn-Bendit, qu'il «n'aime pas»: «Je trouve qu'il est un peu abruti. Il est exactement comme en 1968. Il n'a pas bougé.» Et d'ajouter: «Je n'aime pas les écologistes car ils ont fait de l'écologie un mouvement politique alors que ça devrait être une culture. Si on enseignait ces choses-là dans les écoles, ça serait beaucoup plus simple.»

Gérard Depardieu poursuit et vise cette fois José Bové. Il s'exclame: «Comment voulez-vous être écologiste quand il va y avoir bientôt 9 milliards d'habitants sur la planète dans 50 ans? Ce n'est certainement pas avec des gens comme José Bové et son père qui fait des OGM. Tout ça est ridicule et fait partie de la politique.» Et de conclure sur le sujet: «Aujourd'hui, il y a des gens qui crèvent la faim. Des paysans à qui ont dit d'enlever les pommiers et de travailler le tournesol et le blé. Il faut tout réintégrer. Tout ça est lamentable et ce n'est pas récent.»

L'acteur, qui habite officiellement en Belgique et a obtenu l'an dernier la nationalité russe, s'explique ensuite sur son exil fiscal. «Je vis en Russie, en Italie, en Algérie, je vis bien partout mais j'évite la France. Ce n'est pas tellement le pays mais les Français qui n'ont plus rien à faire de la France. Je vois beaucoup de gens désespérés devant ce qui leur appartient. Ils ne savent pas si ça leur appartient et à qui le donner. Même quand il donnent, l'État leur prend 70 % ou 60 % des choses. Ça ne donne pas tellement envie.»

Enfin, sans sommation, il donne également comme raison à son départ le fait que la France soit dirigée par «un bonhomme qui se fout de la gueule du monde». Sans en dire davantage.

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