Ferme des «1000 vaches» : des amendes et jusqu'à 5 mois avec sursis (original) (raw)
Publié le 28 octobre 2014 à 06h00, mis à jour à 21h09
La ferme des mille vaches
EN IMAGES - Dans un dossier «éminemment politique», l'importance des dégradations, celles notamment qui avaient mises hors service la machine de traite en mai dernier, «appelle à sanction», avait commenté le procureur adjoint d'Amiens. Ces sanctions sont tombées.
Le procès très médiatisé de neuf des opposants à la ferme des 1000 vaches reprenait ce mardi. Ce procès, initialement prévu le 1er juillet, avait été repoussé pour permettre à la défense de mieux se préparer. Les neuf militants de la Confédération paysanne étaient soupçonnés d'avoir commis des dégradations sur le chantier de la ferme industrielle le 12 septembre 2013 et le 28 mai dernier. Le propriétaire des lieux, Michel Ramery, un entrepreneur en BTP, leur reprochait d'avoir démonté une partie des installations de la salle de traite située à Ducrat dans la Somme. Michel Ramery avait alors parlé de «saccage», évoquant des dégâts dépassant «vraisemblablement les 100.000 euros».
Les neuf militants de la Confédération paysanne ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel d'Amiens à des peines allant d'une simple amende à 5 mois de prison avec sursis dans le dossier de la ferme des 1.000 vaches. La peine la plus forte a été prononcée contre le porte-parole du syndicat, Laurent Pinatel, qui a été condamné à cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende.
Cinq autres, quatre accusés comme M. Pinatel d'avoir commis des dégradations sur le site de la ferme alors en construction à Drucat-Le Plessiel, près d'Abbeville, et un cinquième poursuivi pour vol, lors d'actions menées en septembre 2013 et en mai 2014, ont également reçu des peines de prison d'au moins deux mois avec sursis. Quatre des six militants en question, dont M. Pinatel, devront s'acquitter d'une amende de 300 euros, tout comme leurs trois camarades qui étaient poursuivis pour refus de prélèvement d'ADN.
Dans une première réaction à ces condamnations, M. Pinatel a dénoncé «deux poids, deux mesures» qui frappent les membres de son syndicat, en rappelant que la destruction du centre des impôts et du bâtiment de la mutualité sociale agricole à Morlaix par des légumiers en colère n'avait pas fait l'objet de poursuites.