«La sécheresse est une catastrophe pour les éleveurs » (original) (raw)
Publié le 7 août 2015 à 19h12, mis à jour à 19h29
Philippe Grégoire observe la faible croissance du maïs non irrigué. Le Figaro
INTERVIEW - Éleveur laitier à Chanzeaux (sud du Maine-et-Loire), Philippe Grégoire est président du Mouvement national des éleveurs de nos régions. Il redoute que cette sécheresse qui va s'ajouter à la crise actuelle de l'élevage soit la goutte d'eau qui fera déborder le vase à la rentrée.
LE FIGARO. - Comment les agriculteurs subissent-ils la sécheresse?
**Philippe GRÉGOIRE. -**Pour ceux qui n'ont pas la possibilité d'irriguer, c'est une catastrophe. Ils sont en train de prendre dans leur stock de fourrage d'hiver pour nourrir leurs vaches car les prairies sont grillées. Le maïs ne pousse plus dans les champs. Dans trois à quatre semaines ils vont sortir la batteuse pour ensiler le maïs avec un mois d'avance par rapport à la normale. Avec en plus des rendements deux à trois fois moins importants que d'habitude. Pour le blé qui a été semé l'automne dernier, les rendements sont corrects. Il a moins souffert du stress hydrique car le printemps a été pluvieux, contrairement à ce qu'il avait été lors de la sécheresse de 1976. Celle de 2015 a démarré plus tard.
Quelles sont les conséquences économiques pour les éleveurs?
Les éleveurs vont être obligés d'acheter à l'extérieur le foin, la paille et le maïs pour nourrir leurs animaux. Par ailleurs, ils doivent abreuver leurs bêtes avec…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 53% à découvrir.
Black Friday
-70% sur l’abonnement numérique
Déjà abonné ? Connectez-vous