Législatives : Bayrou souhaite une coalition «de la gauche hors LFI à la droite hors RN», Faure refuse ce «tête-à-queue électoral» (original) (raw)

Publié le 8 juillet 2024 à 23h58, mis à jour le 9 juillet 2024 à 10h28

Alors que le président du MoDem a considéré lundi soir sur TF1 que les Français «n’ont pas voulu donner la majorité absolue à l’extrême gauche et à l’extrême droite», le chef de file des socialistes a répliqué que le scénario du centriste «ne pouvait pas fonctionner.»

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La main tendue n’a pas été saisie. Au lendemain du second tour des élections législatives, qui ont débouché sur une victoire relative de la gauche en nombre de sièges (182), le camp présidentiel cherche à élargir le bloc central (de 163 députés) pour construire envers et contre tous une nouvelle majorité. Invité lundi soir de TF1, le président du MoDem François Bayrou a analysé le verdict qu’ont livré les urnes. «Il n’y a pas de majorité. On est dans une situation où il n’y a pas de vainqueur. (…) Les Français ont envoyé deux messages : le premier, c’est “non, nous ne voulons pas donner la majorité absolue à l'extrême droite” et je suis persuadé qu'ils n’auraient pas non plus donné la majorité absolue à l'extrême gauche. Deuxième message : “Entendez-vous, il va bien falloir que vous sortiez de vos affrontements un peu puérils”. », a fait valoir le centriste. Avant de plaider pour une coalition qui «irait de la gauche hors LFI jusqu'à la droite hors Rassemblement national». Soit une alliance incluant le Parti socialiste, qui a pourtant topé avec celui de Jean-Luc Mélenchon pour fonder le Nouveau Front populaire juste après l’annonce de la dissolution. Qu’en pense le chef de file du PS ?

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Une fois l’interview terminée, le maire de Pau a laissé sa place à Olivier Faure, venu lui aussi commenter les résultats et préparer les prochaines étapes qui attendent la gauche. Dont le choix d’un futur premier ministre qu’ils espèrent imposer à Emmanuel Macron. Questionné sur la proposition de François Bayrou, Olivier Faure a fustigé un «tête-à-queue électoral». «Nous sommes dans une situation où, à trois reprises, aux élections européennes, au premier tour, puis au second tour des élections législatives, le pouvoir sortant a été battu et les Français ont exprimé leur volonté de rejeter la politique conduite depuis sept ans», a raillé le député de Seine-et-Marne.

«Pas d’arrangements de couloir»

Fort de cette analyse, Olivier Faure a fait mine de s’interroger : «Comment voulez-vous que les Français comprennent que d'un seul coup, nous nous retrouvions ensemble pour gouverner a l’exclusion d’une partie de ceux qui ont fait campagne avec nous ? Il y a là quelque chose qui ne peut pas fonctionner.» Appelant la classe politique à «travailler différemment» et à «changer de méthode», le premier secrétaire du PS a considéré que «la majorité ne peut pas résulter d'arrangements de couloirs avec des gens qui se mettraient d'accord pour se partager le pouvoir.»

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