L'éditorial du Figaro Magazine : «Au nom du droit» (original) (raw)

Publié le 4 octobre 2024 à 06h00

Guillaume Roquette. Le Figaro Magazine

On a fait un mauvais procès au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau parce qu'il a osé déclarer que l'État de droit n'est ni intangible ni sacré. Or, ses modalités doivent s'adapter aux demandes de la nation exprimées lors des élections.

Toutes les polémiques ne sont pas vaines. La controverse autour de« l'État de droit » qui agite depuis une semaine la classe politico-judiciaire mérite qu'on s'y arrête, tant le sujet est crucial pour l'avenir de nos démocraties.

On a fait un mauvais procès au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau parce qu'il a osé déclarer que l'État de droit n'est ni intangible ni sacré. Il n'est pourtant pas sorcier de comprendre que si les principes d'un État de droit sont constants (égalité des citoyens devant la loi, séparation des pouvoirs, individualisation des peines…), ses modalités doivent s'adapter aux demandes de la nation exprimées lors des élections.

Prenons l'indépendance des magistrats. On sait depuis Montesquieu que c'est une règle nécessaire à la protection du justiciable, mais à condition toutefois que le juge n'en profite pas pour ignorer la loi qu'il est supposé faire appliquer. Or c'est ce qui se passe trop souvent, étant donné les partis pris idéologiques…

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