Barnier premier ministre : «Je ferai tout ce que je peux pour que ça marche», promet Bayrou (original) (raw)

Publié le 8 septembre 2024 à 16h27, mis à jour le 9 septembre 2024 à 11h06

Francois Bayrou ne juge pas « souhaitable » la présence de ministres RN dans le prochain gouvernement. NICOLAS KOVARIK / Nicolas Kovarik /Agence 1827/RTL

Invité du « Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6 », le patron du MoDem a jugé « ni possible ni souhaitable » la présence de ministres RN dans un gouvernement élargi.

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Parmi les pistes pour résoudre l’infernale équation de Matignon, François Bayrou penchait plutôt pour celle de Bernard Cazeneuve, grand favori de l’été. Le choix présidentiel s’est finalement arrêté jeudi soir sur Michel Barnier, issu des bancs de la droite. Pas de quoi déboussoler le patron du MoDem et allié du chef de l’État : « Je soutiendrai Barnier, je ferai tout ce que je peux pour que ça marche », a-t-il promis ce dimanche sur le plateau du « Grand Jury-RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6 ».

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Peu importe si ses troupes n’ont pas semblé franchement emballées par la nomination de l’ancien commissaire européen. « Le monde parlementaire est un monde dans lequel on joue assez facilement au bowling. On lance la boule parce que c’est rigolo d’abattre les quilles », a balayé le maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), qui doit rencontrer ce dimanche après-midi le nouveau premier ministre.

Le haut-commissaire au Plan, qui n’aurait pas refusé une promotion à Matignon, trouve d’ailleurs de nombreux atouts au négociateur du Brexit : « Il va permettre d’élargir la majorité, d’en créer une au Sénat (…) Il a une image rassurante à Bruxelles, c’est très important. » Moins qu’une « cohabitation », le démocrate-chrétien voit plutôt une « coresponsabilité » entre Michel Barnier et Emmanuel Macron, dans laquelle les deux hommes exerceront leurs pouvoirs respectifs, délimités par la Constitution.

Il n’empêche, François Bayrou a soumis une première exigence au chef du gouvernement : composer une nouvelle équipe « équilibrée » avec des personnalités venues autant de la droite que de la gauche. Y compris issues des rangs du MoDem, qui comptait quatre membres au sein du gouvernement Attal. « Ça me semble une évidence », a-t-il appuyé, récusant au passage toute volonté de devenir lui-même ministre.

«De nouveaux visages »

«Il faut qu’une configuration nouvelle apparaisse, qu’on sente une nouvelle manière d’être pour le gouvernement », a encore plaidé le centriste. Certains ministres démissionnaires, dont Nicole Belloubet à l’Éducation nationale ou Rachida Dati à la Culture, se verraient pourtant bien rempiler, quand d’autres rêvent de décrocher un nouveau portefeuille. Dans son casting rêvé, François Bayrou préfère « de nouveaux visages qui n’étaient pas au gouvernement précédemment ».

Une nouvelle page qui ne doit toutefois pas s’écrire avec le Rassemblement national (RN), a-t-il estimé. Le président des centristes a ainsi jugé « ni possible ni souhaitable, aujourd’hui » de nommer des ministres issus du parti nationaliste. Au même moment, sur le plateau de BFM, le député RN Jean-Philippe Tanguy a exclu ce dimanche la présence des troupes de Marine Le Pen au sein du prochain gouvernement.

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