José Bové : «La vie ne doit pas être une fuite en avant par la consommation» (original) (raw)

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Publié le 3 mai 2020 à 12h02, mis à jour à 12h58

José Bové pense que cette crise peut réorienter les politiques publiques et les choix de vie des Français. Photo J-C Marmara / Le Figaro - montage Charlotte Paroielle / Le Figaro

LA FRANCE D'APRÈS - Tous les jours, Le Figaro interroge une personnalité sur la façon dont elle envisage la France de l'après-crise. Pour l'ex-eurodéputé écologiste, cette crise du coronavirus témoigne de «l'artificialisation de notre façon de vivre».

Il reste le plus politique des paysans. José Bové, militant altermondialiste connu pour le démontage du McDonald's de Millau en 1999, est confiné au grand air, sur le plateau du Larzac où il vit. Cette crise confirme, selon lui, le bien-fondé de ses combats contre la mondialisation et pour un mode de vie plus connecté à la terre.

Le premier ministre Edouard Philippe a dit que cette crise allait révéler ce que l'humanité a de plus beau et de plus sombre. Qu'avez-vous vu pour l'heure ?

L'homme a des ressources extraordinaires. Dans ces situations de crise naissent de nouvelles façons de se comporter. Je crains toutefois qu'une fois cet épisode passé, nous perdions de vue la raison pour laquelle nous avons changé nos comportements. J'ai en mémoire la formidable réaction après les attentats de Charlie Hebdo. Tout le monde a pris conscience de la nécessité de casser la logique du terrorisme par la solidarité et le renforcement de nos valeurs. Quelques années après, tout est oublié. Comme…

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