Européennes : Stéphane Le Foll presse Ségolène Royal de révéler ses intentions (original) (raw)

Publié le 9 janvier 2019 à 10h44

L'ancien ministre socialiste, Stéphane Le Foll STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

LE SCAN POLITIQUE - L'ancien ministre socialiste est favorable à une candidature de Ségolène Royal aux élections européennes mais il juge qu'il «est temps d'avoir une réponse».

Stéphane Le Foll met la pression sur Ségolène Royal. Alors que l'ancienne ministre de l'Environnement laisse toujours planer le doute quant à son éventuelle candidature aux élections européennes, le maire PS du Mans réclame une clarification de ses intentions. «Je n'ai rien contre la candidature de Ségolène Royal, mais maintenant il est temps d'avoir une réponse», a-t-il lâché mercredi sur Cnews. Interrogé mardi lors du Talk-Le Figaro, le porte-parole du PS Boris Vallaud avait confié ne «pas connaître les intentions de Ségolène Royal», se refusant à «spéculer sur des spéculations». L'ambassadrice chargée des Pôles a assuré qu'elle donnerait sa réponse avant la fin du mois de janvier.

«Qu'elle dise si elle y va! Elle doit dire maintenant si elle y va», a martelé Stéphane Le Foll. L'ex-ministre socialiste de l'Agriculture veut «être au clair». Alors que les élections européennes doivent se tenir en mai prochain, il fait remarquer que le PS «n'a même pas une tête de liste» désignée. Tout en regrettant «ne pas avoir de nouvelles particulières» du Parti socialiste.

«Le PS pas là où il devrait être»

«Je considère que le PS n'a pas la place qu'il doit avoir. Il n'est pas là où il devrait être», a déclaré Stéphane Le Foll, qui avait brigué le poste de premier secrétaire, au printemps dernier. Il avait été battu par Olivier Faure, qui cherche aujourd'hui à rassembler les partis de gauche pour bâtir une liste commune aux élections européennes. Une opération qui s'avère compliquée. Les écologistes comme le mouvement Génération.s de Benoît Hamon ont adressé une fin de non-recevoir.

«C'est la division, pourquoi ça se passe comme ça? Car il n'y a pas un parti qui est capable d'incarner une alternative en même temps qu'une alternance», a relevé Stéphane Le Foll qui estime que «c'est la faute à un congrès du PS qui n'a pas voulu trancher la question de sa propre identité politique après un quinquennat». Ajoutant: «S'il y a une gauche en morceaux c'est aussi parce qu'il manque une colonne vertébrale pour un grand parti de gauche et d'alternance».