Présidentielle 2027 : François Hollande envisage d’être un «acteur» de l’élection (original) (raw)
Publié le 4 avril 2024 à 12h10
L'intervention de François Hollande au micro de la première matinale de France a également été l'occasion d'une petite leçon de finances publiques à destination de son successeur, Emmanuel Macron. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
L’ancien chef de l’État mise sur le succès de la liste socialiste aux européennes du 9 juin pour espérer peser sur une éventuelle «recomposition politique au lendemain» du scrutin.
C’est son «en même temps» à lui. Être candidat en 2027 ? «Je ne me pose pas la question», jure François Hollande. Tout en prenant soin de ne pas balayer l’hypothèse non plus. Seule la question de sa participation active à la campagne présidentielle à venir semble déjà tranchée. «Tout le monde, et moi en particulier compte tenu des responsabilités que j'ai exercées, doit faire sa part d'effort», a indiqué le socialiste jeudi matin sur France Inter. L’ancien chef de l’État (2012-2017) était invité à évoquer un livre pédagogique sur l’Union européenne qu’il vient de publier. L’occasion de parler du «retour en grâce» de la social-démocratie.
François Hollande s’est félicité des bons sondages de la tête de liste PS-Place publique aux européennes, Raphaël Glucksmann, crédité de 11% des intentions de vote dans la dernière enquête Ifop-Fiducial pour Le Figaro. «Nos concitoyens veulent une solution pour l’élection présidentielle. Ils ne veulent pas être une fois encore dans un face-à-face entre un représentant de la majorité actuelle, quel qu’il soit, et le Rassemblement national. Ils veulent une autre solution. Cette autre solution ne peut venir que de la social-démocratie, du réformisme, car c’est la seule offre capable d’être majoritaire au second tour», a expliqué l’ancien président, enterrant au passage le projet de Jean-Luc Mélenchon qualifié de «marginal».
Une charge sur les finances publiques
Le scrutin européen du 9 juin prochain constitue donc à ses yeux un enjeu national. «Une partie du succès, et j’espère qu’il se consolidera encore ces prochains jours, c’est qu’une partie des électeurs souhaite qu’il y ait une recomposition politique au lendemain des élections européennes autour du PS, autour d’une nouvelle famille politique qui puisse assumer le retour au pouvoir pour faire un certain nombre de changements utiles», a analysé François Hollande, tout en se présentant comme un «facilitateur» de cette recomposition en vue de 2027, voire un «acteur». Et de rappeler : «Personne ne doit se mettre en dehors et je ne me mettrai pas en dehors».
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L’intervention de François Hollande a également été l’occasion d’une charge sur les finances publiques à destination de son successeur, Emmanuel Macron. «J’avais laissé des finances publiques équilibrées. Les comptes sociaux étaient à l’équilibre. Les comptes publics étaient en dessous des 3%. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?», a fait mine de s’interroger le socialiste, désireux au passage de vanter son bilan. Et de donner une explication : «Au bout d’un moment, le “quoi qu’il en coûte” ne pouvait plus continuer et il a continué, sans distinction, sans sélectivité sociale. C’est le pire !».
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