L’éditorial d’Yves Thréard : «Condamnation définitive de Nicolas Sarkozy, la défaite de la justice» (original) (raw)

Dans l’affaire dite « des écoutes Bismuth », l’ancien président de la République a donc perdu. Mais cette défaite est-elle la sienne ou celle d’un système judiciaire qui n’a pas garanti les libertés fondamentales ?

On n’avait encore jamais vu en France un ancien président de la République porter plainte contre son pays ! C’est chose faite depuis ce mercredi. Nicolas Sarkozy, sûr de sa « parfaite innocence », demande à la Cour européenne des droits de l’homme de lui rendre justice. Il vient, en effet, d’être condamné pour corruption et trafic d’influence. Accusations aux qualifications infamantes pour une affaire qui n’a pas eu lieu : l’obtention de renseignements judiciaires le concernant contre la promotion d’un magistrat français à Monaco. Accusations montées par la machine judiciaire à partir d’écoutes téléphoniques violant les droits de la défense. Accusations qui lui valent, à présent, un numéro d’écrou et 1 an de détention ferme, certes transformée en port d’un bracelet électronique. Là aussi une première pour l’ex-chef d’une grande démocratie comme la France ! Avant lui, en 2011, Jacques Chirac avait été condamné à 2 ans de prison avec sursis.

Au terme de…

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