Mathieu Bock-Côté: «Patrick Buisson, historien de la décadence de l’Occident» (original) (raw)

CHRONIQUE - Patrick Buisson le savait, l’homme n’est que de passage sur terre, et lui s’était donné pour mission, pendant son bref séjour en ce monde, de renouer le fil de la transmission française.

La mesquinerie de la presse de gauche au moment de la mort de Patrick Buisson n’aura surpris que ceux qui n’ont pas encore compris qu’elle carbure à la haine idéologique : l’homme fut présenté de la plus vile manière pour qu’on en garde le plus mauvais souvenir, en s’assurant que, jusqu’à la tombe, on l’associe à « l’extrême droite », dont il n’aurait seulement été qu’un militant plus doué que les autres.

Patrick Buisson lui faisait peur : on lui prêtait le pouvoir d’hypnotiser les puissants et de libérer les plus basses passions des masses, à la manière d’un théoricien méphistophélique. Deux commissaires politiques qui avaient voulu l’exécuter médiatiquement n’avaient-elles pas intitulé leur ouvrage Le Mauvais Génie ? La gauche idéologique ne s’imagine pas d’adversaires légitimes, seulement des ennemis à éradiquer. Et cela, Patrick Buisson le savait : il ne se faisait aucune illusion à son endroit. La référence fondatrice de la gauche n’est pas 1789, mais 1793 -…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.

Black Friday

-70% sur l’abonnement numérique

Déjà abonné ? Connectez-vous