Ce que Vladimir Poutine a fait du Jour de la Victoire (original) (raw)

Publié le 06 mai 2022 à 20:40. / Modifié le 10 juin 2023 à 19:23.

C’était le 9 mai 2014 et le traditionnel Jour de la Victoire s’annonçait – déjà – très particulier. Vladimir Poutine était en route pour la Crimée, afin d’y saluer «la fidélité à la vérité historique et à la mémoire de nos ancêtres», rétablies dans une péninsule qui venait d’être arrachée à l’Ukraine et annexée par la Russie. Pas loin, dans le Donbass ukrainien, l’heure était aussi à la célébration: des séparatistes pro-russes, guidés par des vétérans au torse médaillé, avaient pris la rue pour se féliciter du rapprochement avec la mère patrie. Deux jours plus tard, un référendum allait déboucher sur «l’indépendance» autoproclamée des régions séparatistes. La guerre russe contre l’Ukraine n’en était alors qu’à ses débuts.

Peu importe si, en réalité, les manifestants dans le Donbass n’étaient ce jour-là que quelques milliers, dix fois moins nombreux que les années précédentes; et peu importe si l’annexion de la Crimée par la Russie n’a été depuis lors reconnue pratiquement par aucun Etat. Ces épisodes de 2014 sont brandis aujourd’hui comme la preuve de «victoires» supplémentaires pour cette journée de gloire du 9 mai. Entre la lutte contre le IIIe Reich et le sort de l’Ukraine, les fils se nouaient.

Vous voulez lire l’intégralité de nos articles?

Pour CHF 29.- par mois, profitez de l'accès illimité à nos articles, sans engagement!

Je m’abonne

Les bonnes raisons de s’abonner au Temps:

Vous avez déjà un compte ? Se connecter