France, de la crise au chaos politique (original) (raw)

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Aaron Johnson. — « Meteors » (Météores), 2021

N’y a-t-il pas quelque chose d’hypocrite à notre surprise ? Une crise institutionnelle, le Rassemblement national (RN) premier parti de France, un « grand jeu » politique : la conjoncture des dernières semaines s’inscrit dans une histoire d’au moins quarante ans. Le reniement des classes dirigeantes (lire « Nous y sommes »), leur morgue culturelle (lire « Une fièvre d’ordre »), leur mépris social et leur séparatisme spatial (lire « Les beaux esprits contre la France moche » et « À Montargis, des émeutes aux urnes ») ont fait le lit du RN. Aujourd’hui, sa xénophobie et son antiféminisme (lire « Sur les réseaux sociaux, des hommes, des vrais » et « Les beaux esprits contre la France moche ») ne rebutent plus certaines élites (lire « L’élite de l’extrême droite »). À la tête d’un État dont les classes populaires se défient (lire « Vous avez dit ’’sentiment d’abandon’’ ? »), le président affaibli tente, lui, d’improviser. Mais, comme le montre son bilan diplomatique, cette méthode a des limites (lire « Aux yeux du monde »).