« Un désir démesuré d’amitié », par Hélène Giannecchini : aux ami·e·s qui lui ont sauvé la vie (original) (raw)

Un livre composé de photos et d’archives, à la fois intime et ouvert, comme ce cliché de la photographe et militante lesbienne Donna Gottschalk, citée dans l’ouvrage. ©DONNA GOTTSCHALK

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Critique Un essai littéraire d’une pugnace délicatesse sur la puissance de l’amitié, en particulier chez les personnes queers ★★★★☆

Pour aller plus loin

S’installer dans un monastère grec, avec la mer au loin, deux chambres à lui et autant pour ses amies. Ainsi Roland Barthes rêvait-il l’amitié, une façon de vivre ensemble dans un équilibre apaisé entre-temps pour soi et temps partagés. Il donnait à cette subtile harmonie le nom savant d’« idiorrythmie ». Hélène Giannecchini évoque cette utopie barthésienne dans son dernier livre, essai littéraire d’une pugnace délicatesse sur la puissance de l’amitié en particulier chez les « déviants », les personnes queers, cette lignée dans laquelle l’écrivaine s’inscrit et qu’elle considère comme sa « généalogie alternative ».

Faisant pleinement corps avec son sujet, l’autrice parvient elle aussi à une forme d’« idiorrythmie » et trouve une juste alternance entre le récit personnel – sa mère et ses deux pères, son propre rapport à l’amitié – et une réflexion qui accueille en son sein d’autres voix : Monique Wittig, Donna Haraway, la photographe et militante lesbienne Donna Gottschalk, ou encore… Saint-Just. Le révolutionnaire voulait conférer un statut juridique à l’a…

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