« Echappées », par Manon Jouniaux : « plus jamais tristes, plus jamais seules » (original) (raw)

Manon Jouniaux. JF PAGA/GRASSET

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Critique Dans ce premier roman, Manon Jouniaux imagine un phalanstère où les femme sont venues fuir la violence des hommes. Mais celle-ci pourrait resurgir. ★★★☆☆

Pour aller plus loin

Refuge. « Ici, on relève la tête, on oublie, on avance. C’est une mort et une renaissance. » Ce lieu, c’est la châtaigneraie, où six mères et leurs enfants respectifs ont fui la violence des hommes. Dans ce « paradis » situésur « une île méditerranéenne », elles vivent en communauté, travaillent la terre, se confient, se disputent, boivent, fument, célèbrent, se frôlent parfois. Tout pour cautériser leurs plaies et rester indéfiniment dans le giron d’Anita, la matriarche, qui partage sans réserve sa « maison perdue au milieu des arbres », son amour, son temps, son savoir quant au dépeçage de sangliers ou la récolte des châtaignes.

Mère-fille. Au cœur de cette utopie féministe, il y a Sophie, la première à frapper à la porte d’Anita et à fonder malgré elle ce refuge où elle veut croire que les habitantes ne seront « plus jamais tristes, plus jamais seules ». Dans ce premier roman, Manon Jouniaux, née en 1998, décrit avec une plume épatante de maturité la relation qui unit son héroïne à « l’Enfant », sa fille de 14 ans. Celle-ci est à la recherche du secret de sa naissance.…

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