Mariana Enriquez dans les pas de Silvina Ocampo : « C’était une sorcière, une voyante, une magicienne » (original) (raw)

Par Didier Jacob

Publié le 14 septembre 2024 à 16h00, mis à jour le 19 septembre 2024 à 9h33

Mariana Enriquez SEBASTIÁN FREIRE

Temps de lecture : 4 min.

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Critique Fascinée par la cruauté et la magie noire, l’écrivaine argentine consacre un essai décapant à sa compatriote, la mystérieuse romancière Silvina Ocampo. Et ensorcelle une nouvelle fois.

Pour aller plus loin

« Dans la bibliothèque de la maison de mon enfance, il y avait un seul livre de Silvina Ocampo », se souvient Mariana Enriquez. La plus grande écrivaine argentine actuelle n’a que 10 ans quand elle s’empare du recueil et lit une nouvelle au hasard. Sa mère, surprise, la met en garde : « Ocampo est très bizarre. » Peut-être que tout a commencé là. L’attirance de Mariana pour la part maudite de l’existence. Et l’envie de consacrer un livre à sa grande sœur de création, Silvina Ocampo.

Née en 1973, Mariana Enriquez a publié plusieurs recueils de nouvelles, comme Silvina. Elle aussi a développé un imaginaire personnel hanté par le démoniaque et le surnaturel. Au point que, lorsqu’elle évoque Silvina Ocampo, c’est presque comme si elle analysait son propre travail : « Silvina est l’une des premières à avoir écrit, non pas exactement des récits fantastiques, mais des fictions bizarres, des fictions cruelles, nourries d’une vision…

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