L’écrivain libanais Elias Khoury est mort (original) (raw)

L’écrivain et journaliste Elias Khoury en interview avec l’agence Associated Press à son bureau de l’Institut des études palestiniennes, le 8 août 2014 à Beyrouth, Liban BILAL HUSSEIN/AP/SIPA

Temps de lecture : 1 min.

En accès libre

L’écrivain Elias Khoury, l’un des plus grands romanciers libanais de sa génération et fervent défenseur de la cause palestinienne, est décédé ce dimanche 14 septembre à l’âge de 76 ans, ont indiqué des sources proches de sa famille à l’AFP.

LIRE AUSSI > Milia rêve sa vie et le Liban, puis Elias Khoury raconte

Elias Khoury est décédé des suites d’une longue maladie à Beyrouth, où il était hospitalisé depuis de nombreux mois.

Son œuvre, qui aborde les thèmes de la mémoire, de la guerre et de l’exil, a été traduite dans de nombreuses langues dont le français, l’anglais, l’allemand, l’hébreu et l’espagnol.

L’un de ses romans les plus connus, « La porte du soleil » (Actes sud, 2002), une épopée qui relate la tragédie de la Nakba, le départ forcé des Palestiniens de leurs terres lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948, a été adapté au cinéma par le réalisateur égyptien Yousri Nasrallah.

A lire aussi

Récit Pourquoi la Nakba, cet exode des Palestiniens en 1948 ? Abonné

Outre la question palestinienne qu’il aborde dans de nombreux autres romans, dont la trilogie « Les enfants du ghetto », l’une de ses dernières œuvres, il a également raconté la guerre civile libanaise dans plusieurs de ses œuvres comme « La petite montagne » ou « Yalo ».

Journaliste et enseignant

Né à Beyrouth en 1948, il s’est engagé très tôt en faveur de la cause palestinienne. De 1975 à 1979, il a été rédacteur en chef de la revue « Les affaires palestiniennes », collaborant avec le grand poète Mahmoud Darwich.

Il a également été directeur éditorial de la section culturelle du quotidien libanais « As-Safir » et rédacteur en chef du supplément culturel du quotidien libanais « An-Nahar ».

Elias Khoury a enseigné dans plusieurs universités notamment Columbia aux Etats-Unis.

Il a continué à écrire jusqu’à son dernier souffle, malgré son hospitalisation et ses souffrances. Dans un article écrit depuis son lit d’hôpital en juillet, intitulé « une année de douleur », il disait : « Gaza et la Palestine sont pilonnées de façon sauvage depuis près d’un an et résistent (..) c’est un modèle ; qui m’apprend chaque jour à aimer la vie ».