« Nos cicatrices sont des clés mémorielles et nous pouvons y être très attachés » (original) (raw)
David Le Breton se penche sur la signification des cicatrices, que certains exhibent quand d’autres veulent les faire disparaître. MATT WEST/BPI/SHUTTERST/SIPA
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Entretien Le sociologue et anthropologue David Le Breton signe un ouvrage passionnant sur le lien complexe qui nous relie aux marques qu’ont laissées sur nos corps les accidents de la vie.
Souvent cachées, parfois virilisées, voire érotisées, les cicatrices – ces signes que les accidents de la vie ont laissés sur nos corps – témoignent de notre passé et racontent notre histoire. Elles définissent, au fond, notre « identité », assure David Le Breton. Le sociologue et anthropologue, maître de conférences à l’université de Strasbourg, vient de consacrer un ouvrage aux multiples significations qu’elles revêtent : « Cicatrices. L’existence dans la peau », aux éditions Métaillé. Entretien.
Comment est née l’idée de ce travail anthropologique sur les cicatrices ?
David Le Breton Elles ont toujours été une sorte de fil rouge dans mon travail de chercheur. J’ai par exemple travaillé sur le phénomène de la scarification chez les jeunes : certains souhaitaient effacer leurs cicatrices, parce qu’elles éveillaient chez eux des souvenirs douloureux ; d’autres, au contraire, voulaient les conserver, car elles symbolisaient leur capacité à s…
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