« Maintenant j’essaie d’éviter les clichés sur la vieillesse » : l’amitié prodigieuse entre Mijo, 80 ans, et Boris, 22 ans (original) (raw)

C’est en 2019 que Mijo habitante du Morbihan a fait la rencontre, par écran interposé, de Boris, un jeune Ouzbek de 18 ans vivant à Tachkent. COLLECTION PERSONNELLE

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Série De quoi se nourrit une amitié quand on a dix, trente ou cinquante ans d’écart ? Aujourd’hui, la relation insolite qui lie un vingtenaire et une octogénaire, tous deux férus de jeux vidéos.

Après avoir exercé un nombre de métiers innombrables, tels que dessinatrice en architecture ou chef de projet dans une entreprise d’intérim, Mijo, du haut de ses 80 ans, est aujourd’hui une gameuse hors pair. Elle découvre le monde des consoles dans les années 1990 en regardant son fils jouer à la Super Nes, comme si elle visionnait un dessin animé. Un jour, il part à la montagne laissant sa mère seule devant la console éteinte. Elle décide de l’allumer pour s’y essayer. Au retour de son fils, c’est finalement elle qui lui donne des conseils pour avancer dans le jeu. Depuis, elle n’a pas arrêté.

C’est par écran interposé que cette habitante du Morbihan fait la rencontre en 2019 de Boris, un jeune Ouzbek de 18 ans vivant à Tachkent. Ce dernier voulait apprendre le françaisavant d’entamer un cursus dans une école de commerce à la Rochelle, dont il vient d’être diplômé. L’association ShareAmi, qui met en contact des seniors avec des étrangers souhaitant apprendre notre langue, les a mis en relation. « Un pur hasard », dit Mijo.

Malgré le d…

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