La pénétration n’est plus aussi centrale dans ma vie de couple » : Lâm, 46 ans (original) (raw)

Propos recueillis par Renée Greusard

Publié le 17 août 2024 à 17h00, mis à jour le 19 août 2024 à 16h59

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Temps de lecture : 4 min.

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Témoignage Vivre sa sexualité sans se soucier de la fréquence de ses rapports, sans pénétration, sans orgasmes systématiques, c’est possible. Lâm, réalisateur de 46 ans, nous raconte comment il s’est libéré de toutes ces injonctions.

Pour aller plus loin

« Je n’ai reçu aucune éducation à la sexualité. Ma mère n’en parlait pas. “Fais attention” fut la seule recommandation à laquelle j’ai eu droit. Et il était entendu entre nous que cela voulait juste dire : “Mets un préservatif.” Contrairement à mes filles qui ont à disposition des livres pédagogiques et peuvent nous poser des questions sans tabou, je ne savais donc rien de la sexualitéquand j’étais ado. Lorsque je suis tombé, presque par accident, sur une cassette porno, c’était la première fois que je voyais une représentation de l’acte sexuel. Ensuite, quand j’ai commencé ma vie sexuelle, c’était très important pour moi de me conformer à ce que je voyais dans les séries ou les films. Je voulais être “normal” et j’imaginais les relations sexuelles aussi fluides que ce que je voyais sur écrans.

La première fois que je me suis senti évoluer, c’est en lisant un vieux livre de sexologie. J’avais une vingtaine d’années et aujourd’hui, je pense que si on me remettait cet ouvrage entre les mains, je le trouverais un peu obsolète et gênant, mais à l’époque, il m’avait déculpabilisé. Subitement, j’avais compris que la sexualité pouvait ne pas être taboue, mais aussi que les problèmes d’érection étaient fréquents et souvent normaux.

Néanmoins, à…

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