Claude Rives, pionnier de l'image sous-marine (original) (raw)
Le festival Photoreporter expose treize photographes dans neuf lieux autour de Saint-Brieuc. Claude Rives filme et photographie pour Thalassa, comme pour le CNRS.
Claude Rives devant un portrait de ragondin, saisi sur le vif en bord de Loire. |
- Claude Rives devant un portrait de ragondin, saisi sur le vif en bord de Loire. |
Publié le 03/11/2013 à 22h08
Portrait
Né à Angers, c'est dans les méandres de la Loire que Claude Rives découvre l'élément aquatique, lors de randonnées en canoë, avec ses parents.
Mais c'est d'abord de la montagne qu'il rapporte ses premiers clichés. Alors qu'il a à peine quinze ans, il participe à une expédition sur le Cervin, avec en poche, un appareil photo : plusieurs de ses photos illustreront un ouvrage sur Gaston Rébuffat. Ce sont ses toutes premières images publiées.
Trente sujets pour Thalassas
Très vite le jeune homme découvre, lors de quelques plongées en Bretagne, la richesse de la faune et la flore, du monde aquatique. Il est fasciné. Aux Glénans, il réalise ses premières photos sous-marines.
Sa voie est alors tracée, guidée par une passion qui ne le quittera plus, celle du grand reportage. Il pose un regard scientifique sur les images qu'il fixe, et collabore avec le Muséum d'histoire naturelle, l'École pratique des hautes études, le CNRS, l'Unesco... « Je trouve dommage ce côté limitatif que l'on rencontre chez certains phot ographes sous-marins, convaincus que l'univers digne d'intérêt ne commence que sous la surface. Dans les zones de marées, ou celles battues par les vagues, il est possible de trouver de magnifiques sujets à fixer sur la pellicule. »
Son métier de photoreporter satisfait son autre passion : les voyages. En Polynésie, en Méditerranée, dans les eaux du Koweït, en Mer Rouge, en Martinique, sur les côtes normandes, il traite des sujets aussi variés que la mort du corail, les catastrophes pétrolières, les épaves de la Seconde Guerre mondiale, la gestion de la nature dans les Parcs nationaux...
Ses reportages sont publiés dans de nombreux magazines en France et à l'étranger. Il est également réalisateur de films et tourne régulièrement des sujets pour la télévision : on lui doit une trentaine de sujets diffusés dans l'émission Thalassa. Invité du festival briochin Photoreporter, Claude Rives présente à Plérin une série de photos en couleurs sur les « envahisseurs de la Loire » : clandestines, ces espèces animales et végétales se sont infiltrées sans bruit dans l'un des derniers fleuves sauvages de France. Silures, grenouilles-taureaux, et autres espèces inhabituelles recréent ici de nouveaux équilibres naturels...
Jusqu'au lundi 11 novembre, au Cap, 6, rue de la Croix, à Plérin. Ouvert ce dimanche 3 et le 10 novembre, de 14 h à 18 h. Gratuit.