Electro. Mr Oizo revient sur son arbre perché (original) (raw)

Le producteur Quentin Dupieux revient pour un 9e album. Il convie ses amis (Boys Noize, Skrillex...) pour des morceaux courts, toujours un peu barrés.

Sous son vrai nom, Quentin Dupieux est réalisateur de films absurdes.

Sous son vrai nom, Quentin Dupieux est réalisateur de films absurdes. | SO ME / DR

Publié le 10/10/2016 à 18h50

M. Oizo est un artiste à double casquette. Sous son vrai nom, Quentin Dupieux est réalisateur de films étranges (où un pneu peut devenir un serial killer comme dans Rubber). Sous son pseudo de Mr Oizo, il est producteur de musique électronique... barrée également.

Cette dualité lui a mis le pied à l'étrier. Alors qu'il réalise une série de publicités pour Levi's à Los Angeles, sa musique est choisie pour les illustrer. En 1999, le morceau Flat Beat devient n° 1 des charts européens et se vendra à trois millions d'exemplaires... Souvenez-vous, la pub avec Flat Eric, une peluche jaune qui deviendra sa mascotte. Un des grands tubes de la French Touch.

« Grand n'importe quoi »

Depuis, le barbu, qui fait partie de la clique de Sebastien Tellier et Kavinsky, a sorti neuf albums (en comptant les bandes originales de ses films), des tubes (Vous êtes des animaux), a signé sur le prestigieux label Ed Banger Records... En revendiquant un « grand n'importe quoi ». Sa signature : une musique naïve, déjantée et parfois crispante, mêlant funk, boucles acides et beats qui tabassent, plein de breakbeats.

Le banlieusard de 42 ans vit avec sa famille à Los Angeles. Et il n'a pas oublié sa mascotte qui revient, pixelisée, sur la pochette de ce nouvel album. Comme à son habitude, les titres sont courts et efficaces, cette fois plutôt ensoleillés. Peut-être plus construits, disciplinés diront certains... Si on omet quelques interludes bordéliques, où il surprend toujours.

Le choix de ses invités résume assez bien son époque : il réunit le crooner underground Mocky, la pop star britannique Charlie XCX, la provocante Peaches, l'Américain Skrillex qui remplit les stades avec son dubstep tapageur (on aime beaucoup son End of the world), ou encore l'Allemand Boys Noize qui turbine.

Les fans du Grand Ouest sont des veinards. Cet oiseau plutôt rare dans les festivals enchaînera Nordik Impakt le 21 octobre (Caen) et Insolent le 22 octobre (Quimper), juste après Paris. Et pis c'est tout !

All Wet, 34 mn, 15 titres, Ed Banger/Because.