Législatives. VIDÉO. Caroline Fiat : une autre France à l’Assemblée (original) (raw)

Pantalon et veste noirs, chemisier en mousseline orange, valise à roulettes, Caroline Fiat presse le pas sur le quai de la gare de Nancy, hier vers 8 h. Maxime, son tout nouvel attaché parlementaire, lui a envoyé sa place de TGV par SMS depuis Paris, où il l’attend. C’est un grand jour pour l’aide-soignante de 40 ans : élue députée dimanche de la circonscription de Jarny/Pont-Mousson, en Meurthe-et-Moselle, face au Front national, elle fait son entrée au Palais-Bourbon.

Dans le train, elle trompe son angoisse en lisant le journal. « J’ai la pression, je ne dois pas décevoir les militants et les électeurs. Ça va aller. » Le changement de vie est total : celle qui est la première aide-soignante-députée, comme elle aime le rappeler, travaillait jusqu’ici de nuit et est mère de quatre enfants. « Mais vous savez, je ne suis pas inquiète. Voilà déjà dix ans qu’on me demande comment je fais pour être aide-soignante de nuit et m’occuper de ma famille. Ce ne sera pas plus difficile. »

Son programme du jour est dense : réunion avec son groupe de La France insoumise (FI), remise du paquetage du parlementaire, télés, radios. A peine descendue du TGV, elle se rue dans le métro après une pause cigarette salvatrice de deux minutes.

« Maintenant, je suis en haut. Faut réussir »

La députée lorraine cherche un peu son chemin aux abords de l’Assemblée, puis retrouve les seize autres parlementaires FI, qui font une entrée remarquée dans l’hémicycle derrière Jean-Luc Mélenchon, véritable aimant à médias. Dans son sillage, Caroline Fiat tangue un peu, mais répond aux nombreuses questions que suscite son profil : celui d’une femme de la « France d’en bas » qui rejoint celle d’en haut. « J’ai milité, manifesté pendant des années pour dénoncer l’oligarchie, alors qu’en haut, ils ne ne nous écoutaient pas. Maintenant, j’y suis. Je n’ai pas d’excuse. Faut réussir. » La France insoumise déboule bruyamment dans le calme jardin des Quatre-Colonnes. Derrière un Mélenchon qui dit porter « la voix du pays ».

Caroline Fiat s’éclipse déjà pour déjeuner en discutant avec une copine du mouvement Ensemble !, Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis. « On a besoin de gens comme Caroline, qui est très différente des gens de La République en marche, qui arrivent en masse. C’est un enjeu, la diversité, et une représentation du monde du social à l’Assemblée. On comprendra mieux ce qu’est la réalité quotidienne de la France. »

A 14h, Caroline Fiat s’éclipse d’une réunion de groupe pour la photo des députés lorrains fraîchement élus. Elle réserve à plus tard la découverte du contenu de la valise parlementaire. « L’hémicycle, c’est émouvant d’y entrer. Plus petit que j’imaginais. J’ai pensé à ma grand-mère et aux quinze infirmières qui se sont suicidées à cause d’un burn-out. Je suis là pour elles. »

Retrouvez la journée de Caroline Fiat en vidéo sur notre site internet www.republicain-lorrain.fr

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