Route Romane d'Alsace | Les plus beaux sites du patrimoine médiéval (original) (raw)
L’Alsace a développé un art roman spécifique, qui pourtant ne présente pas une unité de forme. Il est différent de celui des régions voisines, mais l’Alsace est toujours restée ouverte aux influences extérieures. Elle s’est tout naturellement inscrite dans l’espace rhénan mais, située au carrefour des mondes latins et germaniques, elle s’est aussi enrichie de multiples courants historiques et culturels qui tous ont laissé leur empreinte.
Rien ne subsiste qui soit antérieur à l’an 1000.
Le premier art roman d’Alsace, celui du 11e siècle, correspond à la fin de la renaissance ottonienne. Celle-ci avait débuté dès 950 dans l’empire mais ne se manifeste en Alsace que 50 ans plus tard, à l’époque de la dynastie salienne. Cette première période de l’art roman en Alsace connait son apogée lors de la « tournée de consécration » qu’effectua le pape alsacien Léon IX dans sa région natale en 1049. Ce premier art roman alsacien témoigne d’une architecture de tradition carolingienne à plan centré (Ottmarsheim, Epfig, Saint-Ulric d’Avolsheim…) ou à plan basilical à trois nefs (Dompeter, Altenstadt, Hohatzenheim). Souvent le transept est bas, parfois il dépasse la largeur des bas-côtés (Eschau), parfois il ne les déborde pas (Hattstatt). La plupart des édifices n’ont pas de clochers.
Le 12e siècle et le premier quart du 13esiècle correspondent à l’Âge d’Or de l’art roman en Alsace. Cette apogée de l’art roman correspond à l’ascension de la lignée des Hohenstaufen, ducs de Souabe et d’Alsace qui deviendront empereurs du Saint Empire Romain Germanique et plus spécialement au règne de Frédéric 1er dit Barberousse (1122-1190).
Le plan le plus fréquent est celui de la basilique cruciforme avec tour de croisée.