Helen Mamayaok Maksagak (original) (raw)
Date de publication en ligne le 1er février 2009
Dernière modification le 15 octobre 2018
Helen Mamayaok Maksagak, C.M., politicienne, fonctionnaire, chef de communauté (née le 15 avril 1931 à Bernard Harbour, dans les Territoires du Nord-Ouest [Nunavut] ; décédée le 23 janvier 2009 à Cambridge Bay, au Nunavut). Helen Mamayaok Maksagak est la première femme et la première Inuk à servir à titre de commissaire des Territoires du Nord-Ouest. Fervente défenderesse des affaires des Inuits, elle contribue à la création du Nunavut, le troisième territoire canadien, dans les années 1990. En mars 1999, elle devient la première commissaire du Nunavut, territoire nouvellement créé ; son mandat prend fin en mars 2000. Elle revient à un rôle politique traditionnel en novembre 2005 quand elle est nommée sous-commissaire du Nunavut. En plus de sa carrière politique, elle s’acquitte d’un travail de défense, se concentre sur les initiatives des Inuits et, plus généralement, des initiatives autochtones, comme l’amélioration de l’accès aux services sociaux.
Enfance et éducation
Helen Mamayaok Maksagak, une Inuvialuit, naît au printemps 1931 à Bernard Harbour, situé entre l’île Victoria et les Territoires du Nord-Ouest – une région qui devient éventuellement une partie du Nunavut. Elle passe son enfance à Tuktoyaktuk et à Aklavik dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle y complète son éducation, obtenant son diplôme de huitième année avant d’endosser un rôle en services communautaires où elle prône la protection environnementale et les services offerts aux familles.
Elle épouse John Maksagak en 1950. Le couple vit à Tuktoyaktuk et y fonde une famille. En 1961, ils déménagent à Cambridge Bay où ils élèvent six enfants et transforment leur résidence en refuge pour victimes de violence domestique.
Avant de devenir fonctionnaire en 1992, Helen Mamayaok Maksagak occupe différents postes communautaires et de défense d’intérêts dans les années 1960 et 1970. Par exemple, elle travaille au sein de la Gendarmerie royale du Canada où elle est à la tête d’un centre d’accueil. Elle accomplit du travail communautaire pour différents comités, incluant la table ronde des Territoires du Nord-Ouest sur l’environnement, le comité canadien pour l’Année internationale de la famille, le comité d’appel en matière d’aide sociale, le comité de l’association de l’habitation et le comité sur les drogues et l’alcool.
Carrière politique
Helen Mamayaok Maksagak devient sous-commissaire des Territoires du Nord-Ouest en 1992, et occupe ce rôle jusqu’en 1994. Elle devient ensuite commissaire des Territoires du Nord-Ouest jusqu’en 1999, et en mars de la même année, elle est choisie pour devenir commissaire du Nunavut, le nouveau territoire canadien. Elle occupe ce poste jusqu’en mars 2000, mais continue de plaider pour les droits du peuple inuit en se joignant à divers comités et en prêtant sa voix à son peuple.
Durant sa carrière politique et son travail de défense d’intérêts, l’action publique et la réforme législative de l’Arctique se concentrent sur l’autonomie et l’autosuffisance des Inuits aux niveaux communautaire et régional (voir aussi Autonomie gouvernementale des Autochtones). À la suite de son mandat de commissionnaire, elle siège au Conseil du statut de la femme au Nunavut de 2001 à 2003, puis au conseil d’administration de la Fondation autochtone de guérison de 2004 à 2008 à titre d’aînée.
Elle revient à un rôle politique traditionnel en novembre 2005 quand elle est nommée sous-commissaire du Nunavut. Quand elle quitte ses fonctions, Adrienne Clarkson, la gouverneure générale de l’époque, affirme qu’on se souviendra de Helen Mamayaok Maksagak pour son immense contribution aux peuples de l’Arctique et à l’histoire du Canada.
Prix et distinctions
- Doctorat honorifique en droit, Collège universitaire du Cap-Breton (maintenant l’Université du Cap-Breton), en Nouvelle-Écosse (2000)
- Membre de l’Ordre du Canada (2002)