Industrie pétrolière (original) (raw)

Comparés à d'autres industries, la plupart des secteurs de l'industrie pétrolière sont à forte densité de capital (c'est-à-dire que les coûts de la machinerie et de l'équipement dépassent largement ceux de la main-d'oeuvre) et comportent généralement des risques financiers élevés.

Pelle à benne traînante

À la mine de Syncrude, une pelle à benne traînante ouvre une longue tranchée, extrait le sable pétrolier et l'entasse dans des andains.

Pelle à godets rotatifs

Elle extrait le sable pétrolifère des andains et le dépose dans un convoyeur à courroie.

Leduc, découverte de pétrole à

Puits de pétrole no 1 de Leduc, champs de pétrole de Leduc, le jour où le puits a explosé, le 13 février 1947 (avec la permission des Provincial Archives of Alberta).

Industrie pétrolière

Des ouvriers foreurs raccordent une tige de forage sur la plate-forme de forage, au nord-est de Sundre en Alberta - puits #18 (photo d'Angus McNee; avec la permission de Take Stock Photography Inc.).

Industrie pétrolière

Les industries pétrolières se consacrent à la découverte, à l'exploitation, au transport, au raffinage et à la mise en marché du pétrole. Elles transforment les ressources brutes extraites du sol, comme le BITUME, le PÉTROLE ET LE GAZ NATUREL , en produits utiles, comme l'essence, le diesel, le carburéacteur, le kérosène, l'huile de chauffage, les plastiques et les fertilisants. À mesure que le pétrole s'imposait comme la plus importante source d'ÉNERGIE de notre siècle, les gouvernements s'immisçaient plus étroitement dans les activités des compagnies pétrolières, plus particulièrement lors de la « crise » des années 70 et du début des années 80. Au Canada, plus de 80 p. 100 du pétrole se trouve dans des terres publiques (voir TERRES DE LA COURONNE), et en tant que propriétaires, les gouvernements fédéral et provinciaux ont un intérêt direct dans cette industrie.

Comparés à d'autres industries, la plupart des secteurs de l'industrie pétrolière sont à forte densité de capital (c'est-à-dire que les coûts de la machinerie et de l'équipement dépassent largement ceux de la main-d'oeuvre) et comportent généralement des risques financiers élevés. La rentabilité et le niveau d'activité varient en fonction de l'offre et de la demande sur le marché pétrolier (voir PÉTROLE, APPROVISIONNEMENT ET DEMANDE DU) et des conditions du marché. On décrit souvent ces industries comme étant des industries en « dents de scie ».

Seules quelques grandes entreprises à intégration verticale s'engagent dans toutes les étapes de la production, de l'EXPLORATION ET LA PRODUCTION DU PÉTROLE jusqu'aux activités de vente des produits pétroliers. La plupart des compagnies canadiennes intégrées sont des filiales de sociétés pétrolières multinationales dont les sièges sociaux se trouve aux États-Unis, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, bien que PETRO-CANADA, société de la Couronne créée par le Parlement en 1975, soit maintenant aussi importante que les grandes sociétés étrangères. On compte également plus de 600 sociétés moins importantes qui se spécialisent dans certains secteurs. La plupart de ces « indépendantes » appartiennent à des canadiens.

L'industrie pétrolière fait ses débuts au Canada en 1857, lorsque James Miller WILLIAMS découvre du pétrole dans un puits du canton d'Enniskillen, près d'une ville qui deviendra Oil Springs. Ce puits, appelé Williams N° 1, est à l'origine d'un boom de la prospection pétrolière, grâce auquel le Sud-Ouest de l'Ontario devient une importante région productrice de pétrole à la fin du XIXe siècle. Environ 18 petites raffineries sont alors construites pour transformer le pétrole en lubrifiant pour les roues de chariot et en kérosène pour les lampes à l'huile, les deux utilisations les plus répandues jusqu'à l'arrivée de l'AUTOMOBILE au début du XXe siècle. Le pétrole et ses dérivés sont alors transportés par chariot, par train, par barge et par PIPELINES, et la vente au détail est effectuée dans les magasins généraux. Des centaines de foreurs, de producteurs, de transporteurs, de raffineurs et de détaillants se font concurrence dans ce marché marqué de hausses et de baisses extrêmes jusqu'en 1880, lorsque 16 compagnies de production et de raffinage forment la COMPAGNIE PÉTROLIÈRE IMPÉRIALE LTÉE.

En 1898, le Standard Oil Trust, propriété de John D. Rockefeller, prend le contrôle de l'Impériale pour la somme de 350 000 dollars. L'Impériale demeure une filiale de la Standard Oil of New Jersey jusqu'à la dissolution du trust par les autorités américaines en 1911. La Standard of New Jersey, qui deviendra plus tard Exxon, est encore la pétrolière la plus importante au monde et possède toujours 69 p. 100 des actions de l'Impériale.

En 1914, au moment où la Marine royale s'inquiète de la sécurité de ses réserves en pétrole, le gouvernement canadien décide de n'accorder des concessions pétrolières qu'aux sociétés canadiennes ou britanniques. L'Impériale contourne ce règlement en achetant des baux francs à des propriétaires privés de baux d'exploitation minière (principalement le CANADIEN PACIFIQUE et la COMPAGNIE DE LA BAIE D'HUDSON) dans l'Ouest du Canada et en créant une filiale sous contrôle majoritaire canadien pour exploiter le pétrole des concessions publiques. Ainsi, l'Impériale devient un important exploitant des gisements découverts à Turner Valley, en Alberta, en 1910 et à NORMAN WELLS, dans les Territoires du Nord-Ouest, en 1920. Les sociétés dont le siège social se trouve au Royaume-Uni, notamment la Royal Dutch Shell et l'Anglo-Persian Oil (rebaptisée plus tard British Petroleum), augmentent leurs investissements au Canada à partir de 1914.

En 1946, les puits canadiens ne répondent qu'à 10 p. 100 de la demande canadienne de pétrole. Des sociétés canadiennes, comme la Canadian Oil (marque de commerce White Rose), McColl-Frontenac, British-American, Royalite et Home Oil, atteignent une taille importante dans la première moitié du XXe siècle comme raffineurs et distributeurs de pétrole importé des États-Unis, des Caraïbes et de l'Amérique Latine. Puis, le 13 février 1947, la découverte par l'Impériale d'un important champ de pétrole à LEDUC, en Alberta, marque le début de l'ère moderne de la production pétrolière dans l'Ouest canadien.

De 1950 à 1970, les sociétés étrangères tentent d'acheter les sociétés canadiennes, et la plupart des sociétés canadiennes intégrées passent aux mains des multinationales. Au début des années 70, plus de la moitié de l'industrie pétrolière canadienne (autant au titre des actifs, des revenus ou des ventes au détail) appartient à des filiales des sept grandes multinationales, les « sept soeurs », Exxon, Royal Dutch Shell, British Petroleum, Mobil, Texaco, Gulf et Standard Oil of California. En 1973, les sociétés étrangères encaissent environ 90 p. 100 des revenus pétroliers au Canada (voir INVESTISSEMENT ÉTRANGER).

Depuis 1950, les nationalistes économiques, les groupes de consommateurs, les socialistes ainsi que des pétroliers et des détaillants indépendants canadiens se préoccupent de plus en plus de la présence des intérêts étrangers. En 1959, après que deux COMMISSIONS ROYALES D'ENQUÊTE aient demandé au gouvernement d'exercer un contrôle plus serré sur l'industrie pétrolière, le Parlement crée l'OFFICE NATIONAL DE L'ÉNERGIE (ONÉ) qui supervise et réglemente les importations, les exportations, les pipelines et les autres activités interprovinciales relatives au pétrole et au gaz (incorporé en 1995 sous le nom d'Alberta Energy and Utilities Board). Des organismes provinciaux, dont l'Office de conservation des ressources énergétiques de l'Alberta, réglementent également l'industrie pétrolière. Cependant, ce n'est qu'après août 1973, au moment où l'embargo arabe sur le pétrole fait quadrupler les prix mondiaux, que le gouvernement fédéral adopte des mesures pour limiter la propriété étrangère.

La propriété étrangère dans l'industrie pétrolière demeure une préoccupation importante pour le public et pour le gouvernement pendant une décennie marquée de « crises de l'énergie », puis elle disparaît pratiquement après les élections de 1984, lorsque les conservateurs remplacent les libéraux à Ottawa.

La Loi concernant l'investissement au Canada, adoptée en 1974, et la création de PETRO-CANADA, en 1975, représentent les premiers efforts pour freiner la domination des multinationales étrangères, mais il ne s'agit pas des premières interventions du gouvernement dans l'industrie pétrolière. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement exploite une société de la Couronne appelée Wartime Oils et il s'associe aux États-Unis pour construire un oléoduc entre Norman Wells et la côte ouest. En 1967, le gouvernement crée la PanArtic Oils Ltd. qui se consacre à la recherche de pétrole et de gaz dans les îles de l'Arctique. Ottawa possède alors 45 p. 100 des actions de cette coentreprise, et des sociétés privées en détiennent 55 p. 100.

Les provinces sont également actives dans le secteur pétrolier. Le gouvernement de l'Alberta crée la Gas Trunk Line Co. (aujourd'hui NOVA CORPORATION), en 1954, pour construire et gérer un réseau de canalisations de gaz dans la province. Sa participation sera par la suite vendue à des investisseurs canadiens. Une autre société est créée en Alberta en 1975, l'ALBERTA ENERGY COMPANY LTD., dont 50 p. 100 de la participation est immédiatement vendue au public et 50 p. 100 demeure entre les mains du gouvernement de l'Alberta et est ensuite vendue par émission au cours des 20 années suivantes. D'autres sociétés pétrolières provinciales voient le jour en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve, bien que les actifs aient été privatisés par la suite. Petro-Canada est la seule société publique qui devient totalement intégrée. Ses activités, qui s'étendent d'un océan à l'autre, incluent maintenant la recherche et le développement, l'exploration et la production, les pipelines, les raffineries et les points de vente.

En 1984, le gouvernement revoit la mission de Petro-Canada pour diminuer son rôle en tant qu'instrument de politique gouvernementale et lui demander de prendre ses décisions en fonction des mêmes données que les autres sociétés pétrolières. Deux émissions d'actions, une en 1991 et l'autre en 1995, ont permis au gouvernement de vendre 80 p. 100 de la participation à des investisseurs privés. À la fin de l'année 1995, la société pétrolière et ses filiales comptent 5646 employés, un actif de 6,5 milliards de dollars et des revenus de 4,8 milliards de dollars. Il s'agit de la troisième plus importante société pétrolière intégrée après l'Impériale et Shell Canada.

La croissance de Petro-Canada s'explique principalement par l'achat des actifs d'Atlantic Richfield (1976, intérêts américains), de Pacific Petroleums (1978, intérêts américains), de Petrofina (1981, intérêts belges), de BP Canada (1982, intérêts britanniques)et de Gulf Canada Ltée (1985, intérêts américains).

L'apport des multinationales étrangères à l'industrie pétrolière canadienne est considérable. Depuis les débuts de l'industrie pétrolière, le Canada a toujours importé plus de pétrole qu'il n'en exportait (de 1900 à 1967 et de 1974 à 1983). Grâce à leur accès aux ressources mondiales, à leurs pétroliers et à leur expertise en mise en marché, les multinationales ont importé ce pétrole au Canada efficacement et à des prix relativement bas. C'est dans les grandes sociétés que les Canadiens ont acquis les compétences nécessaires pour diriger et exploiter leurs propres sociétés, dont Petro-Canada, et offrir leur expertise à l'étranger.

La puissance financière des grandes sociétés leur a permis d'effectuer de longs et coûteux projets de RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT SUR LE PÉTROLE , y compris ceux sur le raffinage des sables bitumineux, l'exploration du sous-sol extracôtier et de l'Arctique, l'augmentation du taux d'extraction, le traitement des gaz acides, le transport du pétrole et du gaz, les techniques de raffinage et les systèmes d'informatique. Ces sociétés déboursent encore une grande partie des sommes consacrées à la recherche et au développement. Les multinationales ont aussi assumé une grande partie du financement requis pour réaliser des projets (usines de traitement des sables bitumineux, raffineries) qui auraient pu s'avérer trop coûteux et trop risqués pour les marchés financiers canadiens.

Quelque soit les mérites du rôle des multinationales, cela n'a pas empêché qu'une profonde transformation de la structure de l'industrie pétrolière se produise lorsque les prix mondiaux du pétrole ont quadruplé en 1973 et en 1974 et presque triplé en 1979. Pendant les crises, la préoccupation majeure est d'assurer au Canada un approvisionnement suffisant en pétrole, et les marchés conclus entre les gouvernements ébranlent le pouvoir de négociation des grandes sociétés pétrolières. Les gouvernements remarquent aussi l'ampleur des revenus engendrés par les hausses de prix.

Au Canada, de 1973 à 1985, le gouvernement fédéral contrôle les prix du pétrole et du gaz qu'il maintient généralement bien en dessous des prix mondiaux. Les taxes et les redevances détournent 60 p. 100 des revenus du pétrole vers le Trésor du gouvernement fédéral et des provinces et vers des programmes destinés à amoindrir l'impact des prix mondiaux sur les consommateurs. Après un débat acerbe entre les gouvernements fédéral et albertain en 1974-1975, aucun changement n'est apporté à la politique fédérale du pétrole, mais on adopte une politique très différente pour le gaz naturel. On permet une augmentation rapide des prix du gaz, qui sont demeurés bas jusqu'à ce jour, et moins de 40 p. 100 des revenus sont versés en taxes et en redevances.

Simultanément, des mesures fiscales permettent aux investisseurs d'obtenir des déductions considérables pour les investissements dans le forage. Les hausses de prix, combinées aux possibilités élevées de profits et aux avantages fiscaux, déclenchent un boom d'exploration gazière dans l'Ouest canadien à la fin des années 70. Des sociétés canadiennes (DOME PETROLEUM, Nova, Sulpetro) deviennent rapidement très importantes. Pendant ce temps, les grandes sociétés sont ralenties par leurs nombreux investissements pétroliers moins rentables et se voient interdire les acquisitions de société par la Loi concernant l'investissement au Canada.

Le deuxième événement qui bouleverse profondément l'industrie pétrolière se produit en octobre 1980, lorsque le gouvernement libéral d'Ottawa annonce la création du PROGRAMME ÉNERGÉTIQUE NATIONAL (PÉN). Ce programme augmente les taxes fédérales sur les revenus du pétrole et élimine les avantages fiscaux qui ont encouragé le forage durant les années 70. Ces mesures sont remplacées par le Programme d'encouragement du secteur pétrolier (PESP), qui subventionne les sociétés selon la proportion de leurs intérêts canadiens et l'emplacement de leurs puits. Les subventions les plus élevées du PESP, qui s'élèvent jusqu'à 80 p. 100 des coûts réels, sont versées pour le forage de puits dans les régions pionnières par des sociétés canadiennes à plus de 75 p. 100. Aucune subvention du PESP n'est versée aux sociétés dont le contrôle canadien est inférieur à 50 p. 100 pour des forages effectués dans les provinces.

Après avoir été sévèrement critiqué par les provinces productrices de l'Ouest et l'industrie pétrolière, le PÉN fait l'objet de modifications importantes en 1981 et en 1982. Le PÉN ainsi que la chute de 15 p. 100 des prix mondiaux en 1982-1983 entraînent un déclin important de l'activité pétrolière dans l'Ouest canadien et l'annulation ou la remise de plusieurs MÉGAPROJETS dans les sables bitumineux de l'Alberta. Toutefois, l'exploration se poursuit dans les régions pionnières comme la MER DE BEAUFORT, les îles de l'Arctique et au large des côtes est de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse.

Le PÉN encourage également les sociétés canadiennes à acquérir les filiales canadiennes des sociétés pétrolières étrangères. Effectuées dans un contexte dominé par la chute des prix du pétrole sur le marché mondial et par la récession, les prises de contrôle financées par des emprunts provoquent des crises financières au sein de nombreuses sociétés pétrolières canadiennes. Néanmoins, les sociétés sous contrôle canadien, notamment Petro-Canada, voient leur part des revenus du pétrole passer de 13 p. 100 en 1977, à 19 p. 100 en 1980, à 28 p. 100 en 1983 et à 48 p. 100 en 1986.

L'Agence de surveillance du secteur pétrolier, créée en 1980 pour analyser les tendances de la propriété, est dissoute en 1995. Selon son dernier rapport, les sociétés sous contrôle canadien détenaient 46,3 p. 100 des revenus du pétrole en 1994.

À la fin de 1984, l'industrie pétrolière se transforme dramatiquement après la dissolution du PÉN et la déréglementation des prix du pétrole entreprise par le gouvernement conservateur. Au cours de la décennie suivant la chute des prix mondiaux du pétrole au début de 1986, les prix du pétrole canadien atteignent environ 55 p. 100 des prix en vigueur en 1985, tandis que les prix du gaz naturel baissent régulièrement jusqu'en 1992 pour remonter de nouveau et atteindre, en 1994, environ 80 p. 100 des prix en vigueur en 1985.

Les baisses de prix sont à l'origine de restructuration et de réduction importantes des activités. On assiste à la disparition de grands noms parmi les sociétés. Les actifs de Sulpetro passent sous le contrôle de l'Impériale en 1987, ceux de Dome Petroleum sont achetés par la Compagnie des pétroles Amoco Canada Ltée en 1988. De nouveaux noms apparaissent, comme Talisman Energy, une société à grand nombre d'actionnaires créée en 1992 et issue de BP Canada, après que la société mère, British Petroleum, ait décidé de se retirer du Canada. De toutes petites sociétés, comme Renaissance Energy, deviennent des producteurs importants de pétrole et de gaz. La Nova devient un distributeur international de gaz et de services et un important producteur de produits PÉTROCHIMIQUES, sans toutefois abandonner son rôle dans les canalisations de gaz en Alberta. De nombreuses sociétés ont réduit le nombre de leurs employés et comptent de plus en plus sur des entrepreneurs de l'extérieur. À l'exception de l'Impériale, dont le siège social est à Toronto, la plupart des sociétés ont leur siège social à CALGARY.

Les automobiles consommant moins d'essence et étant mieux conçues, le nombre de stations-service passe de 25 000 en 1980 à 16 000 en 1994. Les ventes d'essence diminuent d'environ 15 p. 100 dans les années 80 et demeurent à peu près les mêmes dans les années 90. Les trois plus importantes sociétés, Impériale, Shell et Petro-Canada, possèdent près de la moitié des stations-service, tandis que les autres sont indépendantes, membres de chaînes de vente ou affiliées à des sociétés régionales comme Irving, Ultramar et Husky.

En 1992, l'industrie pétrolière emploie environ 209 000 Canadiens, et 126 000 emplois indirects additionnels sont créés pour satisfaire aux besoins de biens et services de cette industrie. La moitié de ces emplois sont liés à la mise en marché et incluent la livraison d'huile de chauffage et l'exploitation des points de vente au détail. Les raffineries sont disséminées dans tout le pays, mais les principaux centres de raffinage sont EDMONTON, SARNIA et MONTRÉAL. Le transport du pétrole est principalement assuré par des sociétés d'exploitation de pipelines situées à Calgary et à Vancouver.

Selon l'Agence fédérale de surveillance du secteur pétrolier, l'industrie pétrolière a effectué, en 1994, des investissements en capital de 13 milliards de dollars au Canada et de 11 milliards de dollars à l'étranger. Les revenus totaux des sociétés se sont élevés à 51,5 milliards de dollars, et leurs profits déclarés à 2,2 milliards de dollars. Les actionnaires ont reçu 1,6 milliard de dollars en dividendes. De 1976 à 1985, les profits des sociétés pétrolières représentaient d'un cinquième à un tiers de l'ensemble des profits déclarés par des sociétés canadiennes non financières. En 1994, cette proportion était passée à 12 p. 100.

Voir aussi POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE.