L'atelier de maintenance des trains à grande vitesse de Tanger inauguré par François Hollande et Mohammed VI (original) (raw)
"Un projet structurant". C'est en ces termes qu'a été qualifié l'atelier de maintenance des Trains à grande vitesse inauguré à Tanger par François Hollande et Mohammed VI lors de la visite du président français à l'invitation du roi du Maroc pour une "visite de travail et d'amitié" les 19 et 20 septembre.
Localisé à Moghogha, à la périphérie sud-est de la ville de Tanger, à 2 km de la gare, le centre de maintenance TGV a pour mission principale d'entretenir un parc de 30 rames TGV duplex," indiquent les services de l'Elysée dans un dossier de presse.
Cet atelier s'étend sur "une superficie de 14 ha dont 18 200 m² de surface couverte pour des bâtiments techniques et administratifs" précise encore la même source.
Il dispose d'une capacité de 30 rames, d'une structure de 14 voies électrifiées d'une longueur de 10 km avec une signalisation centralisée et équipé d'un poste d'aiguillage informatique, d'une station de lavage au défilement ainsi que d'ateliers spécialisés.
Conçu et réalisé par AREP (filiale de la SNCF) suite à l'appel d'offre lancé par l'ONCF, l'investissement global de l'atelier est estimé à 640 millions de dirhams soit 58,5 millions d'euros (1000 dirhams = 92 euros).
Ce centre de maintenance fait partie intégrante du projet de ligne à grande vitesse de 400 km reliant Tanger au nord à Casablanca au sud et intégrant la nouvelle ligne Tanger-Kenitra de 200 km en double voie électrifiée.
L'atelier qui a été inauguré assurera dans un premier temps le remontage des rames de trains à grande vitesse en provenance des usines Alstom de La Rochelle et livrées au port de Tanger Med.
Lors de sa phase d'exploitation, le centre de maintenance assurera les opérations de contrôle et de réparation des rames à grande vitesse.
D'ailleurs, l'atelier de Moghogha a déjà réceptionné deux rames TGV duplex sur douze prévues du train à grande vitesse, en juin pour la première et le 7 septembre pour la deuxième. Un contrat remporté par Alstom auprès de l'ONCF en décembre 2010. L'assemblage des différentes composantes a commencé dès réception.
L'acquisition du matériel roulant a été financée sur protocole "réserve pays émergent" de 400 millions d'euros pour des rames fabriquées notamment sur le site de la Rochelle et intégrant 70% de contenu français.
À ce titre, les deux opérateurs ferroviaires ont créé en mai 2015 la co-entreprise "Société marocaine de maintenance des rames à grande vitesse" (60% ONCF – 40% SNCF). Un contrat de maintenance lie cette société et l'ONCF pour 15 ans.
Ce projet permet de "c_apitaliser sur l'expertise SNCF, de contribuer à assurer, de façon durable, une exploitation fiable et régulière des trains à grande vitesse, et de permettre à l'ONCF de monter progressivement en compétence dans ce domaine_" assure l'ONCF dans un communiqué cité par l'agence MAP.
"Un partenariat d'égal à égal s'est développé entre les deux opérateurs, fondé sur l'accompagnement de projets, la communication du savoir-faire et la formation" a souligné de son côté la SNCF dans un communiqué daté du 20 septembre.
Nasser Djama